Читать книгу Histoire de la ville de Thouars, depuis l'an 759 jusqu'en 1815 - Pierre-Victor-Jean Berthre de Bourniseaux - Страница 3

PRÉFACE.

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Table des matières

ECRIRE l’histoire particulière des villes, c’est compléter celle d’un Etat, c’est conserver des monumens précieux, c’est donner le dernier coup de pinceau aux mœurs d’une nation, c’est fournir à la postérité des matériaux importans, et un fil pour se tirer du labyrinthe inextricable de tant d’anachronismes et de contradictions historiques que l’on trouve dans les auteurs.

L’histoire de Thouars tient si essentiellement à celle du Poitou et de l’Aquitaine, qu’elle doit intéresser, d’une manière spéciale, tous les habitans de ces provinces. Les hommes de lettres et tous ceux qui s’attachent particulièrement à l’étude de l’histoire, y trouveront des faits et des renseignemens qu’ils chercheraient vainement ailleurs. Les citoyens de Thouars y rencontreront des événemens qui les intéressent, des détails précieux, des titres de famille. Ainsi, sous plusieurs rapports, cet Ouvrage ne peut manquer de lecteurs.

Ménage a écrit l’Histoire de Sablé, le Père Théodore de Blois celle de Rochefort, le sieur Du Moustier celle de Loudun, divers savans celles de plus de trente villes, mais Thouars n’avait point encore eu d’Historien. Il est vrai que le sieur Drouyneau de Brie, mort en 1754, a laissé un manuscrit, intitulé : Mémoires historiques de Thouars, mais cet écrit, quoique précieux par les recherches qu’il contient, n’a ni plan, ni méthode, et ne peut être regardé que comme un amas de matériaux préparés à celui qui voudrait un jour écrire l’Histoire de cette ville.

Le plan que j’ai suivi est très-simple. L’ouvrage entier est divisé en trois livres: le premier, composé de vingt chapitres, est destiné à faire connaître Thouars, ses habitans, ses institutions, ses ressources. On y voit l’antiquité de cette ville, ses accroissemens successifs, son château, ses fortifications, sa rivière, ses tribunaux, ses juridictions, ses chapitres, ses églises paroissiales, ses: couvens d’hommes et de filles, son collége, ses hôpitaux, l’abbaye de Saint-Jean, ses prisons, sa population comparée, ses manufactures, ses foires et marchés, le prix comparé des denrées, l’ancien revenu de la vicomté, ses droits honorifiques, les revenus et dépenses de son hôtel-de-ville, etc. etc. etc.

Le deuxième livre, contenant quatre chapitres, renferme l’Histoire de Thouars sous ses vicomtes et ses ducs, depuis le vicomte Arnoul, en 915, jusqu’en 1790. Cette histoire est ensuite continuée jusqu’en 1815. On voit, dans ce livre, le détail des troubles excités dans Thouars, lors de la guerre civile du 16.e siècle, et les guerres et assauts que cette ville a eus à soutenir lors de la guerre de la Vendée, en 1793 et en 1815.

Le troisième et dernier livre, contenant cinq chapitres, est consacré à un tableau comparatif de Thouars, aux mœurs de ses habitans, aux améliorations dont l’organisation de cette ville est susceptible, aux hommes célèbres qu’elle a produits, à quelques extraits de leurs ouvrages, et à un aperçu sur l’état actuel des sciences et des arts dans cette partie du Poitou.

Un dernier chapitre, qui a été ajouté à cette histoire, contient le récit de la conspiration du général Berton, les détails de son entreprise sur Thouars, le 24 février 1822, et le jugement de la cour d’assises de Poitiers.

En écrivant cette Histoire, je n’ai eu d’autre but que d’être utile, en plus d’une manière, à mes concitoyens. Je n’en attends aucun bénéfice ni gain, puisque le produit en est consacré aux pauvres presqu’en totalité. Je n’en attends pas même cette gloire littéraire, cette vaine fumée qui console tant d’écrivains de tous leurs sacrifices. Si quelque Ministre du Roi adopte et fait exécuter une seule des mesures que je propose pour la restauration de cette ville infortunée, à laquelle la révolution a tout ôté jusqu’à sa population, je me croirai payé de tous mes travaux. De tous mes écrits, celui-ci me deviendra le plus cher, si le bonheur de ma patrie peut être son ouvrage .

Histoire de la ville de Thouars, depuis l'an 759 jusqu'en 1815

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