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4° Enseignement clinique hospitalier
ОглавлениеPar ses services hospitaliers, par la grande variété des maladies qui y sont traitées, l’Administration de l’Assistance publique de Paris constitue une grande école d’enseignement médical.
Indépendamment des professeurs attachés aux cliniques officielles organisées dans quelques établissements et qui relèvent de la Faculté , la plupart des médecins, des chirurgiens et des accoucheurs chefs de service font, au lit des malades ou dans les amphithéâtres des hôpitaux, des cours libres, parallèles à cet enseignement officiel et qui ne sont pas suivis avec moins d’empressement.
Ces cliniques particulières ont, du reste, existé de tout temps dans les hôpitaux, et il suffit de rappeler les cours faits, au siècle dernier, à l’Hôtel-Dieu. par Baron, Fontaine, Le Hoc, Bourdelin, Bellelesle, Cochu et Majault, et, à la Charité, par Verdelet, Maloët, Macquart, Thierry de Bussy et Desbois de Rochefort, de même qu’au commencement du siècle, ceux de Desault à l’Hôtel-Dieu, de Corvisart à la Charité. Ce sont ces deux derniers cours qui, reconnus officiellement, en l’an VII, par la Faculté de médecine, constituèrent les deux premières chaires d’enseignement clinique donné par cette dernière dans les hôpitaux de Paris.
Depuis quelques années, l’Administration réunit, dans une affiche unique, qu’elle publie vers le mois de février ou de mars, les divers cours et conférences cliniques que les chefs de service se proposent de faire dans le courant de l’année.
HÔPITAL RICORD. — LA PREMIÈRE COUR
Les élèves ont, d’autre part, à leur disposition, dans chacun des hôpitaux auxquels ils sont attachés, des bibliothèques subventionnées par le Conseil municipal.
Certains établissements, enfin, sont pourvus de musées et de laboratoires, ou chefs de service et élèves peuvent se livrer à toutes les recherches bactériologiques et histologiques, devenues aujourd’hui si utiles dans la thérapeutique et dans la recherche du diagnostic d’un grand nombre d’affections. Quelques-uns de ces musées et de ces laboratoires sont également subventionnés annuellement par le Conseil municipal. L’Administration étudie, à l’heure actuelle, la création dans chaque hôpital d’un laboratoire central, qui serait commun à tous les services de cet hôpital et à la tète duquel serait placé un chef de laboratoire, choisi parmi les anciens internes ou externes des hôpitaux, assisté, s’il en était besoin, par des préparateurs, indépendamment du du personnel de garçons de service indispensable.
Depuis l’année 1897, l’Administration de l’Assistance publique a obtenu du Conseil municipal une subvention annuelle de 9.000 francs, destinée à être employée en trois bourses de voyage, de 3.000 francs chacune, qu’elle décerne, chaque année, à la suite des concours ouverts entre les internes en médecine et en pharmacie, afin de permettre aux 3 lauréats (médailles d’or) de ces concours d’aller étudier à l’étranger la médecine, la chirurgie et la pharmacie.
Pour stimuler le zèle de ses élèves, l’Administration ouvre, en effet, entre eux, à la fin de chaque année, des concours à la suite desquels sont décernés des prix et des accessits, consistant en médailles d’or ou d’argent et en livres, ainsi que des mentions honorables. Des avantages sont, en outre, attribués à quelques-uns de ces lauréats, qui bénéficient de legs ou de fondations spéciales (livres, trousses, etc.). De son côté, l’Administration accorde une année supplémentaire d’exercice aux 3 internes (médecine, chirurgie et pharmacie) qui ont obtenu la médaille d’or.
L’Administration décerne, enfin, chaque année, à l’expiration de leur temps d’exercice dans les hôpitaux, une médaille de bronze, comme témoignage de satisfaction, à ceux de ses élèves qui ont fait un service assidu et régulier. Ces médailles sont accordées par le Directeur de l’Administration sur le vu des notes qui sont données annuellement par les chefs de service et par les directeurs des établissements.