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V : La nuit tragique.

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Au moment où, héroïquement, Simone Servat s’acheminait sur la route du sacrifice, Mme de Rhuys rentrait à son hôtel de Neuilly et communiquait immédiatement à son fils le résultat de sa visite…

Elle termina son récit, que le comte Robert avait écouté avec la plus profonde attention, en disant : — J’ai été surprise de trouver en cette jeune femme tant de désintéressement, de délicatesse et de distinction. Elle a d’autant plus de mérite que son père, paraît-il, était un méchant homme, et qu’ayant perdu très tôt sa mère, elle a été élevée par des parents qui lui étaient nettement hostiles et chez lesquels elle n’a trouvé aucune tendresse. Voilà pourquoi tu me vois encore toute peinée du profond chagrin que j’ai été contrainte de causer à cette malheureuse. Si l’existence de notre chère Huguette n’avait pas été en jeu, je crois que je n’aurais pas eu le courage de demander à cette pauvre enfant un si cruel sacrifice.

M. de Rhuys reprenait :

— Nous avons contracté envers elle une dette de reconnaissance infinie, puisque nous lui devons le salut et le bonheur de notre Huguette. Obligée de quitter son emploi, elle va se trouver dans une situation difficile. Dès demain nous devrons donc nous occuper d’elle.

— Je lui ai dit, déclarait la marquise, qu’elle aurait en moi mieux qu’une protectrice, une amie.

— Je reconnais bien là votre cœur généreux.

— Mais je me suis tout de suite aperçue que Simone Servat était la dignité même… et qu’elle ne consentirait à tirer de son sacrifice que l’honneur de l’avoir accepté et accompli.

— Il faudra aviser cependant… Je le ferai… discrètement… sans qu’elle s’en doute… Car elle nous est désormais sacrée, et sans l’avoir vue, rien que par ce que vous me dites, je me sens attiré vers elle, moins par la gratitude que par une sincère et instinctive sympathie.

Huguette survenait dans le hall où se trouvaient la marquise et son fils.

Encore sous l’impression de la déception si pénible qu’elle avait éprouvée la veille, elle s’avançait, cherchant à réagir contre la tristesse qui l’accablait, s’efforçant même de sourire aux siens.

— Ma chérie, fit M. de Rhuys, j’ai une bonne nouvelle à t’apprendre.

Une furtive rougeur colora le teint de la jeune fille. Les paroles de son père venaient, en effet, d’éveiller en elle un subit espoir… celui qui refleurit parmi les cœurs endeuillés…

Le comte Robert poursuivait :

— Je crois que, d’ici peu, le malentendu qui s’était élevé entre Hervé de Kergroix et toi va se dissiper.

— Vraiment ?

— Oui, ma chérie… Crois bien que je ne te dis pas cela pour te causer une fausse espérance.

— Vous avez eu une explication avec Hervé ? interrogeait la jeune fille toute palpitante d’anxiété amoureuse.

— Oui, et très loyale… répliquait son père. J’ai même acquis la certitude qu’il t’aimait.

— Père !

— Et que s’il n’avait pas encore demandé ta main, c’était uniquement parce qu’un scrupule inspiré par un sentiment qui l’honore, seul, l’en avait empêché.

Avec une naïveté adorable, Huguette s’écriait :

— Alors, il n’était pas fâché contre moi ?

— Lui ! souriait M. de Rhuys… Je te le répète… tu n’es pour rien dans une attitude qui lui a été imposée par certaines hésitations très nobles de sa part. Grâce à l’intervention de ta grand-mère, elles sont aujourd’hui entièrement dissipées.

Huguette, déjà transformée, se précipitait dans les bras de la marquise.

On eût dit que le malheur cessait de rôder à la porte de leur demeure, s’en était éloigné pour toujours.

Pendant tout le dîner, Huguette se montra pleine de gaieté.

