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III

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Table des matières

Une âme ardente, passionnée, toujours vibrante, tel fut le fonds premier d’Eugène Delacroix. Il la porta dans son art. Il eût pu être un poète lyrique d’un grand souffle, un historien plein de vie et ressuscitant les siècles passés, un dramaturge ou un romancier émouvant et puissant: son œil avait fait de lui un peintre. C’est de ce côté que l’appelait une indomptable vocation. Il aima la peinture avec l’ardeur qu’il portait dans l’amour, avec la constance et la chaude tendresse qu’il portait dans l’amitié. Son siècle peut le méconnaître, les coteries peuvent le repousser, la protection officielle peut l’abandonner; le gros public peut railler et rire; les injures et les quolibets peuvent pleuvoir de toutes parts: il a trouvé sa voie; il suit l’étoile qui le guide, à travers tous les précipices, en dépit des plus rudes montées où se meurtrissent ses mains et ses pieds. La voix intérieure lui dit qu’il a raison, fût-il seul contre tous, et que sur le Calvaire est l’apothéose.

Je ne crois pas qu’il y ait d’exemple, dans toute l’histoire de l’art, d’un talent de premier ordre plus longtemps et plus obstinément méconnu, plus abreuvé d’affronts. Quand, au lendemain de ses premiers et éclatants succès, le directeur des Beaux-Arts le faisait venir, c’était pour le prier, avec une généreuse commisération et dans son propre intérêt, d’apprendre à dessiner pendant qu’il en était temps encore. Quand le roi Louis-Philippe voulait bien lui commander un tableau, c’était à la condition que ce tableau «fût le moins possible un Delacroix». L’Institut, quand il se présentait, vers 1840, jusqu’à trois fois de suite, lui fermait dédaigneusement ses portes et lui préférait des médiocrités dont les noms mêmes sont oubliés aujourd’hui. Si quelques-uns des critiques, si un petit nombre des hommes éminents de son temps lui rendaient justice et le proclamaient le premier de nos artistes, ce n’en était pas moins à d’autres qu’allaient les récompenses, les distinctions, les commandes; et la foule applaudissait aux décisions des directeurs officiels de l’art. Quand elle s’arrêtait devant ses tableaux aux expositions, lorsqu’ils avaient eu la bonne fortune d’y être admis, c’était le plus souvent pour sourire ou se gausser, pour signaler les fautes de dessin, les exagérations de couleur, le perpétuel mauvais goût; à ses heures d’indulgence, elle se bornait à plaindre de tout son cœur le pauvre garçon qui gâtait à plaisir par sa faute de réelles et précieuses qualités. Il eût vraiment, disait-on, pu faire quelque chose, lui aussi, s’il n’eût été perdu par de déplorables systèmes, la recherche fâcheuse de l’originalité à tout prix, l’insuffisance des connaissances premières indispensables à tout artiste!

La lutte devait durer autant que sa vie. Si l’exposition universelle de 1855 fut enfin pour lui un triomphe, dès le lendemain les difficultés renaissaient. L’Institut ne consentait à lui ouvrir ses portes qu’au moment où ses soixante ans avaient sonné, de façon qu’au moins il ne pût enseigner à l’École des beaux-arts. Le Salon de 1859, selon l’expression de M. Burty, fut pour lui «un Waterloo» ; ses amis mêmes ne trouvaient à invoquer en sa faveur que son passé pour le défendre, et son âge pour plaider les circonstances atténuantes. Quand il eut fait son grand effort de la chapelle de Saint-Sulpice, quand il eut livré la dernière bataille où il avait mis son espérance, les critiques les plus bienveillants d’ordinaire n’eurent pour parler de lui que des phrases banales ou se dégagèrent par quelque note rapide aussi peu compromettante que possible.

Ainsi, de la jeunesse à la fin de sa vie, il ne cessa d’aller de désillusion en désillusion, d’épreuve en épreuve, retombant à chaque fois sur la route douloureuse, toujours se relevant, mais toujours frappé de nouveau, se heurtant sans cesse aux préjugés, aux partis pris artistiques de son temps.

