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B. — Pathogénie des gestes et des attitudes.

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Table des matières

1° Gestes et attitudes volontaires. Les gestes volontaires sont ceux qui sont accomplis délibérément par les patients sous l’empire de la douleur ou par adaption fonctionnelle.

La douleur est un facteur de tout premier plan au cours des crises. On l’a heureusement définie «la rupture de la paix organique». Son mécanisme a donné lieu à des considérations intéressantes que nous allons brièvement examiner. Pour Lennander, les organes innervés par le sympathique et par le pneumogastrique après que le récurrent s’est séparé de lui sont dépourvus de sensibilité propre. La douleur serait dans tous les cas le fait de l’irritation des nerfs cérébro-spinaux qui eux seraient intéressés par des mécanismes divers: refoulement du péritoine pariétal, distension des réservoirs, tiraillement des mésentères, lymphangites ou adénites pariétales ou mésentériques qui entrainent la tuméfaction du tissu sous-séreux et par suite des tiraillements ou de la compression des filets nerveux sensibles. L’expérience suivante conduite par Lennander montre l’efficacité de la distension: Un malade ayant eu à subir la résection d’un conglomérat d’anses intestinales, après avoir séparé celles-ci du reste de l’intestin et quand elles ne tenaient plus que par leur mésentère il introduisit de l’air dans une de ces anses longues de 40 centimètres; l’anse se gonfla, le mésentère se tendit et le malade se plaignit aussitôt de souffrir. La douleur disparut avec le dégonflement de l’anse. Le même phénomène se produisit en prenant une moindre longueur d’intestin. Toutefois quand on descendit à 5-6 centimètres, le malade ne ressentit plus rien, bien que l’anse fut gonflée à l’extrême limite de son extensibilité, sauf dans le cas ou on tiraillait sur le mésentère de cette anse.

Lennander avait fait les constatations précédentes sur un malade soumis à l’anesthésie locale à la cocaïne. Or, Kast et Meltzer ont constaté que chez les animaux la cocaïne en injection sous cutanée ou intramusculaire au niveau de la paroi abdominale a une action anesthésique locale et générale. L’efficacité des tiraillements a été signalée par Claude Bernard qui rapporte que les tiraillements des nerfs viscéraux arrachent des cris aux chiens anesthésiés par le chloroforme. Propping constate sur deux personnes non soumises à la narcose qu’en pressant le péritoine viscéral entre les doigts ou en le saisissant avec une pince on ne provoque pas de douleur; il en est de même lorsqu’on comprime les anses intestinales contre la colonne vertébrale. Il n’en est plus de même si on pique ou si on incise le péritoine pariétal ou si on le refoule.

Bien longtemps avant Lennander le grand physiologiste d’Alfort Colin, avait fait des constatations analogues: «Toutes les fois que j’ai fait de petites taillades au foie, des piqûres au rein, à la rate, des incisions à l’estomac, des ligatures sur l’intestin, il ne s’est pas produit dans le moment de douleur bien évidente comme Haller et d’autres l’avaient constaté ». Il signalé en outre: 1° la sensibilité des nerfs ganglionnaires qui se rendent aux viscères; 2° l’exquise sensibilité des artères viscérales; 3° la plus grande sensibilité des organes qui reçoivent à la fois des nerfs cérébro-spinaux et des nerfs ganglionnaires; 4° l’exaltation de la sensibilité du sympathique qui devient très manifeste dans les conditions pathologiques. «Cette sensibilité n’est pas assez exagérée pour être mise en jeu par des excitations faibles, aussi peut-on regarder comme vraisemblable cette ingénieuse hypothèse de Reil d’après laquelle les nerfs et les ganglions seraient demi-conducteurs laissant passer seulement les compressions vives et arrêtant les impressions faibles». Propping explique l’insensibilité des points touchés par l’infime irrigation nerveuse par rapport à celle du mésentère. Les fibres groupées en faisceau au niveau de ces lames séreuses sont éparpillées au niveau de l’intestin et c’est la raison de l’insensibilité dés viscères quand ils sont irrités sur une faible étendue. A l’heure actuelle nous pouvons tout en tenant compte de la manière de voir de Reil et de Propping donner la raison vraisemblable de l’insensibilité viscérale dans les conditions normales. Elle nous paraît résider dans ce fait de physio-pathologie générale que tout neurone intercalaire peut exercer une action inhibitoire. Or, pour arriver dans le champ de la conscience, l’excitation douloureuse passe par 3 neurones et conformément à ce que nous venons de dire le neurone intercalaire peut supprimer l’excitation. Deux cas peuvent se présenter: l’excitation est plus intense que l’inhibition et alors la douleur apparait ou bien c’est le contraire qui a lieu et c’est l’insensibilité qui se manifeste. Le premier cas est celui des conditions pathologiques, le second celui de l’état normal.

