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1815.

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26 février.—-Napoléon donne à sa garde l'ordre de se tenir prête à quitter l'île d'Elbe. À huit heures du soir il s'embarque lui-même sur le brick l'Inconstant, et s'écrie: le sort en est jeté! L'ordre est donné de voguer vers la France.

27 février.—-Napoléon communique à sa garde le secret de l'expédition: grenadiers, leur dit-il, nous allons en France, nous allons à Paris.

1er mars.—-Napoléon et sa petite troupe débarquent au golfe Juan à cinq heures du soir. C'est de là qu'il adresse à l'armée et au peuple français ces deux fameuses adresses qui firent voler le drapeau tricolore de clochers en clochers jusqu'à Notre-Dame; Napoléon y prenait le titre d'empereur, qui lui avait été conservé par le traité de Paris.

3 mars.—-L'empereur couche au village de Cerenon, après avoir traversé sans obstacle Cannes et Grasse. Il avait fait, ainsi que sa garde, vingt lieues dans cette première journée.

3 mars.—-Il arrive à Barème.

4 mars.—-À Digne.

5 mars.—-À Gap. Le général Cambronne, commandant l'avant-garde, s'empare de la forteresse de Sisteron.

Même jour.—-La nouvelle du débarquement de Napoléon, transmise par le télégraphe, arrive à Paris et répand la terreur et l'effroi.

6 mars.—-L'empereur couche à Gap.

Même jour.—-Ordonnance du roi, qui met à prix la tête de Napoléon, et ordonne à tout Français de lui courir sus. Autre ordonnance qui convoque extraordinairement la Chambre des pairs et celle des députés.—-Monsieur, comte d'Artois et le duc d'Orléans partent pour Lyon.

8 mars.—-Napoléon est reçu dans la ville de Grenoble. Un détachement de soldats, qui gardait les approches de cette ville, avait refusé de laisser passer son avant-garde; Napoléon marche droit au détachement, suivi de sa garde, arme baissée: Eh! quoi mes amis, leur dit-il, vous ne me reconnaissez pas. Je suis votre empereur; s'il est parmi vous un soldat qui veuille tuer son général, son empereur, il le peut; me voilà (en effaçant sa poitrine).

9 mars.—-Napoléon couche à Bourgoin.

Même jour.—-Ordonnance du roi qui remet en activité tous les militaires en semestre, etc.

10 mars.—-L'empereur est reçu à Lyon comme il l'avait été à Grenoble.

11 et 12 mars.—-Napoléon séjourne à Lyon, et y rend plusieurs décrets par lesquels il dissolvait les chambres du roi et sa maison militaire, ordonnait aux émigrés rentrés à la suite du roi, de sortir de France dans un délai donné, abolissait la noblesse et les titres féodaux, convoquait les collèges électoraux en assemblée extraordinaire du Champ-de-Mai, etc., etc.

13 mars.—-Napoléon couche à Mâcon.

Même jour.—-Le prince de la Moscowa, maréchal Ney, prend le parti de l'empereur à Lons-le-Saulnier.

Même jour.—-Déclaration des souverains alliés sur le retour de Napoléon en France.

14 mars.—-Napoléon couche à Châlons.

15 mars.—-À Autun.

Même jour.—-Le roi et toute la famille royale prêtent serment de fidélité à la Charte au milieu des deux chambres convoquées extraordinairement.

16 mars.—-L'empereur couche à Avalon.

17 mars.—-Il arrive à Auxerre.

19 mars.—-Il quitte Auxerre pour se rendre a Fontainebleau.

Même jour,—-Le roi et toute la famille royale quittent Paris au milieu de la nuit.

20 mars.—-L'empereur arrive le matin à Fontainebleau; le soir, à neuf heures, il fait son entrée dans la capitale.

21 mars.—-Napoléon passe en revue les troupes présentes à Paris, et dans la harangue qu'il prononce dans cette circonstance, il s'attache à flatter également le peuple et le soldat.

Même jour.—-Il nomme les différens ministres.

21 mars.—-L'empereur reçoit les diverses autorités: par l'effet de cette versatilité de l'esprit, qui ne justifie que trop le mépris de Napoléon pour les hommes, la plupart de ceux qui l'avant-veille avaient encore juré de rester fidèles au roi, venaient féliciter l'empereur sur son heureux retour.

24 mars.—-Décret qui supprime la censure, les censeurs et la direction de la librairie.

