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Mme Reiss calomniait Mme Lauter. Mais Mme Lauter trouvait Mme Reiss si laide qu'elle était bien vengée à l'avance. Néanmoins, Mme Lauter était toujours fidèle à son mari; elle passait quelquefois de longues heures avec Stoltz, à divulguer tous les petits défauts et tous les petits ridicules de M. Lauter, à le présenter comme un homme incapable de comprendre et d'apprécier une femme comme elle, comme un homme d'un esprit vulgaire, d'un tact grossier, d'un cœur sans délicatesse; à se dire la plus malheureuse des femmes; à appeler Stoltz son ami, à appuyer sa tête sur son sein; mais, quelques efforts que put faire le jeune homme, c'était, avec les légères faveurs que nous avons mentionnées plus haut, tout ce qu'il pouvait obtenir de Mme Rosalie Lauter, femme fidèle, attachée invinciblement à ses devoirs, disant à chaque instant: «Je suis bien heureuse de n'avoir rien à me reprocher;» et trouvant fort ridicule et on ne peut plus odieux que M. Lauter laissât percer quelquefois comme un mouvement de jalousie et de mauvaise humeur.

Je me suis figuré bien souvent que les femmes ne comprennent rien à la poésie de l'amour, et qu'il n'en est pas une peut-être qui sache bien ce que c'est que la pureté. Certes, au bal, et dans ces cohues....

Messieurs les imprimeurs, s'il vous semble voir ici des vers, imprimez-les néanmoins en lignes de prose. Laissez-moi un peu faire comme ces enfants des contes arabes, qui jouaient au bouchon avec des palets de rubis et de topazes.

Geneviève

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