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IX

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Il y eut un long silence. Stoltz cherchait dans sa tête quelle fable il pourrait imaginer pour sauver au moins Rosalie. Lauter cherchait à deviner et ne devinait que trop les détails et les causes de ce qui se passait. Stoltz était dans un état déplorable: l'eau glacée qui était tombée sur lui pendant six heures coulait de tout son corps; ses cheveux pendaient appesantis; son visage était pâle et bleuâtre de froid, ses mains étaient violettes et engourdies, ses yeux étaient rouges dans un cercle noirâtre, ses dents claquaient, ses genoux tremblaient sous lui; tout le monde n'eût vu en lui qu'un objet de pitié: mais Lauter, aveuglé par la colère et la passion, lui dit: «Monsieur Stoltz, vous me volez tout mon bonheur

Il y eut encore un long silence; puis Lauter se leva, ouvrit une armoire, en tira une boîte qu'à sa forme on pouvait supposer renfermer des pistolets. Il chercha la chaussure de Stoltz, d'un geste impérieux lui ordonna de la mettre, puis lui dit: «Suivez-moi sans faire le moindre bruit.» Tous deux sortirent en effet par derrière la maison.

Depuis ce jour, on ne les revit jamais ni l'un ni l'autre.

Geneviève

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