Читать книгу Légendes et curiosités des métiers - Paul Sébillot - Страница 49

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La gravure ci-dessus de Binet, qui représente une boulangère implorant le pardon de son mari qu'elle a trompé, est placée au commencement d'une nouvelle de Restif de la Bretonne qui a pour titre: «La Belle boulangère». À la fin de l'historiette, Restif parle aussi d'autres aventures galantes de boulangères, et il semble croire, comme la chanson, que «les écus ne leur coûtent guère.»

Autrefois, les boulangères passaient d'ailleurs pour être jolies et coquettes: une ronde de Ballard (1724) commence ainsi:

C'est la jeune boulangère

Du bout du pont saint Miché;

Ell' s'en va en pèl'rinage:

Son mari est trépassé.

Dans la suite elle rencontre un garçon pâtissier qui lui dit, avec quelque vraisemblance, qu'elle revient du pèlerinage de Cythère.

La ronde de «La Boulangère a des écus» sert de prétexte à un jeu mimé et assez compliqué, dont les manuels de jeux donnent la description.

La plupart des devinettes sur les boulangers sont à double sens, elles rentrent un peu, avec moins de délicatesse de forme, dans l'esprit du couplet:

Je pétrirai, le jour venu,

Notre pâte légère,

Et la nuit, au four assidu,

J'enfournerai, ma chère.

Une chromolithographie distribuée en réclame par le magasin de nouveautés À la Ville de Lutèce (1893), représentait un petit boulanger qui enfournait un pain, avec cette inscription: Qu'est-ce qui cuit plus qu'une brûlure? Au verso se lisait l'explication: C'est un boulanger.

Légendes et curiosités des métiers

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