Читать книгу Rejet de l'organologie phrénologique de Gall et de ses successeurs - Louis-Francisque Lélut - Страница 12
DU DÉVELOPPEMENT DU CRANE,
ОглавлениеConsidéré dans ses rapports avec le développement de l’intelligence.
(Gazette médicale de Paris, 29 juillet 1837.)
Dans ce travail, je recherchais le développement du cerveau par l’intermédiaire de celui de la cavité qui le contient, et je constatais que chez les idiots ou les imbéciles pris en masse, le crâne, proportionnellement à la taille, qui est bien plus petite chez eux que chez les hommes d’une intelligence ordinaire, est, soit dans sa totalité, soit dans sa moitié antérieure, au moins aussi développé que chez ces derniers. C’est là un fait qui, pour le dire à l’avance, montre que le volume du cerveau n’est pas, dans cet organe, la seule condition du développement de l’intelligence, et que sa moitié antérieure ou frontale est loin aussi d’avoir avec les facultés intellectuelles supérieures la relation que lui attribue la phrénologie. Mais dans ce travail encore il s’était glissé une cause, je ne dirai pas d’erreur dans les résultats, c’est ce dont je me suis assuré par de nouveaux calculs, mais d’un manque de rigueur dans leur expression numérique. En effet, les idiots soumis à mon observation étaient des Français, et j’avais comparé à leur taille celle des hommes d’une intelligence ordinaire, déterminée par M. Quetelet d’après des faits recueillis en Belgique, pays où les hommes sont un peu plus grands qu’en France. Lorsqu’un savant statisticien, qui lui-même s’est beaucoup occupé de ces questions de stature, m’eut fait remarquer qu’il y avait là une cause au moins probable de quelque inexactitude, je voulus constater rigoureusement la taille moyenne de l’homme des classes inférieures en France, pour que cette détermination me permît, le cas échéant, d’opérer des rectifications à mon travail, ou me fournît une base plus sûre pour des travaux ultérieurs. Cette résolution donna lieu au mémoire suivant.