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III

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Table des matières

Lorsque Joseph entra dans la chambre de son maître, celui-ci était debout, le dos appuyé contre un des chambranles de la fenêtre, occupé à allumer une cigarette: les manches de la chemise de nuit retroussées, le col rejeté de chaque côté de la poitrine, les cheveux ébouriffés, il apparaissait, dans le cadre lumineux de la fenêtre, comme un grand et beau garçon, au torse vigoureux, avec une tête aux traits réguliers, harmonieux, aux yeux doux, à la physionomie ouverte et bienveillante.

—Une lettre pour monsieur, dit Joseph. L'adresse porte: «Personnelle et pressée.»

—Donnez, dit-il nonchalamment.

Mais aussitôt qu'il eut jeté les yeux sur l'adresse, l'intérêt remplaça l'indifférence.

—Vite une voiture, s'écria-t-il en jetant cette lettre sur la table, un cheval qui marche bien; courez.

Comme Joseph se dirigeait vers la porte, son maître le rappela:

—Savez-vous à quelle heure part l'express pour Caen?

—À neuf heures.

—Quelle heure est-il présentement?

—Huit heures quarante.

—Allez vite; trouvez-moi un bon cheval; quand la voiture sera à la porte, courez rue de Rivoli et mettez-moi dans un sac à main du linge pour trois ou quatre jours, puis revenez en vous hâtant de manière à me remettre ce sac.

Tout en donnant ces ordres d'une voix précipitée, il s'était mis à sa toilette; en quelques minutes il fut habillé et prêt à partir.

Alors, sortant vivement de sa chambre, il passa dans les magasins et se dirigea vers la caisse:

—Savourdin, je pars.

—C'est impossible. J'ai des signatures à vous demander.

—Vous vous arrangerez pour vous en passer.

Le vieux caissier leva au ciel ses deux bras par un geste désespéré, mais Léon lui avait déjà tourné le dos.

—Monsieur Léon, cria le bonhomme, monsieur Léon, je vous en prie, au nom du ciel....

Mais Léon avait gagné le vestibule et descendait l'escalier.

Au moment où il franchissait la porte cochère, une voiture, avec Joseph dedans, s'arrêtait devant le trottoir.

—À la gare Saint-Lazare! dit Léon, montant brusquement dans la voiture, et aussi vite que vous pourrez!

Le cheval, enlevé par un vigoureux coup de fouet, partit au grand trot; aussitôt Léon voulut reprendre la lecture de la lettre, dont les premières lignes l'avaient si profondément bouleversé.

Mais la voiture franchit en moins de cinq minutes la distance qui sépare la rue Royale de la rue Saint-Lazare: quand elle entra dans la cour de la gare, il n'avait pas encore tourné le premier feuillet; l'horloge allait sonner neuf heures.

Il était temps: on ferma derrière lui le guichet de distribution des billets.

Ce fut seulement quand il se trouva installé dans son wagon, où il était seul, qu'il reprit sa lecture, non au point où il l'avait interrompue, mais à la première ligne:

«Mon cher Léon,

«Ma dépêche télégraphique d'hier, par laquelle je te demandais si tu serais à Paris libre de toute occupation pendant la fin de la semaine, a dû te surprendre jusqu'à un certain point.

«En voici l'explication:

«Je vais mourir, et tu es la seule personne au monde, mon cher neveu, qui puisse assister ma fille, ta cousine; dans cette circonstance, il fallait donc que je fusse certain qu'aussitôt prévenu tu pourrais accourir près d'elle.

«Cette certitude, ta réponse me la donne, et, comme d'avance je suis sûr de ton coeur, je puis maintenant accomplir ma résolution.

«Tu connais ma position, je n'ai pas de fortune. Nés de parents pauvres, ton père et moi nous n'avons pas eu de patrimoine. Mais tandis que ton père, jetant un clair regard sur la vie, embrassait la carrière commerciale au lieu d'être artiste, comme il l'avait tout d'abord souhaité, j'entrais dans la magistrature. Et, d'autre part, tandis que ton père épousait une femme riche qui lui apportait des millions, j'en épousais une qui n'avait pour dot et pour tout avoir qu'une cinquantaine de mille francs.

