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IV

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Table des matières

Les formes primitives de la colonne lapidaire n’ont été déterminées par aucun motif d’imitation naturelle, ni par une nécessité de construction.

Nous formulerons ainsi quelques particularités sur lesquelles il convient d’insister.

1° Le pilier et la colonne accusent originairement des formes d’une simplicité toute géométrique;

2° Des modifications successives du pilier, aucune n’a eu pour but d’augmenter la dimension du sommet afin de diminuer la portée de l’architrave;

3° Le mode de superposition de l’épistyle sur la colonne ne réalise aucun progrès, dans le sens de la construction, sur celui qui réglait antérieurement la jonction du pilier et de l’architrave.

Il résulte de là que les différentes formes du support et que la forme originaire de la colonne ne s’expliquent par aucune raison d’imitation naturelle directe et par aucune nécessité de construction.

On pourrait croire que la condition monolithique du pilier et de la colonne suffit à expliquer la rigidité et le peu d’extension des formes premières; mais cette explication, qui est juste lorsqu’elle s’entend de l’édifice appareillé, du petit temple de Gyzeh, ne saurait s’appliquer aux monuments taillés dans les rochers de Beni-Hassan. Il est évident qu’ici les dimensions des matériaux n’imposaient aucune gêne à l’architecte et aucune restriction au développement des formes.


Les influences extérieures n’expliquent pas davantage celles-ci.

De ce côté, tout terme de comparaison fait défaut. Les plus anciens monuments asiatiques auxquels on puisse assigner une date certaine ne remontent qu’au XIIIe siècle avant Jésus-Christ.

C’est donc à la colonne égyptienne qu’il faut demander le secret de son origine et de ses transformations.

Histoire critique des origines et de la formation des ordres grecs

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