Pour épuiser les différents mécanismes susceptibles de conditionner le symptôme douleur, il nous reste à examiner quelques opinions. Drums attribue l’algie à des tiraillements du mésentère sous l’influence des contractions intestinales. Pal fait intervenir un mécanisme vasculaire. Lorsqu’il se produit un obstacle dans un territoire vasculaire, les artères se dilatent et battent fortement, le mésentère se tend et il se produit des tiraillements douloureux dans les plexus abdominaux.

Pour Northnagel, les filets nerveux seraient douloureusement impressionnés par l’anémie de la muqueuse intestinale et cette anémie elle-même serait ordinairement réalisée par la contraction tétanique de la paroi intestinale qui a pour effet de comprimer les vaisseaux intestinaux. En somme: contraction tétanique de l’intestin, anémie des vaisseaux intestinaux, enfin phénomènes douloureux, telle serait pour Northnagel la formule pathogénique de la colique intestinale.

Nous retiendrons des conditions qui précèdent:

1° que les viscères de la cavité abdominale sont doués à l’état normal d’une sensibilité obscure capable de s’exalter considérablement à l’état morbide.

2° que pour franchir le seuil de la douleur, le trouble abdominal doit porter sur une certaine étendue et qu’il existe pour chaque viscère ou chaque segment tubaire un minimum d’aire qui doit être irrité pour que la douleur soit perçue.

3° que le mécanisme de la douleur résulte de la prépondérance de l’irritation sur l’inhibition et que la douleur peut être éveillée par des modes divers tels que: le refoulement du péritoine pariétal, la distension de l’intestin, les tiraillements du mésentère, les contractions énergiques de l’intestin, les irritations d’origine chimique, toxique ou mécanique du tube intestinal, les altérations vasculaires ou les phénomènes vaso-moteurs et enfin les affections des nerfs eux-mêmes.

Indépendamment de son mécanisme, la douleur nous intéresse à plusieurs titres:

1° Au point de vue du potentiel nerveux.

2° Au point de vue des irradiations.

3° Au point de vue de l’égarement fonctionnel qu’elle conditionne.

Dupuytren considère la douleur comme une «hémorragie de la sensibilité ». Les anciens attribuaient la mort des chevaux à coliques à l’épuisement nerveux, On conçoit le bien fondé de cette manière de voir si on considère qu’au cours de la crise il y a une effusion intense d’influx nerveux. Quand par suite de cette spoliation le potentiel tombe au-dessous d’un certain taux, le malade n’est plus qu’un cadavre chaud ou qu’une machine ne marchant qu’en vertu de la vitesse acquise. Cet épuisement nerveux fatal fait cesser la douleur et par ce qu’on a pu appeler «une heureuse supercherie de la nature» se manifeste une «accalmie traitresse» selon l’expression de Dieulafoy ou un «calme trompeur» comme disaient nos devanciers.

La douleur nous intéresse au point de vue des retentissements à distance qu’elle conditionne. Elle a des répercussions sur les grandes fonctions et peut avoir des conséquences fâcheuses, telles que la syncope cardiaque ou des crises vertigineuses au cours desquelles les malades peuvent se blesser gravement.

L’égarement fonctionnel qui est sous la dépendance étroite de la douleur nous apparaitra nettement après les considérations suivantes.