«Cette dot avait été placée dans une affaire industrielle; je ne changeai point ce placement, car il ne me convenait pas de défaire ce qui avait été fait par mon beau-père, et d'un autre côté j'étais bien aise de tirer de ces cinquante mille francs un revenu assez gros pour que ma femme et ma fille n'eussent point trop à souffrir de la médiocrité de mon traitement de substitut.

«C'est grâce à ce revenu qu'après avoir perdu ma femme au bout de quatre années de mariage, je pus garder ma fille près de moi, et qu'elle a été élevée sous mes yeux, sur mon coeur.

«En la mettant dans un pensionnat, j'aurais pu faire de sérieuses économies, car, lorsqu'on prend, pour instruire un enfant dans la maison paternelle, les meilleurs professeurs dans chaque branche d'instruction, pour la peinture un peintre de mérite, pour la musique des artistes de talent, cela coûte cher, très-cher, et en employant utilement ces économies, soit à former un capital, soit à constituer une assurance sur la vie, payable entre les mains de ma fille le jour de son mariage, je serais arrivé à lui constituer une dot moitié plus forte que celle que sa mère avait reçue. Mais je n'ai point cru que c'était là le meilleur. Plusieurs raisons d'ordre différent me déterminèrent: j'aimais ma fille, et ce m'eût été un profond chagrin de me séparer d'elle; je n'étais pas partisan de l'éducation en commun pour les filles; jeune encore, je ne voulais pas m'exposer à la tentation de me remarier, ce qui eût pu arriver si je n'avais pas eu ma fille près de moi; enfin je me disais que, si les hommes ne cherchent trop souvent qu'une dot dans le mariage, il en est cependant qui veulent une femme, et c'était une femme que je voulais élever; toi qui connais Madeleine, ses qualités d'esprit et de coeur, tu sais si j'ai réussi.

«Tu as passé quelques-unes de tes vacances avec nous; tu sais quelle était notre vie dans notre petite maison du quai des Curandiers et notre étroite intimité dans le travail comme dans le plaisir; tu as assisté à nos soirées de lecture, à nos séances de musique, à nos réunions entre amis, je n'ai donc rien à te dire de tout cela; à le faire je m'attendrirais dans ces souvenirs si doux, si charmants, et je ne veux pas m'attendrir.

«Cependant, en rappelant ainsi un passé que tu connais dans une certaine mesure, je dois relever un point que tu ignores peut-être, et qui a son importance: nos dépenses dépassèrent chaque année mes prévisions et m'entraînèrent dans des embarras d'argent qui furent les seuls tourments de ces années si heureuses; mais ton père me vint en aide, et, grâce à son concours fraternel, je pus en sortir à mon honneur.

«Malgré ces embarras d'argent causés le plus souvent par des besoins imprévus, mais dans plus d'une circonstance aussi, je l'avoue, par une mauvaise administration, j'espérais pouvoir suivre jusqu'au bout le plan que je m'étais tracé pour l'éducation de Madeleine, quand un incident désastreux vint bouleverser toutes mes combinaisons: la maison dans laquelle notre capital était placé se trouva en mauvaises affaires, et de telle sorte que si nous n'apportions pas une nouvelle mise de fonds tout était perdu. Sans économies, sans ressources autres que celles provenant de mon traitement, il m'était difficile, pour ne pas dire impossible, de me procurer la somme nécessaire pour cet apport. J'aurais pu, il est vrai, la demander à ton père; mais j'en étais empêché par des raisons, à mes yeux décisives: ton père m'ayant déjà aidé dans plusieurs circonstances, je ne pouvais m'adresser à lui sans augmenter les obligations que j'avais déjà contractées à son égard dans des proportions qui n'étaient nullement en rapport avec ma situation financière; en un mot, je n'empruntais plus, je me faisais donner; enfin, je ne voulais pas m'exposer à voir nos relations fraternelles gênées par des questions d'argent, et même à voir les liens d'amitié qui nous unissaient brisés par ces questions. Mais ce que je n'avais pas voulu faire, un de nos cousins le fit à mon insu, et ton père apprit les difficultés de ma situation; il vint à Rouen et voulut régler cette affaire d'après certains principes de commerce qui n'étaient pas les miens. Une discussion s'ensuivit entre nous; tu sais combien nos idées sont différentes sur presque tous les points; cette discussion s'envenima et se termina par une rupture complète, telle que nos relations ont été brisées et que depuis ce jour nous ne nous sommes pas revus, malgré certaines avances que j'ai cru devoir faire, mais qui ont trouvé ton père implacable.