Même jour.—-Arrivée à Paris de Joseph Bonaparte, frère de l'empereur.

25 mars.—-Traité de Vienne, par lequel les puissances alliées s'engagent à ne point déposer les armes tant que Napoléon serait sur le trône de France.

Même jour.—-Décret de Napoléon, qui ordonne aux ministres et officiers civils et militaires de la maison du roi et de celles des princes, ainsi qu'aux chefs des Chouans, des Vendéens et des volontaires royaux, de s'éloigner à trente lieues de Paris.

26 mars.—-Grande réception aux Tuileries. L'empereur prononce un discours où l'on remarque ce passage. Tout a la nation, et tout pour la France; voilà ma devise.

Même jour.—-Déclaration du conseil-d'état, tendant à prouver la nullité de l'abdication de Fontainebleau.

27 mars.—-Grande revue aux Tuileries. L'empereur annonce lui-même aux troupes que le roi et toute la famille royale ont quitté le territoire français.

Même jour.—-Adresse des ministres à l'empereur.

29 mars.—-Déclaration du conseil d'état en réponse à celle des puissances alliées du 13.

30 mars,—-Circulaire du ministre des relations extérieures, Caulaincourt, duc de Vicence, aux ambassadeurs, ministres, et autres agens de France à l'extérieur.

31 mars.—-Joachim Murat, roi de Naples, se déclare pour son beau-frère Napoléon, et appelle les Italiens à l'indépendance.

1er avril.—-Décrets qui annulent les ordonnances du roi, relatives aux théâtres, au Conservatoire, à l'Hôtel des Invalides, etc.

2 avril.—-Décret portant abolition de la traite des Nègres, —-Napoléon reçoit l'Institut aux Tuileries.

Même jour.—-La duchesse d'Angoulême est contrainte de quitter Bordeaux.

3 avril.—-Le général Clausel prend possession de Bordeaux au nom de l'empereur, et fait arborer la cocarde tricolore dans cette ville.

Même jour.—-Lettre de l'empereur aux divers souverains d'Europe.

4 avril.—-Lettre du ministre de la police générale à tous les préfets de l'Empire.

7 avril.—-Décret impérial concernant la garde nationale,—-Autre, sur une nouvelle organisation de la police générale.

8 avril.—-Convention signée au Pont St.-Esprit, entre le duc d'Angoulême et le général Grouchy. Le prince consent à être conduit à Cette, pour s'y embarquer.

Même jour.—-Décret impérial relatif à la famille des Bourbons.

10 avril.—-Décret impérial qui élève à la dignité de maréchal d'empire les généraux Grouchy, Bertrand, Drouot, d'Erlon, Belliard et Gérard.

11 avril.—-Décret qui ordonne que tout fonctionnaire civil et militaire renouvellera le serment de fidélité à l'empereur.

15 avril.—-Rapport du ministre des relations extérieures à l'empereur sur les dispositions hostiles des puissances, sur la rupture des communications entre elles et l'empire français.

16 avril.—-Autre rapport du ministre de la police générale à l'empereur, sur la situation intérieure de la France, et circulaire du même aux préfets.

Même jour.—-Décret portant que l'assemblée du Champ-de-Mai, convoquée pour le 26 du mois suivant, sera composée des membres de tous tes collèges électoraux des départemens et d'arrondissemens de l'empire, et des députations nommées par tous les corps d'armée de terre et de mer. Autre décret pour l'organisation d'un ou plusieurs corps francs par département.—-Autre, qui augmente de douze membres la classe des beaux-arts (4° de l'Institut.)

22 avril.—-Promulgation de l'acte additionnel aux constitutions de l'empire.

30 avril.—-Décret sur le renouvellement des autorités municipales.

6 mai,—-Lettre du ministre de la guerre aux préfets.

7 mai.—-Nouveau rapport du ministre de la policé générale sur la situation de l'empire.

9 mai.—-Décret de Napoléon sur le rapport ci-dessus.

10 mai.—-Arrivée a Paris du prince Lucien Bonaparte, frère de l'empereur.

24 mai.—-Présentation des confédérés de Paris à l'empereur.

28 mai.—-Pacte fédératif des Parisiens.

1er juin.—-Solennité du Champ-de-Mai au Champ-de-Mars. L'empereur y fait un discours et distribue les aigles impériales à l'armée et à la garde nationale. D'après le recensement des votes émis a Paris et dans les départemens, l'acte additionnel du 22 avril est proclamé constitution de l'état.