Tour à tour, elle regardait son père et sa grand-mère avec une tendresse infinie…

Il lui semblait qu’elle les aimait encore davantage… Elle eût voulu aller sans cesse de l’un à l’autre, les embrasser, leur crier sa reconnaissance, sa joie…

Lorsque, le repas terminé, elle se retrouva, comme chaque soir, dans le petit salon du premier étage qui séparait les appartements de la marquise et du comte, elle éprouva tout à coup le vif désir de remonter dans sa chambre afin d’y feuilleter, non plus en pleurant, mais le cœur irradié de soleil, cet album qui contenait de nombreuses photos d’amateur où on la voyait avec Hervé, jouant au tennis, se promenant en bateau ou contemplant sur la jetée d’un port l’océan dont les vagues venaient mourir à leurs pieds.

Elle lutta un moment contre elle-même… Mais elle ne demeura pas longtemps la plus forte, et, prétextant une fatigue que légitimaient les émotions des jours précédents, elle demanda la permission de se retirer à ses parents, qui la lui accordèrent aussitôt.

Après leur avoir souhaité un affectueux bonsoir auquel ils répondirent par les plus tendres baisers, Huguette partit rejoindre les jolies images qui l’attiraient et allaient achever de recréer autour d’elle une atmosphère de bonheur reconquis.

— Elle n’est déjà plus la même, constatait avec plaisir le comte Robert…

Puis, remarquant que le visage de la marquise s’était assombri, il demanda, inquiet : — Qu’avez-vous, ma mère ? Craindriez-vous que cette jeune fille ne tînt pas sa promesse ?

— Non, j’ai lu dans son âme à travers son regard et je suis absolument sûre d’elle !

— Peut-être redoutez-vous qu’Hervé ?…

— Hervé ! interrompait la marquise, je suis bien tranquille !… Dès qu’il connaîtra la décision de Mlle Servat, et cela ne saurait tarder, je suis convaincue que nous recevrons immédiatement sa visite.

— Alors pourquoi cette subite tristesse ?

— Je ne suis pas triste, mon cher Robert.

— Vos yeux sont pleins de larmes… Je n’ai pas besoin de vous demander pourquoi ?… Vous pensez à l’autre.

— Oui.

— J’ai fait le nécessaire… Au lieu de m’adresser à la préfecture de police, ainsi que j’en avais d’abord eu l’intention, j’ai préféré me mettre en rapport avec le détective privé, qui, jadis, avait déjà servi si utilement et si discrètement d’intermédiaire entre mon frère et nous. C’est un homme extrêmement sûr. Il a déjà dû se mettre en campagne, et, dès qu’il aura retrouvé la trace de… de celui dont nous n’osons plus prononcer le nom, je ferai tout ce qui dépendra de moi pour éviter un scandale, sans avoir besoin de reprendre contact avec ce misérable.

— Ce misérable qui est mon fils ! soupirait la marquise… Et, parfois, lorsque je pense à lui, je me demande si j’ai vraiment donné tout l’effort nécessaire pour modifier sa nature, étouffer ses défauts, et le ramener, en un mot, dans le bon chemin. Il m’arrive alors de me reprocher mes excès d’indulgence et de sévérité, et de me demander avec une indicible tristesse si nous avons suffisamment lutté, tous les deux, pour l’arracher au mal, à la honte !

M. de Rhuys, gravement, affirmait :

— Nous avons fait notre devoir, plus que notre devoir… Je ne veux plus, mère, que vous vous tourmentiez ainsi. Je suis là pour vous dire combien je vous ai admirée, que votre conscience doit être en repos… et qu’il n’y a qu’un coupable : lui ! Et, quand bien même, ce que je ne veux pas supposer, un scandale éclaterait, je puis vous garantir, à la suite de l’entretien que j’ai eu avec Hervé de Kergroix, que celui-ci aime trop grandement, trop noblement notre chère Huguette, pour qu’il la rende responsable, ainsi que nous, d’une honte qui n’est ni la nôtre, ni encore moins la sienne !