C’est seulement quand on a lu la correspondance intime de Delacroix que l’on se rend bien compte de ce qu’il a dû souffrir de ces luttes incessantes, de ces meurtrissures de tous les jours. La dignité fière dont il s’entourait dans le monde n’en laissait rien percer aux yeux du vulgaire. Ce qui l’eût offensé le plus, c’eût été d’être plaint par les indifférents. A ceux-là il aimait à montrer un front serein et un visage souriant. Certes il n’était pas un faible; tout en lui était viril, le caractère et l’esprit comme la main. Plusieurs ont pu penser qu’il aimait la lutte pour la lutte elle-même, pour ses émotions tragiques, ses alternatives de succès et de revers, son mouvement et sa fièvre qui tue à la longue, mais qui fait vivre aussi et donne l’intensité à toutes les sensations. Certes il ne craignait pas la lutte, et la fièvre n’était pas pour lui faire peur; mais nous savons aussi maintenant que, s’il ne dépendait pas de lui de se dérober à la lutte, s’il l’acceptait vaillamment, il n’était pas de ceux dont elle fait la suprême joie et qui courent les champs de bataille pour y trouver un jour la mort la plus rapide, d’un boulet reçu en pleine poitrine, au milieu de la fumée, du tonnerre et des éclairs. Il était de ceux que la lutte use plus encore qu’elle ne les soutient. Les vrais tempéraments d’athlètes sont les tempéraments sanguins, et tels étaient en effet la plupart des combattants de la génération de 1830. Delacroix, au contraire, était un nerveux; il suffit pour s’en convaincre de regarder, dans une des salles françaises du Louvre, le portrait où il s’est représenté, avec son front pâle, ses cheveux bas et crépus, ses grands yeux enfoncés, ses pommettes saillantes, ce visage maigre et cave, cette peau tendue sur tous les os. Robuste sans doute et résistant, mais jamais calme ni reposé, toujours excité et faisant effort. On y devine le bouillonnement incessant d’une lave intérieure. On y voit au front le pli d’une volonté toujours en alerte et qui bande les ressorts intellectuels. Sa santé physique est sans cesse éprouvée: dès la jeunesse, il est visité par plusieurs maladies; plus tard, c’est l’estomac, c’est la gorge, c’est la poitrine, la vessie enfin qui souffrent tour à tour. Il passe avec de continuelles alternatives de la production impétueuse à l’accablement. Aux dernières années, ce n’est qu’en observant un régime sévère, en partageant son temps entre l’atelier et sa paisible retraite de Champrosay, qu’il arrive à se conserver. Encore n’y réussit-il guère: il tombe, âgé de soixante-cinq ans à peine. Il eût eu plus que personne besoin du calme et du repos, et cette paix, il ne l’eut jamais.