3 juin.—-Ouverture des deux chambres (des pairs et des représentans). M. Lanjuinais est nommé par l'empereur président de la chambre des représentans.

4 juin.—-Grandes fêtes et réjouissances publiques à Paris pour célébrer l'acceptation de l'acte additionnel aux constitutions de l'empire.

5 juin.—-Le président de la chambre des pairs, Cambacérès, donne communication à la chambre des représentans du décret de l'empereur contenant la nomination des pairs de France.

7 juin.—-Ouverture solennelle de la session législative par l'empereur.

10 juin.—-Déclaration par laquelle la Suisse annonce qu'elle accède au système de confédération des puissances contre Napoléon.

11 juin.—-L'empereur reçoit les adresses des deux chambres des pairs et des représentans. Dans sa réponse, il annonce son départ pour l'armée dans la nuit suivante.

12 juin.—-Napoléon quitte Paris à trois heures du matin.

13 juin.—-Il arrive à Avesnes.

14 juin.—-Proclamation de l'empereur à l'armée.

Même jour.—-Rapport des deux chambres sur la situation de l'empire, présenté par le ministre de l'intérieur Carnot.

15 juin.—-Combat de Fleurus, gagné par l'armée française.

16 juin.—-Bataille de Ligny ou des Quatre-Bras, gagnée par l'armée française. Les Prussiens perdent 20,000 hommes.

17 juin.—-Quartier-général de l'empereur à la ferme du Caillou, près Planchenois.

18 juin.—-Bataille de Mont-Saint-Jean ou de Waterloo, perdue par l'armée française.

21 juin.—-Retour de l'empereur à Paris. La chambre des représentans se déclare en permanence, et exprime des sentimens hostiles contre l'empereur.

22 juin.—-Seconde abdication de l'empereur en faveur de son fils, Napoléon II.

23 juin.—-Les deux chambres nomment une commission de gouvernement, composée de Fouché, duc d'Otrante, président; Carnot, Caulaincourt, Quinette et le général Grenier.

25 juin.—-Napoléon se retire a la Malmaison, ancienne résidence de sa première épouse, Joséphine. Il adresse de là une proclamation à l'armée devant Paris.

26 juin.—-Fouché, président de la commission de gouvernement, sous prétexte de protéger la sûreté de Napoléon, mais réellement pour rester maître de sa personne, envoie à la Malmaison une garde commandée par le général Becker.

27 juin.—-Napoléon, apprenant l'approche des armées prussienne et anglaise, écrit à la commission de gouvernement, et demande à servir en sa qualité de général contre les ennemis de la patrie.

29 juin.—-Napoléon quitte la Malmaison pour se rendre à Rochefort.

3 juillet.—-Capitulation de Paris.

8 juillet.—-Arrivée de Napoléon à Rochefort.

Même jour.—-Rentrée de S. M, Louis XVIII à Paris.

13 juillet.—-Napoléon écrit de Rochefort au prince-régent d'Angleterre, pour le prévenir que: «comme Thémistocle, il vient s'asseoir aux foyers du peuple britannique

15 juillet.—-Napoléon s'embarque sur le brick l'Épervier, dans le dessein de se rendre sur le vaisseau anglais le Bellerophon. Au moment d'aborder, il s'aperçoit que le général Becker le suivait: «Retirez-vous, général, lui dit-il, je ne veux pas qu'on puisse croire qu'un Français est venu me livrer à mes ennemis

16 juillet.—Il fait voile vers l'Angleterre.

4 août.—Protestation de Napoléon contre la conduite de l'Angleterre à son égard.

8 août.—Lord Keith apporte à Napoléon l'ordre du gouvernement anglais de le transférer à Sainte-Hélène.

10 août. Napoléon est embarqué sur le Northumberland.

11 août.—Il quitte le canal de la Manche. En passant à la hauteur du cap de la Hogue, Napoléon reconnut les côtes de France; il les salua aussitôt, et étendant ses mains vers le rivage, il s'écria d'une voix profondément émue: Adieu, terre des braves! Adieu, chère France! Quelques traîtres de moins, et tu serais encore la grande nation et la maîtresse du monde! Ces adieux de Napoléon à la terre qu'il avait illustrée devaient être les derniers.

18 octobre.—Napoléon débarque à l'île Sainte-Hélène7.

Œuvres de Napoléon Bonaparte (Tome I-V)

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