— Je te remercie du réconfort que tu m’apportes… Je vais me reposer plus tranquillement.

Ils se séparèrent pour regagner leurs appartements respectifs…

Mme de Rhuys s’en fut s’agenouiller sur un prie-Dieu que dominait un grand Christ en ivoire…

Au bout de quelques instants, elle crut entendre dans la pièce voisine le grincement d’une porte qu’on ouvre.

Elle n’y prêta pas, d’abord, une grande attention.

C’est Robert qui a oublié son journal ou un livre… se dit-elle.

Et elle se replongea dans sa méditation.

Elle en fut bientôt arrachée par un bruit de pas qui, après s’être approché de sa chambre, s’éloignait, puis revenait avec insistance.

Elle s’en fut vers la porte qui donnait dans le petit salon et, l’ouvrant toute grande, elle aperçut, à la clarté qui tombait d’un lustre, son fils vêtu d’un pardessus et son chapeau sur la tête.

— Robert, fit-elle, surprise… Tu sors à cette heure-ci ?

— Je ne suis pas Robert, lançait une voix gouailleuse, insolente. Et comme il s’avançait vers Mme de Rhuys, elle eut un cri : — Jean !…

— Oui, c’est moi, martela Poker d’As.

La marquise voulut traverser le salon pour appeler son autre fils… Mais Poker d’As lui barra la route… et d’un ton menaçant, il ricana : — Vous ne m’attendiez plus ?

Dominant son angoisse, la marquise répliquait :

— Si, je t’attendais !

— Mon frère vous avait bien dit que je lui avais téléphoné ?

— Oui… et je t’avais reconnu.

— Quand cela ?

Hier matin, devant l’Institut, où tu étais venu dans l’intention de me braver, de me menacer.

— Ne me faites pas plus méchant que je ne suis… J’étais au contraire dans des dispositions les plus conciliantes et si Robert ne m’avait pas envoyé promener très rudement, je n’aurais pas été obligé d’employer des moyens de cambrioleur pour rendre une petite visite à ma maman. Cela fait longtemps, bien longtemps qu’on ne s’est vu, et, comme toujours en pareil cas, on a pas mal de choses à se dire.

Bouleversée par le langage et l’attitude du gredin, Mme de Rhuys ne put que murmurer : — Va-t’en !

— Comment !, répliquait Poker d’As d’un ton gouailleur… Ça n’est pas gentil… pas gentil du tout…

Il allait continuer… Mais, soudain, il s’arrêta.

Le comte Robert venait d’apparaître sur le seuil de sa chambre.

Les deux frères échangèrent un long regard… On eût pu croire, tant ils étaient pareils, qu’une glace leur renvoyait leur propre image ; mais, tandis que la figure de Robert s’éclairait d’un admirable rayonnement de loyauté et d’honneur, celle de Jean portait tous les stigmates de l’infamie.

On eût dit Abel et Caïn !

Après un tragique silence, M. de Rhuys, s’adressant à la marquise à demi défaillante, lui dit, sur un ton de respectueuse fermeté : — Laissez-nous, je vous en prie.

Jean esquissa un geste de protestation : mais Robert lui adressa un coup d’œil si plein d’autorité implacable, qu’il n’insista pas, et Mme de Rhuys se retira dans sa chambre.

Les deux frères demeurèrent seuls en présence.

Tout de suite, le comte interrogeait :

— Que viens-tu faire ici ?

Goguenard, Poker d’As répliquait :

— Vous rendre visite. Comme je le disais tout à l’heure à maman, il y a si longtemps qu’on ne s’est vu… et c’est si bon, la famille.

Maîtrisant la colère qui grondait en lui, le père d’Huguette s’écriait : — Comment as-tu réussi à pénétrer ici ?

