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La chèvre

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Au nombre des machines employées pour élever des fardeaux, la plus simple est un mât planté en terre et maintenu par quatre haubans ou gros cordages. On se sert de ce procédé en Italie et en France pour les ouvrages maritimes. Mais la machine la plus en usage dans toutes les parties de la France est celle nommée chèvre. Il y en a de plusieurs espèces. Il y a des chèvres formées de trois longues pièces de charpente, appelées pieds, et dans ces chèvres il y en a encore deux sortes: l’une agit par le moyen d’un treuil ou moulinet à quatre barres, tandis que l’autre porte dans le milieu du treuil un tambour ou grande poulie, sur laquelle s’entortille le câble qui doit être tiré par les hommes qui élèvent le fardeau.

Une autre espèce de chèvre est celle qui n’a que deux pieds. formant un triangle plus ou moins grand, plus ou moins élevé, et qui ne se soutient que par des haubans. Dans ces chèvres il y a un treuil mû par des leviers, autour duquel s’enroule le cordage renvoyé par une poulie placée au sommet des bras, qui sont maintenus par des pièces de bois horizontales nommées entretoises. Les haubans ou cordages destinés à soutenir cette chèvre, et qui embrassent le sommet doivent toujours être fixés à des objets solides; c’est une précaution qu’il ne faut jamais négliger afin de prévenir les accidents.

Une autre précaution qu’il faut prendre, c’est de ne pas laisser poser les pieds ou bras de la chèvre sur des parties trop faibles sur lesquelles elle pourrait glisser. Quand elle sera employée à la construction des étages, il faudra la placer sur des madriers ou autres fortes pièces de bois qu’on mettra en travers des solives. La chèvre est une machine très pratique et très utile, qu’on peut très facilement changer de place et qui apporte une grande économie de temps dans l’élévation des fardeaux.

L'architecture et la construction pratique

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