Читать книгу Notions d'agriculture et d'horticulture: premières notions d'agriculture - Jean-Augustin Barral - Страница 10
ОглавлениеLES SEMAILLES
38. — On fait les semailles à la main ou avec des instruments spéciaux.
Les semailles à la main se font soit à la volée, soit au plantoir.
On pratique les semailles à la volée surtout pour les graines de céréales et celles de plantes fourragères. Le semeur (fig. 24), marchant d’un pas mesuré, jette méthodiquement autour de lui les graines, par un mouvement cadencé du bras. Les graines répandues sur le sol sont recouvertes par un coup de herse.
39. — Pour semer au plantoir, on fait, en suivant des lignes tracées d’avance sur le champ, des trous appelés poquets, où l’on dépose la graine que l’on recouvre ensuite de terre. On peut se servir du rayonneur (fig. 25) pour tracer ces lignes. C’est la méthode usitée pour les haricots, les fèves, etc.
Quant aux pommes de terre, on les plante soit à la charrue, soit à la houe. Avec la charrue, on trace une raie dans laquelle les tubercules sont placés entiers ou par morceaux, que l’on recouvre par un deuxième labour. Avec la houe, on creuse des trous qu’on remplit par un deuxième coup de houe, lorsque le tubercule y a été déposé.
40. — Les instruments spéciaux pour semer mécaniquement les graines sont les semoirs.
Le semoir présente plusieurs avantages. Avec cet instrument, le travail se fait plus rapidement; on économise la semence, et on assure aux plantes une plus grande vigueur. Il en résulte que le rendement des céréales est notablement plus élevé et surtout plus régulier que lorsqu’on sème à la volée. Le semoir est un des instruments dont beaucoup de cultivateurs n’apprécient pas suffisamment la grande importance.
FIG. 24. — Semaille à la volée et hersage.
FIG. 25. — Rayonneur pour tracer les lignes des semis.
FIG. 26. — Semoir à brouette.
Le semoir le plus simple est le semoir à brouette (fig. 26). Il se compose d’un bâti de brouette portant une trémie dans laquelle on place la graine. Au fond de la trémie tourne une petite roue à godets dont les cuillers saisissent la graine, pour la jeter dans un petit tube qui la déverse sur le sol. Le mouvement est transmis à la roue à godets par une corde qui s’enroule sur l’essieu de la roue de la brouette.
FIG. 27. — Semoir à cheval.
41. — Les semoirs à cheval (fig. 27) sont plus grands et plus compliqués.
Sur l’axe de deux roues est placée une longue caisse qui reçoit le grain. Cette caisse est traversée par un arbre muni de disques portant de petites cuillers. L’arbre tournant sur lui-même, au moyen d’un engrenage mis en mouvement par les roues qui portent le semoir, les cuillers se remplissent de graines, et les font tomber dans des tubes verticaux et articulés qui se terminent près du sol.
On peut varier la vitesse de l’arbre, et par suite la quantité de semence que l’instrument répand. Suivant ses dimensions, le semoir est conduit par un attelage d’un ou de deux chevaux.
42. — Aux semoirs se rattachent les distributeurs d’engrais. Ce sont des instruments destinés à répandre sur le sol les engrais en poudre.
Ils se composent généralement d’une caisse montée sur deux roues et traversée par un arbre muni de palettes. Le jeu de ces palettes fait sortir l’engrais soit par des tubes, soit par des ouvertures pratiquées à la partie inférieure de la caisse.
Grâce à ces instruments, on peut déterminer avec précision la quantité d’engrais que l’on répand dans un champ.
QUESTIONNAIRE. — Comment exécute-t-on les semailles dans les champs? — Qu’appelle-t-on semailles à la volée? — semailles au plantoir? — Comment sème-t-on à la charrue? — à la pioche ou à la houe? — Décrivez le semoir à brouette. — Comment construit-on le semoir à cheval? —. Qu’appelez-vous distributeurs d’engrais? — Quelle est l’utilité de ces instruments?
MAXIME AGRICOLE.
La première condition pour obtenir des produits abondants est de faire de bonnes semailles.