Читать книгу Pour devenir un artiste - Marius 1850-1928 Vachon - Страница 8

PRINCIPALES ŒUVRES

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Le Départ

(Arc de triomphe de l’Étoile);

Monuments de Napoléon, à Fixin (Côte-d’Or);

de Godefroy Cavaignac, au cimetière Montmartre, de Paris;

de Cartelier, au Père-Lachaise, de Paris;

Mercure rattachant ses talonnières; — Hébé et l’Aigle de Jupiter;

Jeune Pécheur napolitain; — Jeanne d’Arc;

Statues du maréchal Ney, du maréchal Bertrand, et de Gaspard Monge.

Baltard, le futur architecte des Halles centrales de Paris, revenait, en 1838, de Rome; il avait rempli ses quatre années de pensionnat à l’Académie de France de travaux importants qui devaient former une publication précieuse, sous le titre de Monographie de la villa Médicis, et qu’il compléta par un séjour périlleux dans les Pouilles et la Calabre, consacré à l’étude et aux relevés des monuments anciens. A ce moment, le gouvernement de Louis-Philippe-ouvrit un concours pour le tombeau de Napoléon aux Invalides. Le jeune artiste y prit part et obtint le premier prix. Mais le gouvernement, prenant prétexte de la jeunesse du lauréat, cassa le jugement et choisit Visconti, alors très en cour; le lauréat ne reçut qu’une médaille d’or commémorative de son infructueux succès.

Baltard était sans fortune et sans protection; mais il était taillé pour la lutte, et il avait au plus haut degré de la volonté. Au lieu de récriminer et de perdre son temps en doléances inutiles, il accepta la très modeste et peu rémunératrice fonction de sous-inspecteur à la Halle aux vins de Paris, il vendit la médaille d’or pour se procurer quelques ressources, et il se mit courageusement à la besogne professionnelle, ne la jugeant pas au-dessous d’un architecte qui veut apprendre à fond la pratique de son métier. De la Halle aux vins, il passa bientôt à la Barrière du Trône, comme inspecteur; en 1841, il fut chargé de la restauration de Saint-Germain des Prés; et, en 1847, Guizot lui confiait la construction de l’Hôtel du Timbre, qui assit solidement sa réputation d’architecte. La volonté indomptable du jeune artiste, servie par une prodigieuse puissance de travail, avait triomphé définitivement du mauvais sort et de l’injustice, qui auraient, peut-être, de tout autre moins bien trempé, fait un révolté et un dévoyé.

Petit paysan de Fourquevaux, dans le Lauraguais, élevé à l’école buissonnière, des livres n’aimant que les images, Jean-Paul Laurens avait vu des peintres italiens barbouiller des madones et des saints dans l’église de son village, a conté son vieil ami d’enfance, Ferdinand Fabre; il intrigua habilement pour être admis auprès d’eux pendant leur travail. Le démon de l’art le tentait. La peinture de ces pauvres diables, — dont le chef, au nom sonore de Buccaferrata, était un simple ancien modèle de l’École des beaux-arts de Toulouse, qui avait appris son métier en regardant les élèves peindre d’après lui, — toute grossière qu’elle fût, révéla un monde nouveau à l’imagination de l’enfant, que déjà les pauvres gravures des Heures de sa mère avaient longtemps enchanté et fait rêver. Il tombe en extase, et s’écrie, laissant éclater le trop-plein de son âme: «C’est beau, c’est bien beau!» Alors, s’engage le dialogue suivant entre le petit paysan, ravi d’écouter un artiste, et le peintre flatté de cet enthousiasme spontané :

JEAN-PAUL LAURENS

PEINTRE

né en 1838.


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