La douleur est fille de l’irritation et si nous examinons les conséquences de l’irritation nous constaterons des faits intéressants. L’irritation du nerf optique par une source lumineuse intense fait apparaître l’éblouissement. Voilà donc un nerf sensoriel insensible à la piqûre ou à la brûlure qui n’a qu’un excitant physiologique: la lumière, et qui sous l’influence d’un excès de lumière cesse ses fonctions. L’abdication fonctionnelle peut être complète, mais il y a plus. Si le jet lumineux est encore plus intense l’irritation entraine l’égarement fonctionnel en faisant apparaître des images qui n’existent pas dans le champ visuel, c’est-à-dire crée l’hallucination visuelle. Dans le cas de cystite, nous voyons la vessie, organe collecteur de l’urine, se contracter et se vider dès le moindre contact avec le liquide excrémentiel. Sous l’influence de l’irritation la vessie ne remplit plus son rôle. Ses contractions hâtives constituent un équivalent d’éblouissement. Dans certains cas la vessie se contracte à vide par suite d’un faux-besoin qui constitue une hallucination. Il en est de même pour le rectum, etc., etc. L’irritation est donc capable d’entrainer l’exaltation fonctionnelle, l’inhibition fonctionnelle et l’hallucination. Ce qui permet de considérer les réactions de l’organisme soit comme défense, soit comme inhibition, soit comme hallucination et on peut déduire qu’il en est des nerfs du tractus de l’appareil digestif comme des nerfs optiques ou du plexus pelvien. Du fait des fonctions multiples du système nerveux abdominal, on conçoit la variété des troubles qu’on peut être appelé à constater au cours d’une crise. Par ex.: le vague qui est le nerf sécréteur de l’estomac et moteur de l’estomac et de l’intestin peut, du fait de l’irritation, exagérer ou abolir des sécrétions ou encore secréter à contre-temps. De même qu’il peut exagérer la vitesse du transit intestinal comme le supprimer par contracture tétanique ou par paralysie fonctionnelle. Nous pouvons imaginer des perturbations analogues dans les fonctions vaso-motrices, trophiques, toniques, etc.

Le fait de supprimer la douleur par l’emploi des calmants a des conséquences très heureuses, car elle complique le tableau clinique et multiplie les déviations fonctionnelles par un de ces cercles vicieux si fréquents en pathologie qui font qu’un effet devient cause et ainsi de suite.

Parmi les manifestations volontaires, nous citerons: le décubitus volontaire, la recherche du décubitus de sédation ou de moindre douleur, certains campers, certaine attitude de chien assis, l’orthopnée; l’immobilité anxieuse, les plaintes, les gestes indicateurs du siège de la douleur, les révoltes de l’instinct et les manifestations instinctives, etc.

La marche en flexion est volontaire généralement. Par suite d’une sensation de ballonnement, de pesanteur gastrique ou de douleur, le cheval marche en flexion d’instinct, pour augmenter la capacité de son abdomen. C’est l’équivalent du geste du monsieur qui desserre sa ceinture quand la digestion se fait mal. C’est encore parfois sous l’influence de la douleur que le cheval gratte le sol avec ses membres antérieurs. Ce sont des «impatiences» dans les jambes ou encore des crampes analogues à celles que signalent les malades humains au, cours des crises digestives. Le geste de gratter n’est pas spécial aux coliques. Le gourmeux ou l’intoxiqué par les gaz annoncent les quintes de toux par le grattage du sol effectué avec le pied.

Les gestes indicateurs du siège de la douleur sont intéressants à connaître. Tantôt le cheval reste figé sur ses quatre membres la tête et l’encolure dans l’axe du corps dans une immobilité anxieuse, car le moindre mouvement exagère l’affre abdominale. Mais parfois aussi le malade porte son regard vers les différents points de la cavité abdominale parfois tout à fait en avant et même sur la cavité thoracique,, d’autres fois sur les faces latérales du ventre, vers les reins, dans l’aine, vers le grasset et même vers le canon. Le patient regarde alternativement à droite ou à gauche et quelquefois aussi exclusivement d’un seul côté. L’observation clinique et la pratique des autopsies nous ont permis de dégager une notion importante à savoir que lorsque le cheval regarde fréquemment vers un point de la cavité abdominale il existe un obstacle dans la partie du tube digestif qui se projette sur ce point.

