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M. CHARLES QUENTIN

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Table des matières

Par arrêté ministériel du 4 mai 1880, M. Charles Quentin, membre du Conseil municipal de Paris, fut nommé Directeur de l’Assistance publique.

Il eut à cœur de continuer la préparation, commencée par son prédécesseur, de la transformation en personnel laïque du personnel congréganiste des hôpitaux, conformément aux vœux réitérés du Conseil municipal.

Par arrêté du 10 mai 1881, il ajouta aux deux écoles d’infirmières laïques, déjà créées par son prédécesseur, une troisième école, celle de la Pitié.

Il réalisa d’ailleurs les laïcisations suivantes:

En 1880, la Pitié ; en 1881, les maisons de retraite des Ménages et de La Rochefoucauld et l’hôpital Saint-Antoine; en 1882, Tenon et Lourcine.

Dans le même ordre d’idées, il provoqua, à la date du 23 juin 1883, un arrêté préfectoral, supprimant, à partir du 1er juillet de la même année, le service des aumôniers dans les établissements hospitaliers où ce service n’était pas rendu obligatoire par un acte de fondation. Les directeurs des établissements devaient dorénavant recourir, pour leurs administrés qui demanderaient le secours de la religion catholique, à l’église de la circonscription paroissiale dont dépendait leur établissement.

Le système de l’abonnement avec les paroisses, qui est encore en vigueur, tout en faisant obstacle aux tentatives de prosélytisme, assure la liberté religieuse dans les hôpitaux.

M. Charles Quentin avait été appelé à procéder, en 1881, conformément à une délibération du Conseil général de la Seine, et avec le concours du chef de division des enfants assistés, M. Loys Brueyre, à l’organisation du service des enfants moralement abandonnés. Le département de la Seine devançait ainsi spontanément l’application d’une loi philanthropique qui ne devait être votée qu’en 1889.

C’est d’ailleurs sous la direction précédente qu’avait été préparée cette organisation, qui avait passionné ses promoteurs, au nombre desquels étaient, avec M. Michel Möring, MM. le Dr Thulié et Lafont, conseillers généraux.

En 1882 et 1883, les hôpitaux sont encombrés par suite d’une épidémie de fièvre typhoïde. Il faut réserver aux typhiques 1.600 lits. On juge nécessaire d’isoler ces malades.

Au cours de l’été de l’année 1883, également, il éclate à Paris une petite épidémie cholérique qui, après avoir disparu pendant l’hiver, renaît en avril 1884.

On construit en six semaines, en 1883, dans le quartier de Plaisance, au moyen d’une subvention spéciale de 480.000 francs votée par le Conseil municipal, des baraquements qui deviennent l’hôpital des Mariniers .

En 1884, on élève d’autres baraquements sur les glacis des bastions 30 et 31, voisins d’Aubervilliers , et des étuves à désinfection sont installées pour la première fois dans huit hôpitaux. Les hôpitaux. Bichat et des Mariniers donnent aux cholériques 540 lits et trois salles leur sont spécialement réservées à l’hospice d’Ivry; en même temps, un service de 100 lits pour les convalescents du choléra est ouvert dans le château de Brévannes qui vient d’être acheté par l’Administration pour être transformé en hospice de vieillards.

LA SALPÊTRIÈRE


Au cours de cette épidémie, le personnel médical, le personnel administratif et secondaire, depuis le Directeur de l’Administration qui ne ménagea pas ses visites dans les hôpitaux, jusqu’aux infirmiers et infirmières congréganistes ou laïques, firent comme toujours, en pareille occurrence; leur devoir avec le plus grand dévouement. 15 agents de l’Administration furent frappés par le fléau; 2 infirmières et 1 ouvrier à la journée succombèrent.

Les autres principaux faits accomplis pendant la direction de M. Charles Quentin ont été les suivants:

1880. Ouverture de l’hôpital des Tournelles dans les bâtiments de l’ancienne direction municipale des nourrices.

1881. Création d’un corps d’accoucheurs des hôpitaux. — Ouverture de la Clinique d’accouchement (aujourd’hui Clinique Tarnier). Cet établissement, construit à frais communs par la Ville et l’État, remplaçait l’ancien hôpital des Cliniques, rue Antoine-Dubois.

1882. Création d’une Commission d’hygiène hospitalière. — Ouverture d’écoles professionnelles pour les enfants moralement abandonnés à Montévrain et Villepreux. — Ouverture de l’orphelinat Riboutté-Vitallis dans les dépendances de l’hôpital de Forgesles-Bains. — Ouverture de l’hôpital Bichat, installé dans les bâtiments transformés d’un ancien poste-caserne d’octroi.

1883. Ouverture à Thiais d’un établissement annexe de l’hospice des Enfants-Assistés, pour les enfants en dépôt de 2 à 6 ans. — Transfert à l’hôpital des Enfants-Malades de la clinique des maladies de l’enfance, créée antérieurement à l’hospice des Enfants-Assistés.

1884. Création d’un service de contrôle sur place de la comptabilité en matières, conformément à un avis du Conseil de surveillance du 20 décembre 1883.

Dans les derniers mois de 1884, à la suite de dissentiments politiques avec le Préfet de la Seine, M. Charles Quentin donna sa démission.

L'Assistance publique en 1900

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