Читать книгу Образы на кончике пера. Поэтические переводы - Михаил Владимирович Меклер - Страница 13

A une passante
(Charles Pierre Baudelaire)

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La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,

Une femme passa, d’une main fastueuse

Soulevant, balancant le feston et l’ourlet,

Agile et noble, avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispe comme un extravagant,

Dans son oeil, ciel livide ou germe l’ouragan,

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un eclear.. puis la nuit! Fugitive beaute

Dont le regard m’a fait soudainement, renaitre,

Ne te verrai-je plus que dans leternite?

Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-etre!

Car j’ignore ou tu fuis, tu ne sais ou je vais,

O toi que j’eusse aimee, o toi qui le savais!


Образы на кончике пера. Поэтические переводы

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