Читать книгу Études critiques sur l'administration des beaux-arts en France de 1860 à 1870 - Émile-Louis Galichon - Страница 15
ОглавлениеChronique des Arts et de la Curiosité. 14 février 1869.
Nous avons reçu deux lettres écrites par des artistes Pour nous demander de réclamer l’ouverture régulière des salles contenant les sculptures de la renaissance et les sculptures modernes.
A ces lettres nous répondrons que dans le numéro de la Chronique du 20 décembre 1868 nous avons exprimé pareil désir, non-seulement pour ces salles, mais encore pour celles du musée Napoléon III. Depuis notre réclamation, plus de dix fois nous nous sommes rendu au Louvre, les jours indiqués par les gardiens, dans l’intention de visiter la salle du musée chrétien que les journaux officieux ont annoncée, il y a déjà longtemps, comme venant d’être ouverte, et toujours nous avons trouvé porte close. Que l’administration ne nous en veuille donc pas si nous ne l’avons point encore louée de l’installation de cette salle!
Loin de nous la pensée d’imposer à la liste civile une nouvelle charge en lui demandant de payer quelques gardiens de plus, pour livrer journellement les salles de sculpture à l’étude; mais nous réclamerons de l’administration d’établir des jours fixes pour l’ouverture de ces galeries et de nous les faire connaître par des écriteaux posés sur les portes, afin d’éviter aux artistes et aux savants des dérangements successifs et inutiles. Cette mesure est trop urgente et trop facile à prendre pour qu’elle ne soit pas promptement adoptée.
Chronique des Arts et de la Curiosité. 28 février 1869.
«Monsieur le Directeur,
«Vous avez eu, dans votre dernier numéro, l’obligeance de reproduire, pour la plus grande commodité des assidus du Louvre, les divers renseignements que l’administration vient de faire afficher pour donner connaissance des jours d’ouverture des différents musées. Permettez-moi de me servir de votre estimable journal pour adresser à qui de droit une réclamation dont l’efficacité ne saurait être douteuse, grâce à la publicité que vous voudrez bien lui donner.
«Les affiches ne disent rien de spécial au service des salles des dessins français, des ivoires, bois sculptés et majoliques. On est donc en droit de supposer que, sauf le lundi, ces salles sont ouvertes comme les salons de peinture. Il n’en est rien. Chaque vendredi, les quinze salles qui comprennent ces collections et les pastels sont fermées au public, au moins dans l’après-midi: je n’ai pas vérifié le fait le matin. Il n’est guère supposable que ce soit pour dresser l’inventaire, puisque que celui des dessins est terminé et que les catalogues des bois, ivoires et faïences sont en vente. Ce ne peut être non Plus faute de gardiens. Nous savons tous que M. le surintendant donne à chanter tous les vendredis soir dans le salon des pastels: les supports des lampes, le lustre et le piano à queue lui-même sont là pour en témoigner. Serait-ce donc pour ces soirées musicales que le service du public est interrompu dans quinze salles et pendant la journée? Nous pourrions le croire. Mais alors qu’on l’affiche.
«UN DE VOS ABONNÉS.»
Cette observation venant corroborer une note du Figaro, nous la renvoyons à M. le surintendant, qui l’accueillera, à coup sûr, avec l’empressement qu’il n’a cessé de mettre à toutes les réclamations qu’il a reçues depuis quelque temps, lorsqu’il se sera rendu compte des entraves que la fermeture de ces salles met à la circulation dans le Louvre. Nous espérons même que ces galeries resteront toujours ouvertes. Pour qui veut se rendre des salles de dessins à la salle des peintures du musée Napoléon III, il ne faut rien moins, si ces pièces sont closes, que revenir sur ses pas et refaire le tour entier du Louvre.