On voit parfois le cheval mettre sa tête en contact avec la région précordiale; il s’agit dans ce cas, soit d’irradiation douloureuse à point de départ digestif et à aboutissant cardiaque, soit de douleurs angineuses consécutives à la dilatation du ventricule droit sous l’influence du réflexe gastro-pulmonaire (voyez réflexe pulmonaire), soit encore d’irritations mécaniques des nerfs intercostaux consécutives à la réplétion gastrique exagérée. Quand le cheval regarde en avant et à droite, il peut être question d’hépatalgie.

Il arrive assez fréquemment que l’anse pelvienne est refoulée vers le bassin; elle peut même se poser sur le plancher pelvien ou sous le plancher. Dans ces conditions on voit se produire des gestes très significatifs. Quand l’anse pelvienne pénètre dans le bassin, elle comprime le nerf obturateur; il en résulte une douleur qui pousse le patient à porter sa tête dans la région de l’aine. Quand l’anse pelvienne est refoulée sous le pubis, elle exerce une compression sur le nerf saphène et le génito-crural. On voit alors le cheval porter son membre en abduction après l’avoir soulevé du sol afin d’éviter un contact douloureux, ou bien porter ses dents vers le grasset ou vers le canon. Ces deux derniers gestes s’expliquent par ce fait que la douleur est reportée à la périphérie. C’est là un fait général: il est des amputés des membres inférieurs qui se plaignent d’avoir froid au pied; l’enfant coxalgique se plaint du genou; le prostatique éprouve une douleur au niveau du méat urinaire, etc.

Le camper est tantôt un geste d’effort (constipation, coprostase, calcul, rétention urinaire) tantôt une attitude d’adaptation fonctionnelle ayant pour but par exemple d’éloigner la masse intestinale du diaphragme ou du pubis pour mettre fin à une gène mécanique ou à une compression douloureuse; on voit parfois le cheval se camper des quatre membres en rejetant la tête en arrière ou en la dirigeant vers les flancs; cette attitude s’observe particulièrement chez les tiqueurs au cours de crises où le ballonnement est presque insignifiant, il n’y a chez ces malades qu’une zone limitée qui soit distendue par les gaz; il s’agit de pneumatose.

Dans ces conditions il semble que le cheval vise à faire de sa paroi abdominale une sangle qui s’opposera à l’expansion de la zone gazeuse et qui rapprochera les organes des points d’insertion du mésentère diminuant ainsi les tiraillements. Cette attitude est comparable à celle du patient qui comprime la masse abdominale avec ses mains placées à plat sur le ventre et faisant office de sangle. Cette attitude doit procurer au cheval une sédation comparable à celle que Leven obtient chez le malade humain en remontant la masse abdominale et en la soulevant avec les mains.

S’il est des décubitus imposés au patient il en est d’autres qui sont volontaires.

Quand le cheval en proie à une crise abdominale veut se coucher on le voit chercher la place qui lui conviendra, s’orienter dans l’aire, prendre l’attitude du rassembler, piétiner sur ses membres postérieurs, puis par des flexions progressives rappelant les mouvements de gymnastique suédoise, se rapprocher du sol en plusieurs temps, en décomposant pourrait-on dire. Le premier temps est genu-pectoral, quelque fois le cheval ne va pas plus loin dans ses projets il se relève, l’appréhension l’emportant sur le désir; où après être resté quelque temps dans cette attitude de dévotion il prend très lentement le décubitus sterno-abdominal qu’il conserve ou qu’il quitte pour prendre le décubitus latéral abandonné. Ce décubitus fait prévoir que le siège du trouble abdominal se trouve dans les parties antérieures.

