Читать книгу Discours, rapports et travaux inédits sur le Code civil - Jean-Étienne-Marie Portalis - Страница 16
INSTITUT DE FRANCE .
ОглавлениеDISCOURS DE RÉCEPTION
PRONONCÉ PAR M. LAUJON, A LA SÉANCE PUBLIQUE DE L’INSTITUT, LE MARDI 24 NOVEMBRE 1807.
Messieurs,
Mon ardeur à solliciter vos suffrages vous a prouvé que l’âge n’éteint pas en nous le désir de la gloire.
C’est dans cette gloire que l’homme de lettres entrevoit le prix le plus flatteur, le plus éclatant de ses veilles; c’est cette gloire qui depuis votre institution, Messieurs, devenue le plus bel apanage de votre illustre compagnie, la rendit dépositaire de tous les genres de poésie et d’éloquence.
C’est cette gloire enfin qui, dans le cœur d’un octogénaire, étouffant le sentiment intérieur de la faiblesse, et ne cessant d’éblouir ses yeux par l’éclat qu’elle se plaît à répandre sur l’importance de vos travaux, le flattait de l’espoir d’être un jour admis à les partager.
S’il est plus d’un cœur qu’elle abuse, en est-il un qu’elle séduise? Un vieillard est aisément crédule, et principalement sur ce qui le flatte; on excuse plus facilement en lui les désirs indiscrets; le temps lui rend plus chers les moments qu’il achève de lui compter, il y avait urgence.
J’osai donc me permettre mon dernier acte de témérité, oui, Messieurs, j’osai vous annoncer en tremblant le but ambitieux auquel j’aspirais; quelle fut ma surprise et ma joie de me voir accueilli par nombre de vos suffrages. Je touchais presque au moment d’atteindre à ce but si désiré, l’indulgence avait parlé pour moi, le talent la fit taire et prévalut; M. Dureau de la Malle (pardon de réveiller en le nommant vos regrets de sa perte), l’élégant traducteur de Tacite, l’homme célèbre qui nous fit le mieux connaître les beautés de cet illustre historien me fut préféré ; je m’y devais attendre; mais ce dont j’étais loin de me flatter, il me laissa la douce consolation d’avoir soutenu la concurrence.
Cette heureuse rivalité, qui m’avait fait voir de si près le bonheur, m’en avait mieux fait sentir le prix; en relevant mon espoir et mon courage, elle servait d’aliment à votre bienveillance, justifiait mes démarches, et m’offrait un titre que, dans la dernière lice qui s’est ouverte, je pouvais seul présenter à mes nombreux compétiteurs, si des succès plus brillants signalaient leur carrière; vous n’avez considéré dans la mienne que l’avantage de les avoir précédés.
C’est à cette double considération, messieurs, que j’étais redevable de vos premières faveurs; mais quoiqu’elles eussent revivifié mes faibles talents, quoiqu’elles les eussent même anoblis à mes yeux, ces premières faveurs, dis-je, ne m’avaient encore servi que d’encouragement; les dernières, en m’élevant à la place glorieuse que j’ambitionnais, ne me laissent rien à désirer.
Jugez, Messieurs, combien je vous dois de reconnaissance, mais qu’il est aisé de la sentir et difficile de l’exprimer! Plus mon cœur en est rempli, moins il suppose à mon esprit l’art et la force de lui servir d’interprète, lui qui, suivant son essor sans guide, avait toujours connu le besoin de trouver des modèles dans la société des vrais arbitres du goût, et vous savez, Messieurs, que je suis à peine admis à la communication de tant de lumières.
Présenté par vous, monsieur le président, dont la plume exercée donne à tous les objets qu’elle trace les couleurs qui leur appartiennent, dont le style tantôt simple, tantôt élevé, conserve toujours autant de pureté que d’harmonie; l’employez-vous aux études de la nature, varié comme elle, il fait mieux ressortir la diversité des tableaux qu’elle présente; peintre heureux de la simplicité, de la candeur et de la modestie, vous n’eûtes besoin que de consulter votre cœur pour trouver vos modèles.