- On imagine aisément, une fois qu’on l’a bien connu, tout ce qu’il a dû souffrir des rigueurs, des ostracismes dont il fut l’objet. Il n’était pas de ceux auxquels il plaît d’être discutés, attaqués, injuriés, que le scandale au besoin n’effraye pas, qui entendent avec joie les balles retentir sur leur épaisse cuirasse et qui considèrent comme un signe de force de compter beaucoup d’ennemis. Sensible et tendre comme il l’était, chaque coup d’épingle qui l’atteignait faisait couler son sang comme une blessure d’épée. Si sa fierté n’en laissait rien paraître, il n’en souffrait pas moins. Il avait sans doute l’ambition de produire de belles œuvres, de prendre rang parmi les artistes immortels, de laisser à travers les âges le retentissement sonore de son passage d’un jour parmi les hommes; mais il n’avait pas celle-là seulement. Il y avait en lui, et il ne s’en cache pas, de la vanité autant que de l’orgueil. Il voulait recueillir de son vivant le prix de la gloire. Il avait besoin d’être apprécié, compris, admiré. La louange, même banale, même grossière, est un encens qui le grise: c’est lui-même encore qui l’avoue. Son rêve, ce serait que ses contemporains l’acclament, mettent l’auréole autour de son front; ce serait l’ovation populaire,le triomphe magnifique, le couronnement au Capitole. En peignant les épreuves du Tasse, ce sont les siennes mêmes qu’il racontait. La foi en son génie, le suffrage de quelques délicats ne lui suffisent pas: il voudrait voir la foule le saluer, se retourner, dire de lui comme de l’orateur athénien: «Voilà Delacroix qui passe.» Il lui faut des décorations, des récompenses, des consécrations officielles de son mérite: il convoite ardemment le titre de membre de l’Institut; il essuie par trois fois d’humiliants refus jusqu’à ce qu’on lui ait bien nettement signifié que décidément on ne veut pas de lui. Il souffre de n’avoir pas de commandes de l’État, non pour l’amour de l’argent: jamais homme ne porta plus allègrement la pauvreté et ne se soucia moins du bien-être; on le verra refuser à l’occasion les portraits les mieux payés et céder au plus bas prix ses tableaux s’ils doivent figurer dans quelque musée: mais les commandes officielles sont pour lui le signe du rang qu’occupe un artiste parmi ses contemporains. Il est tout heureux, malgré les ennuis, le découragement et les fatigues, d’être élu comme membre du jury; il est tout heureux que l’empire l’ait choisi pour faire de lui un membre de la Commission municipale de Paris. A soixante ans, ce hochet des palmes vertes le tente et l’appelle encore; et quand il fait un honneur à l’Académie en consentant à poser sa candidature, c’est lui qui se croit honoré. Sa candidature est pour lui une grosse affaire; il n’épargna ni les pas, ni les visites, ni les sollicitations. Il reçoit les compliments de ses amis avec allégresse, comme naguère il était tout fier de figurer dans les cortèges et les cérémonies officielles, fussent-elles, somme toute, ennuyeuses. Que l’on comprenne bien un tel homme, qu’on lise ses remerciements si empressés, sitôt que quelque critique, comme Thoré, Théophile Silvestre ou M. Charles Blanc, a parlé avantageusement de lui; qu’on voie avec quel soin il s’applique à conserver la bienveillance de ceux qui se sont pour lui montrés bienveillants: on sentira combien il a dû souffrir et des attaques de quelques-uns et des dédains du grand nombre.

