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B. Parties externes du pied.

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Table des matières

Sabot. — L’enveloppe de corne qui rec uvre et protège les parties vivantes et sensibles du pied forme le sabot proprement dit. Exactement modelée sur le pied de chair, elle en épouse la conformation.

La forme du sabot, envisagée dans son ensemble, ressemble à un tronc de cône à section supérieure oblique et fendu en arrière. Il est constitué par la réunion de trois parties différentes de forme: la paroi, la sole et la fourchette.

Paroi. — La paroi, encore appelée muraille, est toute la partie du sabot qui enveloppe le pourtour du pied; c’est la seule partie de corne visible, à l’appui du cheval sur le sol. Elle a la forme d’un croissant,. dont les extrémités seraient repliées en arrière et en dedans.

Extérieurement, on reconnaît au pourtour de la paroi cinq légions: la pince située dans la partie moyenne et antérieure qui a le plus de hauteur; les mamelles, du dedans et du dehors, de chaque côté de la pince; les quartiers, du dedans et du dehors correspondent aux côtés du sabot; les talons, du dedans et du dehors représentés par l’angle d’inflexion de la muraille en arrière; les barres, ou arcs-boutants, formés par les extrémités repliées de la muraille.

Fig. 11. — Région du Sabot (Delperrier). P, pince; M, mamelle; C, quartier; T, talon.


Pour déterminer exactement ces régions, on divise chaque moitié du sabot, de la partie médiane chaque talon, en huit parties égales, et on attribue à chacune d’elles une division pour la pince, deux à la mamelle quatre ou quartie et une pour le talon (fig. 11).

La face externe de la paroi est droite de son bord supérieur à son bord inférieur, convexe transversalement, lisse et brillante à sa surface.

La face interne est formée de feuillets de corne blanche et molle, parallèles, s’étendant en ligne droite de son bord supérieur à son bord inférieur; ces feuillets de corne en nombre égal à çeux de chair, s’engrènent avec ceux-ci à la façon de deux livres, dont les feuilles se pénétreraient réciproquement.

Fig. 12. — Coupe longitudinale du Sabot (H. Bouley). — M, feuillets de corne; 0, extrémité supérieure des feuillets; P, extrémité inférieure des feuillets: R, X gouttière du bord supérieur de la paroi; S, périople; T, soudure de la paroi et de la sole.


Le bord supérieur ou biseau est creusé en dedans d’une gouttière circulaire destinée à loger le bourrelet; la hauteur et la profondeur de cette gorge diminuent progressivement de la pince aux talons où elle s’élargit à nouveau. Il présente dans toute son étendue une infinité de petites ouvertures dans lesquelles pénètrent les villosités du bourrelet.

Le bord inférieur, ou bord plantaire, se soude solidement avec le pourtour de la sole; ce point d’union est indiqué, en blanchissant le pied, par une ligne blanchâtre ou jaunâtre: c’est le cordon circulaire ou ligne blanche. Sur cette région du sabot, le fer prend une partie de son appui; c’est aussi sur elle que le maréchal implante les clous.

L’épaisseur de la paroi n’est pas uniforme dans toutes ses régions: de la pince aux talons elle diminue progressivement, et le côté interne est généralement plus mince que l’externe; considérée de haut en bas, c’est-à-dire du bourrelet au bord plantaire, l’épaisseur est sensiblement la même. Au niveau des talons, la muraille récupère la même puissance qu’en pince.

Les barres, extrémités repliées en dedans de la paroi, encadrent la fourchette et se terminent vers le milieu de cet organe; sur les jeunes chevaux, il n’est pas exceptionnel de les voir se réunir en contournant la pointe de la fourchette. L’inclinaison des barres est proportionnelle à celle de la paroi et au degré de concavité de la sole; obliques dans le pied plat, elles sont presque verticales dans le pied droit et creux. Leur face interne et supérieure présente des feuillets de corne rappelant ceux de la face interne de la muraille. La face externe limite en dehors la lacune latérale correspondante de la fourchette.

Enfin, la couleur de la corne est généralement la même que celle des poils de la couronne.

Sole. — La sole avec la fourchette forment le plancher du sabot, ou la face plantaire du pied. Elle est constituée par une plaque cornés ovalaire, fortement échancrée en arrière pour loger la fourchette et les barres (fig. 13). Par sa face supérieure, el e se moule, sur la chair veloutée, qui est sa matrice. Cette face, bombée au centre, est criblée d’orifices dans lesquels pénètrent les villosités du tissu velouté. Sa face inférieure, en contact avec le sol, est plus ou moins creuse, dure, sillonnée de crevasses et écailleuse.

Fig. 13. — Face inférieure du sabot. — (H. Bouley). P, paroi; S, sole; L, fourchette; A, cordon circulaire; B, talon; D. pointe de la sole; E, H, barres; F, face externe de la barre; G, glomes de la fourchette; I, pointe de la fourchette; K, branches de la fourchette; M, M, mamelles; P, pince; Q, lacune médiane de la fourchette; U, quartier.


La sole est intimement unie au bord plantaire de la paroi par son contour extérieur. Son bord intérieur, échancré en V, est soudé solidement à la face interne des barres et aux bords latéraux de la fourchette.

Comme la paroi, la sole présente diverses régions: on dit sole de pince, sole de quartiers, sole de talons.

La sole est mince, dans sa partie centrale, mais elle augmente progressivement d’épaisseur, jusqu’à son bord externe, où elle atteint celle de la paroi en pince. Sa corne, de couleur noire, blanche on marbrée, se laisse assez facilement attaquer par le rogne-pied et le boutoir.

Fig. 14. — Fourchette et périople. — C, C, glomes; D,S,S,périople.


Fourchette et périople (fig. 14). — La fourchette est un gros coin de corne souple, élastique. ė résistant, situé dans l’échancrure de la sole, entre les barres. Elle complète, avec la sole, la face plantaire du pied et se confond en arrière avec le périople.

La face supérieure, en rapport avec le coussinet plantaire, par l’intermédiaire de la chair veloutée, présente sur la ligne médiane un relief triangulaire appelé arête de la fourchette, des empreintes en creux et en relief correspondant aux branches de la fourchette et au fond des lacunes latérales, ainsi qu’une multitude de petits orifices dans lesquels s’enfoncent les villosités du tissu vėlouté.

La face inférieure, de forme triangulaire, est divivée en arrière par une fente, la lacune médiane; en avant est le corps terminé par la pointe; à droite et à gauche les branches, et entre celles-ci et les barres les lacunes latérales.

La base de la fourchette, formée par les extrémités postérieures des branches, constitue les glomes, qui se confondent avec le périople.

Dans son ensemble, l’épaisseur de la fourchette est variable: les parties en relief, corps et branches, atteignent le maximum; les parties latérales, glomes et lacunes, sont beaucoup plus minces.

On dit que le pied lait fourchette neuve, lorsque la corne de cette région du sabot se détache en larges lambeaux.

Enfin, la couleur de la corne de la fourchette est presque toujours plus foncée que celle de la paroi et de la sole.

Le périople, en se détachant des glomes de la fourchette, se présente sous l’aspect d’une mince bande de corne élastique et souple, qui entoure complètement la paroi à son bord supérieur; sécrété par le bourrelet périoplique, il descend sur la muraille plus ou moins bas. environ jusqu’aux deux tiers de sa hauteur.

Manuel du maréchal-ferrant

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