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III.

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Dans sa Chronique, Lemaire rappelle que Henri de Berghes, évêque de Cambrai et, chancelier de la Toison d’or, lui donna la simple tonsure. C’était vers1493. L’évêque avait alors Erasme pour secrétaire. Molinet qui, sans doute, avait étudié à Paris, y envoya son disciple, très heureux, plus tard, de célébrer cette alma mater, nourricière des grandes écoles dEurope: «De laquelle jay principallement sucé tout le tant, combien que peu, du lait de littérature qui vivifie mon esprit.» (Illustrat. III).

C’est probablement au bout de deux ans de philosophie qu’il obtint le bonnet de maître-ès-arts. Parmi les artiens, il appartenait à la Nation de Picardie (2e province: Cambrai, Liège, Utrecht, Tournai).

Le livret des Juvenilia (B.N. no4061des Nouv. Acq. franç.) nous le montre à Villefranche en1498. Peut-être était-il dès 1496dans la capitale du Beaujolais, à la suite d’une recommandation de Molinet à Cretin, à Jean Perréal, peintre valet de chambre de Charles VIII on plutôt à Jean Robertet, secrétaire du Roi et du duc de Bourbon et grand admirateur de Chastelain. Lemaire, nommé clerc des finances au service de Pierre II, époux d’Anne de Beaujeu, était par là-même au service du roi de France. On sait l’importance politique de Madame la Grande, comme l’appelait le peuple.Le duc Pierre, frère du prince-évêque de Liège, Louis de Bourbon, était, malgré la polique, un grand zélateur des lettres nouvelles, comme les Robertet qui l’entouraient.Il aimait aussi les artistes qui, à travers la Renaissance subissaient l’influence flamande. Elle leur venait peut-être de la Franche-Comté, par la Saône qui séparait le Beaujolais royal du Beaujolais «en la part de l’Empire.»

Ce beau pays séduisit tout d’abord le jeune poète. Encore en 1509, il écrivait à Marguerite d’Autriche:

«Là, ès marches circonvoisines du Bourgoigne, cest assavoir Lyonnois et Bourbonnois, où ma petitesse s’est premièrement eslevée, jay tousjours trouvé amistié, crédit, faveur, recueil et humanité, autant ou plus que nul autre jeune estrangier.» On dirait qu’il a inspiré à Marot, l’un de ses disciples, ce quatrain enthousiaste:

C’est un grand cas voir le mont Pelion

Ou davoir veu les ruynes de Troye,

Mais qui ne voit la ville de Lyon,

Aucun plaisir à ses yeux il n’octroye.

La vie et les oeuvres de Jean Lemaire de Belges

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