Quelle force donc l’a soutenu pendant quarante années? On le sait déjà ; ç’a été la passion dont il aimait son art. Cette passion s’était emparée de ses entrailles, de son cerveau, de son cœur. Un démon s’était saisi de lui, un démon qui était son génie et le forçait à être jusqu’au bout son esclave, son souffre-douleur, son martyr. Quand il fit son tableau de Mazeppa lié à un cheval fougueux, emporté à bride abattue à travers les précipices et les steppes, les monts et les vaux, il ne devait pas avoir besoin de la comparaison romantique alors à la mode pour reconnaître son histoire en cette légende. Souvent cette destinée de l’homme qui a placé trop haut son idéal, qui s’est imposé les travaux d’Hercule pour conquérir l’Olympe, cette ambitieuse destinée lui pèse. Il est heureux lorsqu’en un voyage il peut abdiquer sa volonté, s’échapper à lui-même, abandonner sa liberté et sa responsabilité aux mains de l’hôte qui l’a reçu: il est las de ces combats stériles, de ces espérances qui n’aboutissent le plus souvent qu’à d’amères déceptions: il envie ceux qui peuvent se contenter de tracer leur paisible sillon, goûter les douces joies de la vie. Il voudrait éteindre la flamme intérieure qui le dévore; il souhaiterait pour ses enfants, s’il en avait, qu’ils fussent bien médiocres, bien aisément contents à bon marché, bien «bêtes» ; je crois que le mot y est. Mais il ne dépendait pas d’Hercule, quoi qu’en ait dit le sophiste, arrivé à l’entrée de la double route, de suivre la volupté plutôt que la vertu: il ne dépendait pas de Delacroix de se contenter des plaisirs dont le vulgaire se contente. Un jour il était parti de Paris après quelque travail terrible où il s’était surmené, épuisé, fourbu, mécontent de lui et de son oeuvre, vaincu et abattu: il n’était pas de quelques jours à la campagne, fût-ce à Nohant, chez Mme Sand, il ne s’était pas plus tôt reposé dans les conversations, le grand air, les longues promenades, qu’aussitôt les rêves, l’ambition, la fièvre de produire s’emparaient de nouveau de lui. De superbes conceptions s’agitaient en sa tête, ne lui laissant pas de paix qu’il ne se fût donné tout à elles et ne les eût rendues visibles et sensibles: et vite il écrivait à un ami pour qu’on lui envoyât en hâte de la toile, ses pinceaux et sa boîte à couleurs. — Il rentrait souvent en sa chambre solitaire, attristé de ce qu’il avait vu et entendu, navré de l’effet que lui avait fait à lui-même, une fois hors de l’atelier, tel tableau pour lequel il avait eu de la complaisance: il s’était juré sans doute à lui-même de ne plus toucher un pinceau; et il n’était pas deux heures dans son atelier que la vue de sa palette, de son chevalet, de ses travaux commencés, tout cela le ressaisissait. Il entendait d’irrésistibles appels, il se remettait à rêver d’immortalité ; il sentait que là seulement il était heureux, satisfait: il n’eût pas voulu changer cet enfer contre le paradis des anges.

J’imagine que bien souvent, avide de succès et d’applaudissements comme il l’était, il se demandait ce qui pouvait réussir, ce que voulait le goût de ses contemporains. Il cherchait par où d’autres avaient plu: il se proposait de plaire comme eux. Mais cela aussi ne dépendait pas de lui. Pas plus que le pommier ne peut produire des prunes, Delacroix ne pouvait faire de l’Ingres, de l’Abel de Pujol ou du Heim. Toute sa nature protestait contre l’art académique alors à la mode. Sa probité intellectuelle se révoltait contre des théories qu’il jugeait fausses, si triomphantes qu’elles fussent. Plus il s’appliquait, plus il réfléchissait, plus il regardait la nature et les maîtres, plus il concentrait sur un sujet les forces de son esprit; plus il se disait que c’était lui qui avait raison et les autres qui avaient tort, que la couleur, la lumière étaient bien telles qu’il les voyait, que dans une action la vie se manifestait bien ainsi, par l’énergie de tous ceux qui y prennent part et non par des poses correctes et apprises en face de la table à modèle. Il sentait tout cela et l’enthousiasme le reprenait; il se disait que les écailles tomberaient enfin des yeux du public, que la porte était entr’ouverte, qu’il ne fallait plus qu’un robuste coup de bélier pour abattre les dernières résistances; et il s’acharnait avec rage à sa nouvelle composition, dont le résultat devait être le plus souvent quelque nouveau scandale.

De là le caractère de l’œuvre de Delacroix, œuvre étonnante, toute vivante et émue, virile et nerveuse, pleine de fougue et d’emportement, faite de fièvre et qui donne la fièvre, mais à laquelle une qualité a toujours manqué, la première dans les choses de l’art: la sérénité. Il a la force et la puissance; il n’a jamais connu le calme et la paix; il n’a pas produit dans la joie et l’épanouissement heureux des facultés; il est de la race des Titans, non de celle des Olympiens. D’autres ont eu comme lui la fougue, la passion, l’imagination sans cesse en travail, un Titien, un Tintoret, un Rubens surtout, celui de tous auquel il fait le plus songer; et pourtant l’impression de leurs œuvres ne ressemble point à celle que laisse la sienne. On sent que tous ceux-là ont été des heureux en regardant leurs peintures, que la vie leur a souri, qu’ils n’ont eu qu’à suivre le flot facile qui les entraînait: il n’est pas besoin d’avoir regardé dix toiles de Delacroix pour deviner que la vie de l’artiste a été une vie de luttes et de souffrances.

