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V

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Les témoins du prince furent bientôt trouvés, on ne les nomme pas– les amis du comte de X… en firent autant de leur côté, et le lendemain, moi, pauvre coupé, j’étais attelé et le cocher me conduisait au fond du bois de Boulogne–Il était neuf heures.

Nous n’allions jamais à cette heure au bois, ni surtout dans cette solitaire partie du bois qui est proche de Boulogne.–Là, sur un mot du prince, le cocher s’arrêta près d’un grand fourré et voici ce que vit le coupé:

Le prince et ses deux amis étant descendus y rencontrèrent un autre monsieur, avec deux autres personnes.

On se montra deux longs pistolets, on les chargea; puis on mesura des pas, puis on plaça mon maître à certaine distance, tandis que les autres faisaient de même;–puis à un signal donné, j’entendis deux coups de feu secs,–puis l’un des deux combattants tourna sur lui-même et tomba la face contre terre (ce n’était pas le prince). –Il était mort, mort sur le coup.

Alors le prince et ses amis remontèrent en voiture et ce fut fini.

Voilà, ce que moi, pauvre coupé, j’avais vu et entendu dans la sinistre nuit de janvier187.:–un rendez-vous amoureux troublé–une fuite du galant sur le balcon voisin–une querelle de mari jaloux–un duel et une mort d’homme!

Mais cette histoire ne devait pas finir ainsi.

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