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Le treuil
ОглавлениеLe treuil (fig. 36) est une machine composée d’un châssis carré de dimension arbitraire, mais plus long que large, qu’on pose à terre et aux extrémités duquel sont assemblés deux montants consolidés par des contrefiches. Un cylindre horizontal tourne sur deux pivots placés sur chacun des montants latéraux, munis d’une garniture en fer sur laquelle posent les pivots. Aux extrémités des pivots est pratiquée une manivelle pour faire mouvoir le cylindre principal; et pour que le fardeau qu’on élève au moyen d’une corde ne puisse pas entraîner le mouvement en arrière, on y adapte une petite roue à rochet, comme il est indiqué dans la figure. L’axe du cylindre ne doit pas être placé au delà de 1 mètre au-dessus du châssis; les manivelles ne doivent pas non plus dépasser la hauteur de l’épaule ni descendre au-dessous de la longueur du bras, afin que le travailleur puisse les faire agir sans être obligé de fléchir le genou. autrement il perdrait de sa force. La longueur la plus convenable du rayon d’une manivelle, ou tige courbée qui relie les pivots de l’axe au manche, est 48 centimètres.
On se sert du treuil pour monter les terres qui proviennent de la fouille des puits, ainsi que pour celles qui descendent à une grande profondeur: on s’en sert encore pour monter dans les étages supérieurs les briques, les moellons, le mortier, etc. Comme pourra chèvre, il est nécessaire de poser avec précaution le treuil sur une base solide, sur des madriers ou de fortes pièces de bois de charpente. Il faut aussi placer le treuil le plus près possible des murs, afin de ne pas faire fléchir les charpentes au milieu des pièces.
Il y a encore un antre genre de treuil, qui sert à arracher les vieux pieux dont on ne peut plus se servir.
On nomme moulinet une sorte de treuil auquel sont adaptés quatre bras de levier perpendiculaires les uns aux autres, deux de chaque côté.