«Si difficile que fût ma position, je parvins cependant à me procurer la somme qu'il me fallait, mais ce fut au prix d'engagements très-lourds que je ne contractai que parce que j'avais la conviction que notre affaire devait reprendre et bien marcher. Elle ne reprit point. Elle vient de s'effondrer, me laissant ruiné, et ce qui est plus terrible, endetté pour des sommes qu'il m'est impossible de payer.

«Si l'insolvabilité est grave pour tout le monde, combien plus encore l'est-elle pour un magistrat! admets-tu que le chef d'un parquet poursuivi par les huissiers soit obligé de parlementer avec eux, d'user de finesses plus ou moins légales, de les abuser, de les prier d'attendre? Les prier!

«Ce n'est pas tout.

«Il y a quatre mois je remarquai un affaiblissement dans ma vue, ou plus justement du trouble et de l'obscurité. Tout d'abord je ne m'en inquiétai pas. Mais bientôt les objets ne m'apparurent plus qu'entourés d'un nuage et avec des formes confuses; en lisant, les lettres semblaient vaciller devant mes yeux, et se réunir toutes ensemble au point que je n'apercevais plus qu'une ligne noire uniforme.

«Je consultai le docteur La Roë, que tu connais bien; il constata une amaurose qui dans un temps plus ou moins long devait me rendre aveugle.

«On ne reste pas impassible sous le coup d'une pareille menace. Cependant je ne me laissai pas accabler, je résolus d'employer ce que j'avais d'énergie et d'intelligence à lutter. Un de mes collègues et des plus éminents est aveugle; ce qui ne l'empêche pas de remplir les devoirs de sa charge: j'espérai pouvoir suivre son exemple et remplir aussi les miens.

«Tu as fait ton droit, tu sais que notre travail est de deux espèces, celui du cabinet et celui de l'audience; dans le cabinet on lit les dossiers, on prend des notes, c'est-à-dire qu'on fait usage des yeux; à l'audience on conclut, c'est-à-dire qu'on fait surtout usage de la parole. Lorsque je sortis de chez mon médecin, je rentrai chez moi et aussitôt je révélai la vérité ou tout au moins une partie de la vérité à Madeleine, en lui expliquant d'autre part notre situation financière; puis je lui demandai si elle voulait me servir de secrétaire et me lire les dossiers que j'avais à étudier, en un mot être, selon l'expression de Sophocle, «la fille dont les yeux voient pour elle et pour son père.»

«Elle non plus ne s'abandonna pas, et si un mouvement irrésistible de désespoir la fit jeter dans mes bras, elle réagit contre cette faiblesse, et tout de suite nous nous mîmes au travail.

«Ces doigts habitués à manier le pinceau et le crayon ou à courir sur les touches du piano tournèrent les feuillets poudreux des dossiers; ces lèvres qui jusqu'à ce jour n'avaient prononcé que des phrases harmonieuses savamment arrangées par nos grand écrivains, prononcèrent les mots baroques du grimoire en usage chez les notaires et les avoués.

«Et moi, assis en face d'elle, je l'écoutais, mais sans pouvoir m'empêcher de la regarder de mes yeux obscurcis et de me laisser distraire par les pensées qui m'oppressaient; plus d'une fois je détournai la tête et d'une main furtive j'essuyai les larmes qui roulaient sur mes joues; pauvre Madeleine! elle était charmante ainsi! bientôt je ne la verrais plus! entre elle et moi la nuit éternelle!

