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FONDATION DE L’ÉTABLISSEMENT.
ОглавлениеL’origine des Quinze-Vingts est entourée d’une certaine obscurité due à la perte de leur charte de fondation, et il est nécessaire de dégager la question des légendes ou des hypothèses qu’a fait naître cette lacune. Ouvrez la Fleur des Antiquitéz de Paris de Corrozet, vous y lirez que saint Louis «fonda la maison des Quinze-Vingtz pour nourir et loger trois cens chevaliers qu’il ramena d’oultre-mer, ausquelz les Sarrazins avoient crevé les yeux.»
Ce récit a rencontré un écho dans un grand nombre de publications sur Paris, et aujourd’hui encore on le retrouve dans la plupart des manuels d’histoire, bien que depuis longtemps l’authenticité en ait été sérieusement contestée. Claude Fauchet, le premier, cita des vers de Rutebeuf, qui s’accordaient mal avec cette donnée: «Il semble qu’il a aussi faict le dit des Ordres de Paris, auquel parlant ainsi des aveugles que nous appelons Quinze-Vingts, il me fait soupçonner que ceux que S. Louis premierement y ramassa ne furent chevaliers comme l’on pense; ains quelques pauvres gens. Car celuy-cy les fait mendians.»
Du Peyrat, Félibien, Jaillot, Berty répétèrent cet argument, en ajoutant avec raison qu’un fait de cette nature n’aurait pas manqué d’attirer l’attention des chroniqueurs contemporains, de Joinville, surtout, qui connaît si bien ce qui se rapporte à saint Louis et à la sixième Croisade. Or Joinville dit, au contraire, que le Roi «fist fere la meson des aveugles delès Paris pour mettre les povres aveugles de la cité de Paris; «le Confesseur de la Reine Marguerite, Primat, Geoffroy de Beaulieu, la Branche des Royaux lignages et deux autres chroniques anonymes du XIIIe siècle, recueillies dans les Historiens de France, mentionnent la fondation sans dire un mot des trois cents croisés. On ne saurait s’expliquer davantage comment des chevaliers auraient pu être soumis à la direction d’hommes d’aussi petite condition que les bourgeois de Paris, les merciers, qui furent placés à la tête de l’établissement naissant. Ces chevaliers auraient d’ailleurs bien rapidement disparu, puisqu’en 1280, en 1282, on trouve déjà des femmes dans la congrégation, puisque sur cent cinquante-neuf membres, qui comparaissent dans un acte de 1302, on ne compte que soixante-dix-sept hommes, dont aucun ne porte de qualification nobiliaire.
Les chartes de l’époque, qui parlent de la fondation des Quinze-Vingts, sont aussi muettes que les chroniques sur ces trois cents barons, ou plutôt elles contredisent le récit légendaire, car plusieurs d’entre elles rapportent que la maison a été élevée pour recueillir les pauvres aveugles de la ville de Paris, et la plupart désignent les Quinze-Vingts sous le nom de «Congrégation des pauvres aveugles de la Cité de Paris.»
Il n’y a pas lieu de s’arrêter à l’affirmation du continuateur de Corrozet, Nicolas Bonfons, qui prétend s’appuyer sur les lettres de fondation; Dubreul, peu de temps après lui, déclare, tout en reproduisant son récit, qu’elles sont perdues et il est à croire qu’elles disparurent de fort bonne heure; en effet, aucun des anciens inventaires n’en fait mention, et le Cartulaire de l’hôpital, qui est du premier tiers du XIVe siècle, ne contient point la charte de fondation, mais seulement un acte de 1270 où saint Louis se borne à confirmer des dispositions antérieures.
Ce récit se rencontre, il est vrai, dans des bulles, des mandements d’évêques, mais ces actes ne sont pas plus anciens que la fin du XVIe siècle, ils dérivent d’une source déjà viciée, ainsi que nous allons le voir, et ils ne peuvent pas nous empêcher de dire sans hésitation que la maison des Quinze-Vingts n’a pas été établie pour recueillir trois cents chevaliers.
Les écrivains qui ont combattu cette légende ne se proposaient pas d’approfondir l’histoire des Quinze-Vingts, ils n’avaient donc pas, comme nous, le devoir de chercher l’origine de cette tradition erronée. Nous espérons pouvoir la découvrir en examinant une seconde version des mêmes faits.
