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Les Louvetiers du Nord

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PARLER de vénerie dans le Nord semble à l’heure actuelle une gasconnade. En fait, il n’y a que quelques années que les recris des chiens courants ont été complètement étouffés par la voix stridente des sirènes à vapeur et le grincement des machines. Plusieurs massifs boisés subsistent encore, dont le plus important est la forêt de Mormal.

Tout proche de Valenciennes, la forêt de Raismes fut, avant la Révolution, le théâtre des laisser-courre du Marquis de Cernay. Le Prince d’Aremberg, propriétaire actuel de ces bois, possède un tableau de Watteau représentant une chasse de son ancêtre.

Aux entours d’Hirson, plusieurs contreforts de la forêt des Ardennes: c’était la Fagne de Tielon, appartenant aux Mérode; la forêt de Sains, aux de Barbier de la Serre, confisquée sous la Révolution au bénéfice de Talleyrand; puis les bois de Sobre-le-Château, où les Princes de Croy courraient le lièvre.

Après la Révolution, les louvetiers du Nord sont le Marquis d’Aoust, dont nous retracerons la carrière dans les équipages de lièvre, le Comte d’Esclaibes et Monsieur Paulée.

Charles-Louis-Viger, Comte d’Esclaibes, né à Clairmont-en-Cambrésis, en 1756, fut capitaine au Régiment de Bresse et servit ensuite en émigration au Régiment de Béthisy.

Sous la Restauration, ayant épousé Mademoiselle de Carondelet-Noyelles, il fut nommé lieutenant de louveterie pour la forêt de Mormal, charge qu’il conserva jusqu’en 1830, époque à laquelle il démissiona, ne voulant point servir le Gouvernement de Louis-Philippe.

Jean-Baptiste-César Paulée naquit, à Douai, le 29 juillet 1789, à l’Hôtel de l’Europe, dont son père était tenancier. Il fit les campagnes de l’Empire, fut capitaine de cavalerie et chevalier de la Légion d’Honneur. Sa fille, la Comtesse Duchatel, eut pour enfants Madame d’Harcourt et la duchesse de la Trémoïlle.

Je n’ai pu retrouver trace de leurs exploits cynégitiques, malgré les nombreux fauves qu’ils tuèrent devant leurs meutes respectives.


Un siècle de vénerie dans le nord de la France

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