Telle est l’impression qu’emporte le spectateur, même de ce plafond du Louvre, l’œuvre à mon goût la plus complète, la plus extraordinaire d’Eugène Delacroix, ce Triomphe d’Apollon qui n’a de parallèle à craindre avec aucun des chefs-d’œuvre qui se pressent dans les salles voisines. Ce qui a surtout tenté et inspiré l’artiste, ce sont ces convulsions de monstres difformes dont le dieu vient purger le monde, c’est le serpent qui se tord avec des mouvements de douleur et de rage, roulant ses effroyables anneaux, dressant sa tête furieuse et impuissante, vomissant les poisons avec son sang. Le dieu lui-même, qui monte au ciel sur son char d’or, emporté par ses chevaux éblouissants, au milieu d’un nimbe de lumière, n’a rien ni dans l’attitude ni dans son visage de cette majesté superbe, de cette sereine splendeur que la Grèce n’eût point séparée de la victoire d’Apollon. Il s’assure sur ses jambes écartées, il s’efforce à bander son arc, il se tend pour lancer ses flèches. C’est un mortel qui combat et qui vainc: ce n’est pas un dieu qui triomphe dans sa puissance souveraine. Il est bien l’image de Delacroix lui-même.

Que l’on fasse pour quelques instants un beau rêve: que l’on imagine Delacroix, au lieu de se voir contesté toute sa vie, accueilli et salué comme un maître dès ses débuts, voyant sa renommée grandir à chaque œuvre nouvelle, entouré de disciples enthousiastes et respectueux, marchant de triomphes en triomphes, distingué par les rois, proclamé le premier entre les premiers, joyeux de ces hommages, jouissant de cet encens, toujours emporté cependant par la sainte passion de l’art et cherchant sans cesse à se dépasser lui-même après avoir dépassé les autres, un dieu rayonnant de lumière et montant dans la gloire comme le soleil s’élève à l’orient, quelque chose en un mot comme ce que fut en son siècle un Raphaël: quelle différence entre son œuvre faite en de telles conditions et celle qu’il nous a laissée! Comme son âme tendre et sensible autant qu’affamée d’admiration se fût librement épanouie dans cette atmosphère de bonheur! Comme il eût marché d’un pas plus libre et plus sûr! Comme tout ce qu’il y avait en lui d’inquiet se fût apaisé, comme tout ce qu’il y avait de nerveux se fût détendu! Comme, sans rien perdre de son énergie, il eût plus souvent uni avec le mouvement la grâce et l’harmonie! Comme il se fût approché plus souvent de l’éternelle et sereine beauté ! Ce n’est pas impunément qu’un artiste vit en lutte avec tout un siècle. De même que les plantes, pour fleurir, ont besoin de rosée et de soleil, l’artiste a besoin pour s’épanouir de sourires et de joie. Quand il persiste, malgré le mauvais vouloir qui l’entoure, à faire son œuvre; quand, n’ayant pas été accepté, il s’obstine à s’imposer, il est obligé alors de se faire un combattant: il excite ses nerfs, il tend son énergie, il étouffe peu à peu ce que la nature avait mis en lui de grâce souriante, de bonheur de vivre, d’amour de la paix, d’insouciant abandon; son front porte toujours les cicatrices de la mêlée. On ne saura jamais de combien d’œuvres qui eussent été les plus belles nous a privées l’injustice de la France de Louis-Philippe pour le grand peintre qui eût pu être sa gloire.

Mais, hélas! ce rêve que je forme n’est qu’un beau rêve: ni le temps de Delacroix n’était en état de le comprendre, ni lui-même n’était l’homme qui peut attirer à lui et retenir les enthousiasmes de la foule.

Peintres français contemporains

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