Dans ce nouveau système, auquel s’est rallié l’abbé Prompsault, l’hôpital n’aurait pas été institué en faveur des chevaliers aveugles ramenés de terre sainte par saint Louis, mais seulement en leur souvenir. Le premier ouvrage littéraire qui, à notre connaissance, en fasse mention, est une compilation, moitié historique, moitié fabuleuse, rédigée en 1499, où Pierre Desrey, sous le titre de «Généalogie de Godefroy de Bouillon,» mélange d’une façon curieuse les chansons de geste sur le Chevalier au Cygne, le livre d’Eraclès, le Miroir Historial, le Roman de Jehan Tristan, etc. C’est lui le seul qui ait précisé dans quelle circonstance ce traitement barbare aurait été infligé aux malheureux chevaliers. S’il fallait l’en croire, les seigneurs envoyés en France par saint Louis, pour lui chercher une rançon, auraient vu leur retour entravé par des vents contraires et le soudan aurait déclaré au roi que par chaque jour de retard il ferait crever les yeux à vingt barons, et «tellement fist le dict soudan par sa crudelité que, l’espace de quinze jours durant, fist chascun jour crever les yeux à xx chevaliers, qui furent durant les dictz quinze jours quinze-vingtz chevaliers.»
La place précise assignée par Desrey à cet épisode au milieu des événements de la sixième croisade nous permet d’en démontrer la fausseté avec bien plus de certitude que nous ne pouvions le faire, quand il s’agissait d’une allégation vague attribuant aux Sarrazins un trait de cruauté qui pouvait à la rigueur avoir échappé aux historiens de l’expédition de saint Louis. En effet, nous possédons sur la captivité du roi une narration très circonstanciée, écrite par un témoin oculaire, Joinville, et nous sommes en droit de considérer comme controuvé un détail de l’importance de celui qui nous occupe, quand les «Mémoires» n’en parlent pas.
Le caractère romanesque de la compilation suffirait à expliquer ce récit fantaisiste, mais Desrey n’a pas eu le mérite d’en inventer le fond, on ne peut faire honneur à son imagination que du cadre où il l’a placé. Il nous parle lui-même, à la fin de son chapitre, des lettres de pardon accordées à l’hôpital et c’est là qu’il faut chercher la source de la légende. C’est dans une bulle donnée par Sixte IV, en 1483, que nous trouverons son point de départ. Cet acte, qui prononçait l’union des hôpitaux du Saint-Esprit et de Saint-Michel à celui des Quinze-Vingts, reproduit dans son préambule une requête où Jean de l’Aigle, maître des Quinze-Vingts, affirmait que cet établissement avait été fondé par saint Louis en souvenir de trois cents croisés auxquels les infidèles avaient crevé les yeux.
L’exposé des motifs de cette bulle fut reproduit par le pape Alexandre VI, quand il accorda de nouvelles et abondantes indulgences aux bienfaiteurs des aveugles. Ces lettres d’Alexandre VI reçurent une grande notoriété, elles furent présentées à tous les évêques pour obtenir l’autorisation de quêter dans leurs diocèses, et les prélats, dans les mandements qu’ils donnèrent à cette occasion, répétèrent fidèlement le prologue de l’acte pontifical. En quelques mois, la légende fut portée par cette voie sur tous les points de la France, lue dans toutes les églises et développée devant les fidèles de toutes les paroisses. Si l’on songe que, chaque année, le retour des pardons ramena la publication et l’affichage de pareilles bulles, on comprendra aisément de quelle faveur dut jouir le récit qu’elles contenaient, et on ne s’étonnera pas que, l’imagination aidant, les fameux chevaliers aient fini par être représentés comme les premiers pensionnaires des Quinze-Vingts, au lieu d’avoir simplement inspiré à saint Louis l’idée de cet établissement, comme le voudrait la légende.
Mais, en réalité, la source des innombrables éditions de ce récit est unique, toutes dérivent de la requête adressée à Sixte IV par Jean de l’Aigle. De la valeur historique de cette requête dépend entièrement la créance qu’on doit accorder à la narration qu’elle a mise en cours. Or cette valeur est nulle.
Dans les deux premiers siècles qui suivent la fondation, pas un chroniqueur, nous l’avons déjà dit, ne mentionne ces trois cents chevaliers; pas une charte n’y fait allusion, alors que presque toutes celles qui nomment les Quinze-Vingts ajoutent ces mots:
«fondés par Monseigneur Saint Louis;» pas un des maîtres qui sollicitent les faveurs du Saint-Siège pour les aveugles, en faisant valoir avec soin la pauvreté de la maison, ne songe à réclamer le bénéfice d’une si glorieuse origine. Jusqu’en 1483, le seul texte qu’on puisse à la rigueur invoquer pour confirmer cette légende est l’indication d’une maison qui portait comme enseigne: «A Sain Lois et ses compaignons.»