«Mes affaires préparées, je devais prendre mes conclusions à l'audience sans notes, sans pièces, même sans code et en parlant d'abondance. La tâche était d'autant plus difficile pour moi, que jusqu'alors j'avais eu l'habitude de me servir très-peu de ma mémoire, parlant le plus souvent avec mon dossier sous les yeux, et, dans les circonstances importantes, m'aidant de notes manuscrites qui me servaient de canevas. Malgré mon application et mes efforts, j'échouai misérablement. Que cette impuissance fût le résultat de ma maladie, ce qui est possible, car l'amaurose est souvent une conséquence de certaines lésions du cerveau; qu'elle fût due au contraire à l'absence de cette faculté que les phrénologues appellent la concentrativité, cela importait peu, ce qui était capital, c'était cette impuissance même; et par malheur elle est absolue.

«Convaincu par cette déplorable expérience que bientôt je ne pourrais plus remplir mes fonctions d'avocat général, je fis faire des démarches à Paris pour voir s'il me serait possible d'obtenir un siége de conseiller; je n'avais guère l'espérance de réussir, mais enfin je devais ne rien négliger et tenter même l'absurde. Tu trouveras ci-jointe la réponse que j'ai reçue: c'est la copie de mes notes individuelles et confidentielles qu'un de mes amis, un de mes camarades a pu prendre à la chancellerie. Tu la liras, et non-seulement elle t'apprendra que je n'ai rien à espérer, rien à attendre, mais encore elle te montrera ce que je suis; au moment d'exécuter la résolution que la fatalité m'impose, j'ai besoin de penser que lorsque tu parleras de moi avec ma fille, tu le feras en connaissance de cause.

«Voici donc ma situation: le magistrat et l'homme sont perdus, l'un par les dettes, l'autre par la maladie: si je n'offre pas ma démission, on me la demandera; si je la refuse, on me destituera.

«Destitué, ruiné, aveugle, que puis-je?

«Deux choses seules se présentent: mendier auprès de mes parents et de mes amis, ou bien me faire nourrir par ma fille qui travaillera pour moi à je ne sais quel travail, puisqu'elle n'a pas de métier.

«Je n'accepterai ni l'une ni l'autre; ce n'est pas pour entraîner cette pauvre enfant dans ma chute et la perdre avec moi que je l'ai élevée.

«Tant que je serai vivant, Madeleine sera ma fille; le jour où je serai mort elle deviendra la fille de ton père.

«Il faut donc qu'elle soit orpheline.

«Je n'ai pas besoin de te développer cette idée, qui s'imposera à ton esprit avec toutes ses conséquences; c'est elle qui a déterminé ma résolution.

«Nos dissentiments et notre rupture n'ont point changé mes sentiments à l'égard de ton père; je sais quelle est sa générosité, sa bonté, son affection pour les siens, et quant à toi, mon cher Léon, je connais ton coeur plein de tendresse et de dévouement; Madeleine va perdre en moi un père qui lui serait un fardeau; elle trouvera en vous une famille, en toi un frère.

«Je sais que je n'ai pas besoin de consulter ton père à l'avance et de lui demander son consentement; il acceptera Madeleine, parce qu'elle est sa nièce; mais à toi, mon cher Léon, je veux la confier par un acte solennel de dernière volonté.

«La pauvre enfant va éprouver la plus horrible douleur qu'elle ait encore ressentie; je te demande d'être près d'elle à ce moment, afin que, lorsqu'elle sera frappée, elle trouve une main qui la soutienne, et un coeur dans lequel elle puisse pleurer.

«Demain tout sera fini pour moi.