Ah! monsieur, combien il m’eût été doux d’anticiper sur la jouissance que vous m’annoncez, et d’obtenir de vous, par mon attachement et ma déférence, des leçons d’un art familier à vos confrères, et que vous contribuez à perpétuer dans vos assemblées! de cet art si précieux d’exprimer avec élégance et délicatesse les sentiments qui peuvent plus aisément pénétrer jusqu’à l’âme.
Faut-il encore, Messieurs, que dénué de vos conseils salutaires, de vos leçons habituelles, appelé par un usage (que m’eût prescrit mon cœur lui-même), faut-il, dis-je, que pour mon début dans le genre oratoire, j’aie à célébrer la mémoire d’un confrère aussi respectable, et non moins illustré par l’utilité de ses talents que par la splendeur des dignités qui en furent la récompense!
C’est vous désigner l’objet de vos regrets, le magistrat éclairé dont l’éloquence touchante produisit avec tant d’art et tant d’intérêt, l’éloge des talents héréditaires attachés au beau nom de Séguier, qu’elle fit connaître à la fois, dans le panégyriste, le collègue sensible et l’heureux imitateur de son modèle, M. Portalis, à qui j’ai l’honneur de succéder.
Quelle succession imposante, Messieurs! Elle eût été pour moi d’un prix sans égal, si m’abandonnant l’héritage de la place qu’il remplissait parmi vous, il m’eût transmis les talents que vous honoriez en lui. Hélas! pour me procurer la jouissance de ce legs honorable (que je me suis pressé de recueillir), il ne m’a laissé que la charge très-décourageante, de célébrer dignement les rares qualités qui lui donnèrent tant de droits à l’estime générale.
Encore si je pouvais me permettre le secours des fictions poétiques (dont j’use peut-être un peu trop familièrement), j’oserais vous rappeler que les Muses se prêtent des secours mutuels, que celle de l’éloquence ne dédaigne pas d’assortir à la guirlande de lauriers réservée aux grands talents, les myrtes et les roses qu’elle emprunte de sa sœur, et que dans leurs divers concerts, après la trompette éclatante de Clio, l’on entend avec quelque plaisir le luth harmonieux de Polymnie et même la flûte pastorale d’Euterpe.
Mais écartons les fables, la vérité brille d’elle-même et n’a besoin ici que d’être annoncée par le zèle; il est de tout âge, Messieurs, il servit en pareille occasion plus d’un de mes prédécesseurs: me servirait-il moins favorablement? vous en allez juger.
M. Portalis, loin de prévoir les différentes carrières qu’il aurait à parcourir, fut assez heureux pour se choisir, dès sa jeunesse, l’état où semblaient l’appeler ses dispositions naturelles.
Ambitieux de science, il était doué d’un caractère vif, d’une ardeur immodérée pour le travail, et d’une âme sensible et compatissante.
Il y joignait (et c’était peut-être son plus heureux apanage) l’esprit de conciliation, vrai présent céleste, lien précieux de la société, nécessaire aux orateurs, fait pour éteindre les divisions, les haines, et pour allier le talent à la vertu.
C’est de ce genre d’esprit, Messieurs, que je crois devoir me borner à vous faire apprécier l’importance et les ressources, dans les emplois éminents que M. Portalis eut à remplir, et qui, tour à tour, contribuèrent à la haute réputation acquise à ses vertus comme à ses talents.
Ce fut au sortir de ses études qu’il se livra tout entier à la connaissance la plus approfondie des lois; bientôt il se les rendit familières; bientôt, après avoir avec avidité pénétré dans leur labyrinthe obscur et tortueux, dont il devait un jour concourir à rendre les sentiers moins épineux et plus sûrs, remarquable par la sagacité de son discernement, M. Portalis annonça ses talents au parlement de Provence. Dès son début il y marqua sa place dans les premiers rangs des jurisconsultes; ses talents l’y retinrent jusqu’au moment où les états de sa province le choisirent pour défenseur de leurs priviléges.