Et c’est après ce silence de plus de deux cents ans qu’apparaît le récit de Jean de l’Aigle, que se fait jour une explication aussi extraordinaire de la fondation des Quinze-Vingts! Quand on remarque que J. de l’Aigle est le premier chevalier mis à la tête des aveugles, on serait tenté de croire qu’il a voulu ennoblir par vanité le berceau de l’établissement qu’il dirigeait; mais cette supercherie est indigne d’un homme qui, nous le verrons plus loin, consacra toute sa fortune à construire des hôpitaux, toute sa vie à secourir les pauvres et les délaissés. Il vaut mieux ne pas faire de jugement téméraire et supposer qu’il a puisé dans son désir de servir les aveugles cette pieuse fiction. Peut-être même s’est-il simplement fait l’écho d’une croyance populaire qui, grâce à l’action du temps, commençait alors à entourer de l’auréole du merveilleux certains faits de la Croisade.
Les immenses expéditions d’Orient ont dû, en effet, entraîner beaucoup d’ophtalmies, ainsi que cela se produisit au commencement de ce siècle pour la guerre d’Égypte; il serait très possible que l’imagination du peuple, s’emparant de ces souvenirs, ait représenté comme des victimes de la barbarie des Musulmans les Croisés qui revenaient les yeux affaiblis par l’éclat du soleil et la réverbération des sables. Cette ingénieuse explication proposée par de Saint-Victor semble bien conforme à la marche habituelle de l’histoire où il est rare de rencontrer une légende qui ne renferme pas une portion de vrai.
Il est curieux de remarquer que cette altération de la vérité historique faillit devenir plus tard funeste aux Quinze-Vingts: d’Argenson rapporte dans ses mémoires qu’au XVIIIe siècle, lorsque fut conçu le projet de recueillir à l’École militaire cinq cents jeunes nobles, il était question «d’y appliquer la fondation des Quinze-Vingts, » parce que «Saint Louis ne l’avait faite que pour des gentilshommes aveuglés par les Sarrazins pendant la Croisade, et qu’on l’a très mal à propos appliquée à de pauvres aveugles roturiers. On laissera éteindre ceux-ci,» ajoute-t-il, «et on en mettra plusieurs aux Incurables; mais comptons que cela déplaira beaucoup à tout le peuple de Paris.»
Ces deux systèmes écartés, il nous en faut examiner un autre d’après lequel la Congrégation des aveugles remonterait plus haut que Louis IX. Émise pour la première fois par Jaillot, cette opinion a été développée longuement par le rédacteur de la notice insérée dans «les Établissements Généraux de Bienfaisance;» il a donné une description fort poétique de l’installation des aveugles dans «un grand bois qu’on désignait d’abord sous le nom de Garenne et plus tard, quand il fut défriché, sous celui de Champouri (champ des povres,» ajoute notre auteur). Comme cet argument philologique paraît être la seule preuve qu’il invoque en faveur de sa théorie, il est inutile de nous attacher plus longtemps à la réfuter.
L’assertion de Jaillot mérite d’attirer davantage notre attention. L’existence à Paris d’une congrégation d’aveugles avant saint Louis serait très possible et bien en harmonie avec les mœurs du moyen âge, où le principe de l’association joue un si grand rôle. Alors que les bourgeois se groupaient dans les communes, les artisans dans les corporations, les serfs dans les communautés taisibles, il eût été fort naturel que les aveugles cherchassent un remède du même genre à la misère qu’engendrait leur infirmité, et l’on rencontrait, en effet, en Angleterre, des Guildes, ou sociétés de secours mutuels contre les maladies et en particulier contre la cécité.
Les nombreux documents, qui affirment que saint Louis est le créateur des Quinze-Vingts, ne prouveraient rien contre la préexistence d’une telle congrégation, car on voit que Joinville attribue au même roi la fondation de la Maison-Dieu de Pontoise qui date, en réalité, de l’époque de Philippe-Auguste.
Malheureusement, Jaillot n’indique pas expressément les arguments sur lesquels il fonde son opinion, on ne peut donc pas en apprécier pleinement la valeur. Nous croyons cependant qu’il y a été amené par la fausse lecture d’un acte dont l’original conservé aux Quinze-Vingts nous permet de rétablir le texte véritable. Dans l’article consacré à notre hôpital, il s’appuie, en effet, sur une charte de Philippe le Bel, déjà citée par Hénault, pour prétendre que plusieurs associations d’aveugles existaient à Paris, et c’est probablement là ce qui lui fait croire que les aveugles s’étaient déjà constitués en congrégation avant saint Louis. Mais, en réalité, l’acte dont il s’agit autorise les Quinze-Vingts à porter une fleur de lis pour les distinguer, non pas, comme le disent Hénault et Jaillot, «d’autres congrégations d’aveugles fondées avant eux,» mais uniquement «d’une congrégation fondée par d’autres personnes que l’aïeul de Philippe le Bel,» et nous verrons que cette congrégation spéciale est certainement celle des aveugles de Chartres. La seule raison qui paraisse avoir motivé le dire de Jaillot disparaissant, nous ne pouvons, dans l’état actuel des textes, le considérer que comme une simple hypothèse dénuée de fondement historique.