— Moi, quand on me met à la porte, j’y mets le temps, mais je rentre toujours par la fenêtre… Allons, ne te frappe pas… Personne ne m’a vu entrer, et il ne tient qu’à toi que personne ne me voie sortir…

— Que veux-tu ?… Un scandale ?…

— Si j’avais eu cette intention, ce serait déjà fait.

— Alors ?

— Je suis tout de même un peu, beaucoup ton frère… Un frère peu reluisant, je l’avoue… qui, après avoir mangé sa fortune personnelle, triché au jeu, commis un faux, en un mot mené une vie peu recommandable, n’a dû qu’à toi de ne pas être arrêté et condamné… Tu constates que je te fais la part très belle et que je n’hésite pas à reconnaître mes torts.

Et, d’un accent devenu plein d’âpreté, et qui laissait passer une latente menace, Poker d’As poursuivit : — Tu as exigé que je change de nom et que je disparaisse à jamais… Tu m’as même remis une somme importante pour que je puisse refaire ma vie. Il y a quinze ans de cela.

Robert eut un signe d’acquiescement. Jean, se rapprochant de son frère, lui dit, les yeux dans les yeux : — Jusqu’ici, j’ai tenu parole, et tu n’as plus entendu parler de moi… Mais la faim fait sortir le loup du bois… et j’ai faim… Comprends-tu ?

— Oui, je comprends… souligna M. de Rhuys.

— Je suis sans le sou, précisait le bandit… et puis j’en ai assez de la vie que je mène.

— Je me doute de ce qu’elle a pu être.

— Non, s’écriait Poker d’As avec un accent terrible… Tu ne peux pas te l’imaginer… Je suis hors la loi… hors la loi… tu m’entends ? Au Transvaal, où j’étais parti pour tenter la fortune, il m’est arrivé des histoires… Il y a beaucoup de bandits par là… On devient vite comme eux… surtout quand on est déjà sur la pente… Alors, on se met à jouer, à boire, et puis on vole, on tue ! C’est ce que j’ai fait.

— Malheureux !

— Résultat : les travaux forcés à perpétuité. Je me suis laissé condamner sous un faux nom… L’honneur des Rhuys est sauf… Vous voyez que j’ai tenu ma parole… Alors, après m’être évadé, je suis revenu en France, où l’on ne me connaît encore que sous le nom de Poker d’As… et voilà.

— Combien veux-tu ? interrogeait Robert.

— Un million ! répliquait nettement le dévoyé.

— Un million ?

— C’est la somme qu’il me faut pour refaire mon existence.

Et, tout en lançant un rapide regard vers la fenêtre, qui était restée entrouverte, il ajouta : — J’ai des copains à rembourser.

M. de Rhuys réfléchit un instant, puis il reprit :

— Je voudrais te sauver, mais si je te donne ce million, en six mois, tu l’auras gaspillé.

— Pas sûr !

— Je suis prêt à te faire une pension et à t’aider de tous mes moyens… à redevenir un honnête homme.

— Trop tard !

— Il n’est jamais trop tard pour se repentir.

Le comte Robert avait prononcé ces mots avec un tel accent de grandeur et de générosité, qu’ils parurent produire sur son frère une impression favorable. Mais, presque aussitôt, les traits de Poker d’As, qui s’étaient légèrement détendus, reprirent leur masque de dureté et de vice.

Et il scanda :

— C’est un million qu’il me faut !

— Et si je refuse ? ripostait le comte Robert.

Poker d’As déclarait :

— Il ne me restera plus qu’à me livrer à la justice.

Le comte Robert eut un sursaut.

— Ça t’ennuie, ça ? constatait le bandit… et je le comprends, car ça va faire du potin, cette histoire ! Un million, après tout, qu’est-ce que c’est pour toi ?… Je trouve même que, pour l’honneur du nom, c’est donné.

Avec fermeté, mais sans colère, M. de Rhuys déclarait :

— Après cet argent, il t’en faudra d’autre encore, et le nom sera toujours menacé…

Jean eut un geste de protestation. Mais, d’un ton formel, définitif, le père d’Huguette s’écriait : — Je refuse !