Mais quelque brillants que fussent de pareils succès, de plus éclatants encore l’attendaient à la tribune législative. Ce fut là que, fier du titre de représentant de la nation, il fit de cette tribune, tant de fois avilie par le mensonge et l’artifice, celle de la justice et de la vérité.
Ce fut là que, surveillant et soutien des grands intérêts qui lui étaient confiés, il développa cette facilité prodigieuse d’élocution, cette éloquence persuasive, cet esprit de conciliation si nécessaire, surtout alors, pour opérer un rapprochement désiré entre tant d’orateurs divisés d’opinions, et dont une apparence de zèle couvrait souvent l’égoïsme intérieur qui les éloignait de l’unique but de leurs assemblées.
L’espoir de les ramener faisait oublier sans cesse à M. Portalis, qu’à des yeux aveuglés par la jalousie, l’éminence des talents était un motif de proscription; il ne tarda pas à l’éprouver. Victime de ses projets nobles et désintéressés, réduit à fuir, il se crut trop heureux de dérober à des ennemis jaloux le lieu de sa retraite, d’y vouer à l’oubli ses talents si justement reconnus; mais pénétré moi-même de tout l’intérêt que semble vous inspirer la vertu courageuse aux prises avec l’infortune, je dois me hâter de passer aux événements à l’aide desquels les talents de M. Portalis, de jour en jour plus utiles, s’annoncèrent avec plus d’éclat.
J’arrive donc au moment où les faveurs d’un ciel serein, en écartant les orages, nous offrirent sous les traits d’un jeune guerrier, un ange tutélaire, bienfaisant et consolateur.
Doué d’un caractère ferme et juste, d’un esprit réfléchi, de la plus grande aptitude aux sciences les plus abstraites, il avait prévenu par ses progrès la maturité de l’âge; avec un extérieur simple et modeste, il joignait à l’imagination la plus féconde et la plus vive, le génie le plus vaste et le plus profond; son goût le plus constant était l’amour de la gloire, son plaisir le plus attrayant était de chercher dans les fastes de la Grèce et de Rome l’art d’atteindre aux succès éclatants qui transmirent jusqu’à nous les noms fameux des grands hommes conquérants, politiques ou législateurs; nourrissant en lui le germe de tous les talents divers qui les illustrèrent, il semblait pressentir que, pour l’immortaliser de son vivant, il n’aurait pas besoin, comme Alexandre, de recourir à la foi des oracles.
Le conquérant de l’Asie était loin de croire qu’on pût un jour surpasser l’étendue et la rapidité de ses conquêtes, tant on a raison de dire qu’il est des traits de toute vérité, quoique dénués de toute vraisemblance.
Déjà la victoire avait prédit et signalé les hautes destinées de Napoléon, car c’était lui-même, peut-on s’y tromper? aussi la renommée et la reconnaissance s’étaient-elles réunies pour inspirer à ses concitoyens l’heureuse pensée de le choisir pour l’arbitre de leurs destinées, jaloux de prévenir par cet heureux choix celui de l’Europe entière, qui devait un jour le reconnaître digne de présider aux siennes.
Bientôt ranimés par sa présence, les cœurs se rassurent, les vertus se rapprochent, les sciences, les arts déploient leurs ressources; bientôt l’œil vigilant du vrai dépositaire de tous leurs secrets a pénétré dans les asiles obscurs où la crainte retenait des hommes distingués par un mérite reconnu dans différents genres, et que le souvenir du bien qu’ils avaient fait rendait fiers de leurs disgrâces. Dans cette réunion d’amis de l’humanité, M. Portalis, aidé de cette vivacité d’esprit, de ces heureuses saillies, familières au climat qui le vit naître, vrai philosophe, inspirait souvent à ses compagnons d’infortune cette gaieté franche, qui est la preuve la plus certaine d’une âme pure et d’une conscience sans reproche. Bientôt la bienfaisance de leur auguste libérateur les a rappelés aux fonctions analogues à l’éclat de leurs talents.
