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V.

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L’Italie frémissait à la voix de Victor-Emmanuel, adressant à son armée cette proclamation:

«Soldats!

«L’Autriche, qui, sur nos frontières, grossit ses armées et menace d’envahir notre territoire, parce qu’ici la liberté règne avec l’ordre, parce que, non la force, mais la concorde et l’affection entre le peuple et le souverain régissent ici l’Etat; parce que les cris de douleur do l’Italie opprimée trouvent ici de l’écho, l’Autriche ose nous enjoindre, à nous, armés seulement pour la défense, de déposer les armes et de nous mettre à sa merci!

«Cette outrageuse injonction devait recevoirla réponse qu’elle méritait: je l’ai dédaigneusement repoussée. Soldats, je vous en fais part, certain que vous prendrez pour faite à vous l’insulte faite à votre roi, à la nation. L’annonce que je vous en donne est une annonce de guerre. Aux armes, soldats!

«Vous trouverez en face de vous un ennemi qui n’est pas nouveau pour vous. Mais s’il est brave et discipliné, vous ne craignez pas la comparaison, et vous pouvez vous vanter des journées de Goito, de Pastengo, de Santa-Lucia, de Somma-Campagna, de Custosa même, où quatre brigades seulement ont lutté pendant trois jours contre cinq corps d’armée. Je serai votre chef. Déjà, à diverses reprises, nous nous sommes connus: une grande partie d’entre vous et moi, dans l’ardente mêlée, combattions aux côtés de mon magnanime père, où j’ai admiré avec orgueil votre bravoure.

«Sur le champ de l’honneur et de la gloire, vous saurez, j’en suis certain, conserver, même accroître, votre renom de bravoure. Vous aurez pour compagnons ces intrépides soldats de la France, vainqueurs en tant de signalées batailles, dont vous fûtes les frères d’armes à la Tchernaïa, et que Napoléon III, que l’on trouve toujours là où il y a une juste cause à défendre et la civilisation à faire prévaloir, envoie généreusement à notre aide en nombreux bataillons. Marchez donc confiants dans la victoire, et ornez de lauriers fraîchement cueillis votre drapeau; ce drapeau qui, avec ses trois couleurs et avec la jeunesse d’élite accourue de toutes les parties de l’Italie et groupée sous ses plis, vous indique que vous avez pour tâche l’indépendance de l’Italie, cette œuvre juste et sainte qui sera votre cri de guerre.

«VICTOR-EMMANUEL.»

Pendant que le roi de Sardaigne parlait ainsi, la France répondait aux provocations et aux insultes de la presse autrichienne, en nommant les généraux chargés de commander les corps de l’armée envoyée au secours du Piémont. Les plus illustres noms de la guerre de Crimée figuraient sur la liste des généraux appelés à combattre pour la liberté de l’Italie.

L’armée, qui reçut d’abord le nom d’armée des Alpes, puis celui d’armée d’Italie, était ainsi composée:

1er CORPS.

1re division. — 1re brigade: 17e chasseurs à pied, 74e et 84e de ligne. 2e brigade: 91e et 98e.

2e division. — 1re brigade: 6e chasseurs à pied, 52e et 73e. 2e brigade: 85e et 86e.

3e division. — 1re brigade: 1er zouaves, 33e, 34e. 2e brigade: 7e, 78e.

Cavalerie. — 1re brigade: 5e hussards, 1er chasseurs d’Afrique. 2e brigade: 2e et 3e chasseurs d’Afrique.

2e CORPS.

1re division. — 1re brigade: tirailleurs algériens, 45e et 65e de ligne. 2e brigade: 70e et 71e de ligne.

2e division. — 1re brigade:11e chasseurs à pied, 2e zouaves et 72e de ligne. 2e brigade: 1er et 2e régiments étrangers.

Cavalerie. — 4e et 7e chasseurs de France.

3e CORPS.

1re division. — 1re brigade: 18e chasseurs à pied, 11e et 14e de ligne. 2e brigade: 46e et 59e de ligne.

2e division. — 1re brigade: 19e chasseurs à pied, 43e et 44e de ligne. 2e brigade: 64e et 8e de ligne.

3e division. — 1re brigade: 8e chasseurs à pied, 23e et 41e de ligne. 2e brigade: 56e et 90e.

Cavalerie. — 1re brigade: 2e et 6e hussards. 2e brigade: 7e et 8e hussards.

4e CORPS.

1re division. — 1re brigade: 10e chasseurs à pied, 15e, 21e de ligne. 2e brigade: 61e et 100e de ligne.

2e division. — 1re brigade: 15e chasseurs à pied, 2e et 53e de ligne. 2e brigade: 55e et 76e de ligne.

Cavalerie. — Brigade: 2e et 10e chasseurs.

Les états-majors des différents corps de l’armée d’Italie furent composés de la manière suivante:

1er corps. — Le maréchal comte Baraguey - d’Hilliers, commandant en chef. Chef-d’état-major, général Foltz.

1re division, Forey; généraux de brigade, Beuret et Blanchard; 2e division, Ladmirault; généraux de brigade, de Martimprey et Ladreytt de la Charrière; 3e division, Balzaine; généraux de brigade, Gose et N. Division de cavalerie.

2e corps. — Le général de division comte de Mac-Mahon, commandant en chef. Chef d’état-major, général Lebrun.

1re division, de la Motte-Rouge; généraux de brigade, Lefebvre et de Bonnet Maureylhan de Pohles; 2e division, Espinasse; généraux de brigade, N. N.

3e corps. — Le maréchal Canrobert, commandant en, chef. Chef d’état-major, de Senneville.

1re division, Bourbaki; généraux de brigade, Trochu et Ducroi; 2e division, Bonat; généraux de brigade, Bataille et Collineau; 3e division, Renault; généraux de brigage, Picard et Jannin.

Cavalerie. — Montauban; généraux de brigade, N... et N...

4e corps. — Le général de division Niel, aide de camp de l’Empereur, commandant en chef. Chef d’état-major, Espivent de la Ville-Boisnet.

1re division, Vinoy; généraux de brigade, Niol et de Leyritz; 2e division, De Failly; généraux de brigade, O. Farrel et Saurin.

Major-général: le maréchal Randon, bientôt remplacé par le maréchal Vaillant, qu’il remplaça, par contre, au ministère de la guerre.

L’armée d’observation (quartier-général à Nancy) avait été confiée au commandement du maréchal Pélissier, duc de Malakoff.

Le service de la trésorerie et des postes, ainsi que le cadre des aumôniers et celui du corps de santé de l’armée furent fixés par des décrets.

Ces belles troupes passèrent les Alpes, comme, 50 ans auparavant (mai 1800), à la même époque de l’année, l’avaient fait nos pères, sous les ordres du général Bonaparte. Ce fut le commencement de ses glorieuses campagnes d’Italie.

«L’Europe étonnée, disait le grand homme à ses soldats, se souviendra que vous êtes de la race des braves.»

L’Europe ne tarda pas à voir, sous le neveu du héros, que cette race n’est point dégénérée.

L’Autriche, elle, avait en Italie, plus de 200,000 hommes.

Sur le total de son armée, on pouvait garantir les chiffres suivants authentiques:


Ce qui forme un ensemble d’un demi-million de soldats, avec 1,500 pièces de canon.

Les cadres en garnison, dans les forteresses et la réserve ne sont pas compris dans cette estimation.

Histoire de la guerre d'Italie

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