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OIRON

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Commune du canton de Thouars, 800 habitants.

Beau château formé d’un grand corps de logis du temps de Louis XIV, terminé par deux pavillons, desquels se détachent, pour encadrer la cour d’honneur, deux longues ailes: l’une, celle de gauche, date de François Ier; l’autre remonte au même règne, mais elle a été remaniée sur la fin du XVIIe siècle.

Les parties du XVIIe siècle se font remarquer par leur aspect grandiose et l’originalité de leurs détails; elles offrent pourtant moins d’intérêt que l’aile gauche, bijou Renaissance, avec galerie de cloître dont les arcades sont séparées par des piliers à nervures torses et surmontées de fenêtres dont les appuis sont ornés de médaillons représentant des Césars et Mahomet; ces médaillons ont été sculptés par Mathurin Bouberault de Tours. L’intérieur est remarquable par un grand escalier Renaissance dont la voûte terminale a été refaite au XVIIe siècle; la salle des peintures, appelée de ce nom parce qu’elle est ornée de quatorze sujets tirés de l’Enéïde, peints au XVIe siècle par Pierre Foulon et Noël Jallier; diverses peintures et sculptures du XVIe ou XVIIe siècle et une belle cheminée; une petite chapelle avec carrelages de l’époque de Henri II; des plafonds peints et sculptés.

Derrière le château s’étend le petit parc (100 hectares) complètement séparé du grand parc (590 hectares), situé à l’ouest et au nord-ouest.

A côté du château, l’église, commencée en 1518, une de ses dépendances, avec le titre de collégiale; remarquables portes à l’Ouest et au Nord. A l’intérieur, bas-relief, encastré dans un mur du clocher, représentant saint Eloi en costume de sa profession de maréchal-ferrant; stalles sculptées; sept tableaux des XVe, XVIe et XVIIe siècles, dont un représentant Claude Gouffier; vasque, provenant d’une fontaine du château, servant de bénitier; crocodile, qu’on suppose offert par l’amiral Sanivet; tombeau, avec statues couchées, mais très mutilées de Philippe de Montmorency; de la veuve de Guillaume Gouffier, premier du nom; d’Artus Gouffier, leur fils; de l’amiral de Bonnivet, frère d’Artus, et de Claude Gouffier, fils d’Artus et d’Hélène de Hangest. Les deux premiers exécutés en marbre de Carrare (1535-1539) par le célèbre Jean Juste père, sont ornés d’arcatures formant niches d’où se détachent, en plein relief, des personnages debouts ou agenouillés. Le troisième et le quatrième ornés de niches et de statuettes ont été exécutés par Jean Juste le fils, vers 1575.

Partout, dans la collégiale et le château, on rencontre peinte ou incisée dans la pierre, la devise des Gouffier, tirée de l’Enéïde: Hic terminus hæret.

L’hôpital, fondé et construit par Mme de Montespan, renferme son portrait peint par Mignard.

A Leugny, située à 1 kilomètre d’Oiron, restes d’un château du XVe siècle, résidence primitive des seigneurs d’Oiron.

Dans le grand parc, sur un petit plateau, groupe de quatre dolmens, dont l’un est formé de sept pierres supportant une table de 6 m 50 de longueur.

Deux-Sèvres: Dictionnaire biographique et album

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