Tout en écarquillant les yeux, Poker d’As éclata d’un éclat de rire formidable…

Puis, tendant vers son frère un poing menaçant, il s’écria :

— Je te jure qu’à la prochaine affaire, on saura qui je suis… Le nom que j’ai caché, je le crierai à tous.

Et, avec force, il accentua :

— L’argent ou le nom !

— Misérable !

— Choisis !

Atterré, M. de Rhuys gardait le silence… S’il avait été sûr qu’une fois ce million reçu, son frère ne se livrerait plus à aucune tentative de chantage, il le lui eût donné sans hésitation… Mais il redoutait qu’une fois pris dans l’engrenage, toute sa fortune, celle de sa mère et la dot d’Huguette y passât.

D’autre part, il songeait que le scandale allait éclater, formidable, quand on saurait que le frère du comte de Rhuys, membre de l’Académie française, détenteur du prix Nobel, était un voleur, un assassin…

Quelle infamie, quelle honte !… et Robert se débattait dans cet effroyable dilemme lorsque, las d’attendre, Poker d’As s’écria : — Tu ne marches pas ?… Bon… Je vais voir si ma mère… Il voulut s’élancer vers la chambre de la marquise.

— Je t’interdis… s’écria M. de Rhuys qui cherchait à le retenir.

Mais, d’un ton railleur, le scélérat répliquait :

— Et après ? Un fils peut bien parler à sa mère. Il voulut avancer… Son frère le saisit par le bras.

Poker d’As se dégageant, se retourna vers lui et, l’empoignant à la gorge, l’étreignit furieusement… Une lutte terrible, implacable, s’engagea entre Abel et Caïn… en présence de Mme de Rhuys qui, alarmée par les éclats de voix et les cris des deux adversaires, s’était précipitée dans le petit salon.

Poker d’As, furieux, resserrait de plus en plus son étreinte… Le comte Robert se débattait désespérément… Beaucoup moins robuste que son frère, il devait fatalement succomber, lorsque, en un effort suprême, il parvint à se dégager…

Poker d’As voulut l’empoigner de nouveau, mais son adversaire le repoussa et le misérable, s’embarrassant les pieds dans un tapis qui, au cours de la lutte, s’était relevé, glissa, chancela, et tomba à la renverse.

Dans la chute, sa tête s’en fut porter violemment contre l’angle d’une table de marbre et il roula sur le parquet où il demeura inanimé.

M. de Rhuys aperçut seulement sa mère qui s’avançait vers lui… pâle, tremblante… Tous deux contemplèrent le corps de Jean qui ne donnait plus signe de vie… Le comte Robert se pencha sur lui… Il souleva sa tête fracassée qui retomba, inerte… Une écume rougeâtre frangeait ses lèvres… Le cœur avait cessé de battre !…

Poker d’As était mort !

Au regard que lui lança son fils, Mme de Rhuys devina la vérité.

Un sanglot souleva sa poitrine… Un murmure lui échappa :

— C’était tout de même mon fils !

Elle se baissa vers le cadavre et lui ferma les yeux, tandis que le comte Robert écoutait, haletant d’anxiété.

La maison était silencieuse… Nul n’avait perçu le bruit de la querelle… étouffée par les tentures, ni celui de la chute, amortie par un tapis épais.

M. de Rhuys revint auprès de sa mère qui, agenouillée auprès de Poker d’As, suppliait, les mains jointes : — Mon Dieu ! ayez pitié de lui !… Ayez pitié de nous.

— Que faire ? se demandait le comte Robert, étreint par la plus horrible des épouvantes.

Au-dehors, dans la rue, devant l’hôtel de Rhuys, deux hommes faisaient les cent pas.

C’étaient Soreno et Aryadès qui attendaient que Poker d’As leur tînt parole.

Poker d'As

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