«Je ne peux pas retarder davantage l'exécution de ma résolution: ma guérison est impossible, ma destitution est imminente, et la perte complète de la vue peut se produire d'un moment à l'autre; j'ai pu encore écrire cette lettre tant bien que mal en enchevêtrant très-probablement les lignes et les mots, dans huit jours je ne le pourrais peut-être plus; dans huit jours je ne pourrais pas davantage me conduire, et Madeleine ne me laisserait pas sortir seul.

«Et précisément, pour accomplir ce que j'ai arrêté, il faut que je sorte seul; nous sommes à la veille d'une grande marée, et demain la mer découvrira une immense étendue de rochers jusqu'à deux kilomètres au moins de la côte; je partirai pour aller à la pêche ainsi que je l'ai fait souvent; je n'en reviendrai point; je serai tombé dans un trou, ou bien je me serai laissé surprendre par la marée montante; ma mort sera le résultat d'un accident comme il en arrive trop souvent sur ces grèves; toi seul sauras la vérité, et j'ai assez foi en ta discrétion pour être certain que personne,—je répète et je souligne personne,—personne au monde ne la connaîtra.

«Cette lettre reçue, quitte Paris, fais diligence, et quand tu arriveras à Saint-Aubin, Madeleine ne saura rien encore, je l'espère; au moins j'aurai tout arrangé pour cela.

«Adieu, mon cher Léon, mon cher enfant, je t'embrasse tendrement.

«ARMAND HAUPOIS.»

À cette longue lettre était attachée une feuille de papier portant un en-tête imprimé,—la copie des notes de la chancellerie;—mais Léon n'en commença pas la lecture immédiatement, et ce fut seulement après être resté assez longtemps immobile, anéanti par ce qu'il venait d'apprendre, étourdi par la secousse qu'il avait reçue, qu'il revint à ces notes et qu'il se mit à lire machinalement.

Note individuelle.

Nom et prénoms du magistrat.—Haupois (Armand-Charles).

Lieu et département où il est né.—Rouen (Seine-Inférieure).

Son état ou profession avant d'être magistrat.—Avocat.

État ou profession de son père.—Officier retraité.

Dire s'il parle ou écrit quelque langue étrangère ou quelque idiome utile.—L'anglais, l'italien.

Quel est son revenu indépendamment de son traitement?—Nul.

Demande-t-il quelque avancement?—Il accepterait les fonctions de conseiller, mais il ne demande rien.

Dire s'il irait partout où il pourrait être envoyé en France.—Non.

Quel est le ressort où il désire être placé?—Rouen.

Renseignements confidentiels.

Caractère.—Très ferme.

Conduite privée.—Irréprochable.

Conduite publique.—Légère.

Impartialité.—Incontestable.

Travail.—Suffisant.

Exactitude, assiduité.—Bonnes.

Zèle, activité.—Suffisants.

Fermeté.—Mal appliquée.

Santé.—Bonne; menacé d'une maladie des yeux.

Rapports avec ses chefs.—Officiels et froids.

Rapports avec les autorités.—Officiels et froids.

Rapports avec le public.—Affables.

Habitudes sociales.—Homme de bonne compagnie, mais ses relations artistiques l'obligent à fréquenter des personnes qui ne sont pas dignes de lui.

Capacité.—Réelle.

Sagacité.—Grande.

Jugement.—Droit.

Style.—Simple, ferme.

Élocution.—Facile.

S'il est propre au service de l'audience civile.—Oui.

S'il est propre au service de l'audience correctionnelle.—Oui.

S'il est propre au service de la cour d'assises.—Oui.

S'il convient à la magistrature assise.—Non.

S'il se livre à des occupations étrangères à ses fonctions.—À la musique, à la poésie.

S'il jouit de l'estime publique.—Oui.

S'il a encouru des peines disciplinaires.—Non.

Si ses liens de parenté apportent quelque obstacle au service.—Non.

S'il a droit à quelque avancement.—Non, à cause de ses goûts artistiques qui le distraient de ses fonctions et l'entraînent dans la fréquentation de gens peu convenables.

Faits particuliers.

Ses goûts d'artiste lui font mener une vie difficile.

Embarras d'argent.

Dettes.

Magistrat intègre.

Cara

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