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C. — De l’impulsion.

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Table des matières

Le déplacement du cheval s’exécute par la mise en jeu de ses puissances locomotrices: les muscles, organes actifs, les os, organes passifs.

Les os sont mis en mouvement par les muscles et les tendons, qui, eux-mêmes, se contractent sous l’influence du système nerveux.

Les rayons osseux sont fléchis les uns sur les autres en sens inverse, et forment des angles appelés angles articulaires. Cette disposition facilite l’impulsion qu’ils ont à imprimer.

Les membres postérieurs sont les principaux agents d’impulsion; leur rôle devient surtout efficace, lorsque la ligne qui unit l’articulation coxo-fémorale au pied a franchi en arrière la verticale passant par cette articulation. Les antérieurs continuent et termineut l’action des postérieurs dans une très faible mesure, et suivant les différentes allures: ils ne servent à la propulsion que chez le cheval de trait qui démarre une charge et chez le cheval qui galope, lorsqu’un membre antérieur est complètement engagé sous le centre de gravité, comme on le voit dans les figures 4 et 5. Au trot, les forces propulsives des antérieurs sont presque nulles: ils doivent surtout être considérés dans les trois allures comme agents de support et d’amortissement.

Lorsque les muscles extenseurs des postérieurs viennent à se contracter, les angles s’ouvrent, et le membre s’allongerait simplement s’il ne rencontrait pas d’obstacle.

Fig. 4.


Fig. 5.


Or, il en rencontre deux, situés à chacune de ses extrémités. En bas, il y a la résistance du sol, en haut la résistance d’une partie du poids du corps. Si le sol est assez résistant, la totalité de l’effort agit en haut; si le pied s’enfonce, une partie de l’effort est perdue. Les efforts d’impulsion sont donc bien plus efficaces, et occasionnent moins de fatigue sur les terrrains durs que sur les terrains mous. Aussi tous les chevaux, quand ils ont de bons pieds et de bons tendons, recherchent-ils toujours les terrains plutôt durs.

L’effort musculaire agit à l’extrémité du membre, dans l’articulation coxo-fémorale, et tend à soulever le coxal solidement uni à la colonne vertébrale par l’articulation fixe sacro-iliaque. Etant fixe, le coxal ne peut basculer; l’impulsion qu’il reçoit est donc transmise à la colonne vértébrale. Cette tige, poussée en avant, entraîne dans son propre mouvement tout le reste du corps. (Samson.)

Le centre de gravité est alors projeté en avant, et l’équilibre est détruit par l’impulsion. Instinctivement l’animal étend ses antérieurs pour déplacer sa base de sustentation et y recevoir sa ligne de gravité. Sans cette précaution, il y aurait chute du corps sur le sol.

Le cheval étend ses antérieurs en avant d’autant plus vite que l’équilibre est plus instable: plus la chute est imminente, plus l’allure est rapide. L’instabilité de l’équilibre donne donc la mesure de la rapidité de l’allure.

CONCLUSION. — L’arrière-main est le principal agent de l’impulsion du cheval, quand il se déplace. Les antérieurs n’ont un rôle de propulsion que chez le galopeur et le cheval de trait qui tire une lourde charge.

Les terrains consistants sont plus favorables à la production de la vitesse que les terrains mous.

Plus l’allure est rapide, plus l’équilibre est instable et réciproquement.

Le modèle et les allures

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