Cette discussion n’a pas d’ailleurs une bien grande portée. Que saint Louis ait, oui ou non, rencontré une congrégation d’aveugles formée avant lui dans la ville de Paris, il méritera toujours le titre de fondateur des Quinze-Vingts, car c’est lui qui en a fait le grand établissement charitable que nous allons voir se développer pendant tout le moyen âge: le sculpteur n’en est pas moins l’auteur d’une statue, parce qu’il n’a point dégrossi lui-même le bloc de marbre dont il a fait un chef-d’œuvre, et celui-là seul est le fondateur d’une institution qui lui donne son organisation et lui assure ses conditions de vitalité. Or, avec les textes dont nous disposons, il est facile de démontrer que saint Louis a construit la maison des Quinze-Vingts, qu’il leur a donné des rentes, qu’il a conçu enfin le plan de la constitution sous laquelle ils eurent de longs siècles de prospérité ; nous pouvons donc dire en toute vérité, avec la tradition, que les Quinze-Vingts «ont été fondés par Monseigneur Saint Louis.»
Voici en quels termes le confesseur de la Reine Marguerite raconte la construction de la maison: «Et aussi li benoiez Rois devant diz fist acheter une pièce de terre de lez Saint Honnoré, où il fist fere une grant mansion pour ce que les povres avugles demorassent ilecques perpetuelment jusques à trois cens.»
La date de l’acquisition du terrain doit être antérieure à 1260, puisque c’est au mois de juin de cette année que saint Louis assigne à l’évêque de Paris une rente de 100 s. p. pour le dédommager du cens de quatre setiers de blé et deux setiers d’avoine qu’il percevait sur la place «où s’élève à présent la maison des Aveugles,» dit la charte transcrite par Dubois.
La construction venait alors d’être terminée, si l’on en croit une bulle du 23 juillet 1260, et elle avait dû exiger un temps assez long.
Le confesseur de la Reine Marguerite ajoute: «Et ont touz les anz de la borse le roi, pour potages et pour autres choses, rentes.»
Cette rente montait à 30 l. p. Elle fut confirmée par saint Louis dans un acte de mars 1270, mais l’assignation première avait probablement été faite dans l’acte de fondation, et en tout cas avant 1267, puisque saint Louis la vise dès cette année.
Le service religieux fut confié par saint Louis à un chapelain qui recevait chaque année 15 l. p. pour sa nourriture et son vêtement et une livre pour les frais de luminaire. A ces conditions, il devait célébrer les offices et se faire aider par un clerc, si cela était nécessaire. Le choix du Roi porta sur Jean Biram, chapelain de l’église Saint-Jacques.
Nous avons des renseignements moins positifs sur l’organisation intérieure. C’est ici surtout que se fait sentir la perte de l’acte de fondation.
Cet acte ordonnait que le nombre des aveugles fût toujours de trois cents et confiait l’exécution de cette prescription à l’aumônier du Roi, auquel était attribué en même temps le droit de «visite,» de surveillance générale. Ces dispositions furent renouvelées en 1270 par le titre qui confirmait également la donation de 30 l. p. de rente.
Si les quelques lettres de saint Louis qui nous restent ne s’expliquent pas plus longuement sur le règlement qu’il donna au nouvel établissement, nous pouvons compléter ces renseignements en regardant fonctionner l’administration dont nous ne possédons pas en entier la charte.
Observée dans les divers actes de sa vie, dès les premières années qui suivent sa fondation, cette institution nous apparaît comme une confrérie, une congrégation (c’est le nom que lui donnent tous les actes de cette époque), où les aveugles de Paris trouvent un abri contre l’isolement que leur infirmité rend si pénible. Ce n’est pas un hôpital proprement dit, c’est seulement par analogie qu’on finit par lui appliquer cette désignation: rien n’y est organisé pour soigner des malades, et on n’y trouve pas comme dans toutes les Maisons-Dieu d’alors une de ces congrégations religieuses qui se dévouaient au service des pauvres.
La congrégation, ici, ce sont les aveugles qui la forment. Comme le disent, en 1345, les abbés des principaux monastères de Paris, qui recommandent l’établissement à la charité des fidèles, c’est une maison de refuge, «domus hospitalitatis,» où les aveugles de Paris viennent habiter ensemble sous le nom de frères et sœurs et mettre leurs biens en commun, en se donnant eux-mêmes à la confrérie. Un maître ou proviseur, nommé par le roi, les dirige avec l’assistance d’un ministre et de six jurés choisis par la communauté, en même temps que tous les membres prennent part au gouvernement de la maison au moyen des assemblées du chapitre.
Après avoir assisté à la naissance des Quinze-Vingts, nous allons étudier les différentes manifestations de leur vie publique et les développements matériels de l’établissement.
Nous nous occuperons ensuite de l’organisation intérieure de la congrégation et de la condition privée des membres.