M. Portalis, admis au conseil d’état, et ce corps respectable s’en glorifie, est adjoint à plusieurs membres de l’Institut pour coopérer à la rédaction du Code immortel de nos lois. Tout présageait à la France un heureux avenir, quand la discorde, réduite à chercher loin de nous un asile à ses complots, court semer chez les peuples voisins les soupçons et la haine, rallume les flambeaux que nous l’avions forcée d’éteindre, prompte à corrompre nos alliés les plus fidèles, les anime à se réunir contre nous aux ennemis perpétuels de l’Europe entière. La France est encore attaquée: Napoléon, forcé d’acquérir de nouveaux titres de gloire, combat, poursuit et triomphe; vainqueur généreux, animé du seul désir d’épargner le sang, il propose des moyens de réconciliation: la présomption et la haine s’y refusent; nouveaux combats, autant de victoires et si multipliées que la mémoire se perd dans le nombre; oui, Messieurs, elle ne peut suffire à désigner leurs dates; mais qui de nous pourrait oublier celle où la paix, tant de fois éludée, conclue enfin sur les bords du Niémen, par notre généreux empereur, suspendit son habitude journalière de triompher, pour le livrer tout entier à celle de sa bienfaisance. Bientôt sa présence a dissipé les trop justes alarmes de ses peuples; bientôt environné de leurs transports d’amour, de joie, il s’est assuré par ses yeux de l’exécution des travaux qu’il avait jugé nécessaires à la félicité de son empire; rien n’échappe à son œil pénétrant.
Dans les objets les plus chers à sa sollicitude paternelle, celui de la liberté des cultes était de la plus haute importance, nul de ses prédécesseurs n’en avait conçu l’idée; cette loi d’un si grand intérêt pour toutes les classes de la société, était émanée de son âme, convaincue que l’art de concilier les esprits était l’art le plus sûr de gagner et réunir les cœurs. Cet art si négligé depuis longtemps, Messieurs, était l’art familier à M. Portalis, dont il servait et complétait les divers talents, aussi l’avait-on choisi pour présider à l’exécution de la loi décrétée; elle était donc alors en pleine vigueur, tous les cultes étaient maintenus par l’activité vigilante de leur ministre, dans les justes limites qui leur étaient assignées; les citoyens, jusqu’alors divisés, connaissaient enfin les douceurs d’un rapprochement heureux. Désormais plus de rivalité que dans la reconnaissance. Elle est dans tous les cœurs, et s’annonçant avec le même éclat aux yeux du législateur, lui fait apprécier de plus en plus l’administrateur éloquent et sensible, dont le zèle et les grands talents avaient toujours si bien soutenu l’honneur de son choix. La décoration du grand aigle de la Légion d’honneur avait été la digne récompense de tant de travaux utiles. A ces glorieux motifs de satisfaction, il ajoutait le titre de membre de ce véritable sanctuaire des sciences et des arts, dont la réunion lui représentait une même famille qui, satisfaite de ne compter dans ses enfants que des émules unis de zèle, leur offrait à tous la grandeur de la France pour but, et s’enorgueillissait de les voir frayer, avec une égale ardeur, les routes différentes qui leur étaient désignées.
Mais on paye souvent bien cher les faveurs de la gloire; M. Portalis ne les dut qu’à ses travaux et à ses veilles, dont l’excès lui coûta la perte de la vue. Quelle privation désolante, Messieurs, surtout quand on est époux et père! son cœur en fut affecté, mais son courage n’en fut nullement abattu. Entendait-il sa femme et ses enfants gémir de son infortune: Ne me plaignez pas tant (leur disait cet aimable vieillard), si j’ai perdu la douce espérance de vous voir, je n’ai jamais si bien senti le plaisir de vous entendre, c’est une jouissance dont je puis seul apprécier le charme; vos embrassements ne viennent-ils pas me chercher? Enfin, si la nature me retire un de ses bienfaits, la gloire se plaît à m’en dédommager. Ce fut, en effet, au milieu des distinctions les plus flatteuses et les mieux méritées, que le temps inexorable enleva cet homme célèbre à leurs jouissances.