Un autre mode de décubitus consiste en ceci: le cheval est plus ou moins accroupi et le premier temps est ischiatique. C’est l’arrière-main qui prend contact tout d’abord dans une sorte de mouvements de bascule. Ce mode s’observe dans les cas ou le trouble siège dans les parties postérieures.

Enfin on peut encore voir le cheval fléchir au maximum ses quatre membres et poser doucement le tronc et l’abdomen sur le sol. Dans ce cas le siège du trouble abdominal se trouve dans les parties centrales du tube digestif.

L’attitude du chien assis permet à l’animal de dégager son diaphragme (indig. par surcharge, déchirures diaphragmatiques).

Nous avons vu un cheval prendre l’attitude du chien savant. Dans l’attitude du chien assis le rachis est plus ou moins incliné. Dans l’attitude du chien savant le rachis est absolument vertical. Dans le cas que nous avons observé il s’agissait d’une vessie en besace en prolapsus dans le bassin. La miction n’était pas possible car lorsque le patient faisait agir sa presse abdominale la vessie était comprimée entre le bord antérieur du pubis et la masse abdominale. L’instinct le déterminait à se mettre droit sur son séant et de cette façon sa vessie se redressait.

Dans l’attitude du sphinx le coude prend contact avec le sol, l’avant-bras est dirigé en avant et en haut, la face antérieure du genou placée horizontalement, le canon incliné en avant et en bas le boulet plus ou moins fléchi, le pied reposant sur le sol par toute la surface plantaire ou simplement par la région de la pince. Le cheval à l’air de s’arc-bouter sur le sol pour éviter le contact de la région épigastrique.

Le cheval se couche pour diminuer la douleur résultant des tiraillements exercés par la masse alimentaire, souvent fort importante, sur le mésentère. Il se met sur le dos ou s’assied dans le même but ou pour faciliter la progression des aliments. S’il existe une torsion l’instinct pousse l’animal à se rouler en sens inverse de la torsion.

Il est des cas ou le cheval se couche en décubitus latéral de préférence ou exclusivement sur un côté. Il se complait et reste longtemps sur le côté droit par exemple et s’il vient à se coucher sur le côté gauche il ne tarde pas à se relever. L’observation, l’auscultation et la pratique des autopsies nous ont permis de nous convaincre que le cheval se couche sur sa lésion. Quand il n’y a pas de côté préféré il s’agit d’un trouble diffus.

L’angoisse et l’anxiété respiratoires commandent l’attitude orthopnéique dont il a déjà été question.

Dans le cas de péritonite l’animal se fige dans une immobilité anxieuse. Il ne se couche pas, malgré une fatigue pouvant aller jusqu’à l’anéantissement, afin d’éviter tout contact avec la paroi abdominale et lorsqu’il aborde le sol au terme du calvaire, c’est généralement dans une chute, car il ne peut plus faire les frais de la sustentation.

Dans le cas de déchirure du diaphragme on voit souvent les chevaux avoir une certaine répulsion pour le décubitus.

Parmi les manifestations volontaires nous citerons des phénomènes tels que le hennissement que font entendre certains chevaux à l’approche de la mort, véritable chant du cygne, les plaintes variées, etc.

Le fait de refuser les aliments ou les boissons, peut être une manifestation aboulique indiquant que le patient n’est plus relié au milieu alimentaire par la faim ou par l’appétit ou qu’il constitue en quelque sorte une masse inerte; mais il peut en être autrement et le refus des aliments peut être l’expression d’une révolte instinctive. L’urémique a la phobie des aliments. Dans l’indigestion par surcharge, le refus des aliments est tel que si on les administre de force, l’animal cherche à s’y soustraire par tous les moyens. Le cheval qui a une indigestion d’eau ou qui fait de la rétention d’urine a une répulsion marquée pour les boissons.

La phobie des aliments est connue sous le nom de sitiophobie; celle de l’eau sous le nom d’hydrophobie. La sitiophobie et l’hydrophobie sont des manifestations dont il faut tenir compte au cours des crises.

Les coliques du cheval : diagnostic et traitement

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