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2° La Zone de Saint-Gingolph.

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La bourgade de Saint-Gingolph, gracieusement assise sur la rive sud est du Léman, a été fondée au commencement du IXe siècle. Ainsi que nous l’avons vu dans l’aperçu historique donné dans notre premier volume, le village de Saint-Gingolph, tout entier savoyard jusqu’en 1536, passe de cette époque à 1569 sous la domination des Seigneurs du Valais. A ce moment le duc Emmanuel-Philibert, pour se défendre contre l’invasion bernoise, accepte de régulariser la cession aux Valaisans d’une partie de ses Etats. Le traité qu’il signe avec eux le 4 mars, à Thonon, fixe comme ligne frontière le torrent de la Morge qui traverse le village de Saint-Gingolph en le partageant en deux parts à peu près égales. Une partie reste donc au Valais, l’autre rentre dans le domaine du duc de Savoie. Dès lors, cette partie savoyarde subit toutes les vicissitudes et tous les changements politiques de la Savoie. En 1794, la Révolution française établit à Saint-Gingolph un bureau de douanes et une brigade de préposés qui déploie la plus grande sévérité. Il est rigoureusement interdit de passer sans acquit, quoi que ce soit, d’une rive à l’autre du torrent qui partage le village. Par décret du 23 thermidor an II, le Comité du Salut public accorde aux habitants de la rive droite (Valais) la faculté de transporter chez eux les produits de leurs propriétés situées en territoire français. Nous avons vu que l’art. III du traité de Turin, du 26 mars 1816, signé entre le Roi de Sardaigne et la Confédération suisse, fixa depuis Douvaine et Collongette la ligne des douanes sardes.

«Le long du lac jusqu’à Meillerie pour reprendre ensuite et continuer la frontière par le poste le plus voisin de Saint-Gingolph».

Malgré la précision de ce texte un cordon de douaniers sardes vient bientôt s’établir le long de la Morge de Saint-Gingolph. En 1818 et les années suivantes, il est d’une sévérité inouïe pour les deux sections. C’est alors qu’un membre du gouvernement Valaisan, C. E. Derivaz, châtelain de Saint-Gingolph auquel Charles-Félix avait conféré le titre de comte pour lui et ses descendants, intervient activement auprès de la Cour de Turin. Il fait à juste raison remarquer que l’art. III du traité de 1816 n’est pas respecté et demande énergiquement la suppression du poste de douanes sardes situé à Saint-Gingolph même et le recul de la ligne des douanes. La Cour de Turin, après s’être fait longuement prier, tout en prétendant, que cette demande n’était pas fondée en droit, finit par lui accorder satisfaction. Un manifeste de la Royale Chambre des comptes, le 9 septembre 1829, créa, à l’instar de la zone sarde établie vers la frontière de Genève, une nouvelle zone franche comprenant l’es communes de Saint-Gingolph et de Novel .

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