Il vous était réservé, Messieurs, de mettre son nom, ses talents, ses vertus à l’abri de la faux destructive; et quand les ministres des différents cultes ont fait retentir leurs temples de ses éloges funèbres; quand, enfin, animé par le souvenir d’une confraternité glorieuse, le chef suprême du corps respectable des jurisconsultes, de cet ordre si fécond en orateurs, nous a prouvé tout ce que la douleur la plus vive donne de force et d’énergie aux talents les plus reconnus, ils ont suppléé d’avance à la faiblesse des miens, énervés par l’âge, et qui sous vos yeux attendent qu’une main plus exercée achève avec succès ce que je n’ai pu qu’ébaucher.
M. Bernardin de Saint-Pierre a adressé aux trois récipiendaires une réponse collective.
Messieurs, a-t-il dit, la classe de la littérature française a perdu trois de ses membres dans l’espace de six semaines. J’avais alors l’honneur d’être son président, et je me trouve obligé en cette qualité de déposer des couronnes funèbres sur les urnes de ceux qui ne sont plus et des couronnes de fleurs sur la tête de ceux qui leur ont succédé. Ces fonctions opposées, ces devoirs des sociétés savantes sont difficiles à remplir pour un homme qui n’a étudié que la nature; mais vous venez de l’entendre, nos nouveaux confrères ont fait eux-mêmes l’éloge de ceux que nous regrettons, et leurs propres travaux, qui leur ont mérité l’adoption parmi nous, fournissent des fleurs abondantes qui ne nous laissent que l’embarras du choix; cependant, borné par le temps, je serai forcé d’abréger de si vastes sujets. J’ai donc besoin, Messieurs, de votre indulgence; quelles que soient les qualités et les talents que j’aimerais à célébrer, je ne dois, comme président de l’Académie française, les considérer qu’autant qu’ils ont des rapports avec les lettres. Un discours de réception ne doit être ni une oraison funèbre ni un panégyrique.
Le premier de nos confrères que la mort nous a enlevé est M. Portalis: vous avez pu remarquer dans le cours de sa carrière, que son successeur vient de nous tracer, un caractère particulier qui fait, selon moi, le plus grand charme des sociétés, et surtout des sociétés littéraires, c’est l’esprit de conciliation: les navigateurs sont souvent obligés de côtoyer des écueils sur la mer; mais les tempêtes des factions sont plus dangereuses que celles de l’Océan. S’il y a de l’habileté à éviter leur furie, il y en a une bien plus grande à en tirer parti; ainsi le pilote expérimenté, jeté au milieu des récifs, trouve dans leurs canaux tortueux un port assuré, où d’autres ont rencontré le naufrage. M. Portalis a conservé cet esprit de conciliation dans toutes les circonstances embarrassantes où il s’est trouvé ; mais où l’avait-il puisé ? Était-ce dans les discussions du barreau où il avait débuté ; à la tribune du conseil des Anciens, au milieu des différends tumultueux des divers partis; dans le ministère des cultes, parmi les intérêts sacrés, mais quelquefois opposés, des différentes communions? C’était sans doute à l’école des muses, ces conciliatrices du genre humain. Voilà ce que l’Académie doit louer et ce qu’elle regrettera toujours. D’ailleurs le barreau, le conseil d’état, la synagogue, le temple et l’église ne lui doivent pas moins des éloges, sous ce rapport même, puisque tous en ont recueilli les principaux avantages.
L’orateur, s’adressant ici à M. Laujon, le félicite d’avoir été rempli du même esprit, et, par cette qualité seule, d’avoir mérité de remplacer M. Portalis.