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ROUTE DE BORGO-VERCELLI

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Nous entrons dans un petit bois tout plein d’ombre. Les chevaux prennent le pas. A côté de moi marche un zouave du 3e régiment qui était à Palestro. Son principal grief contre les Autrichiens consiste à avoir été forcé d’abandonner sa marmite, où il faisait la soupe au café. Il parlait aussi de son pantalon de drap qui s’était empli d’eau en traversant les rizières et qui l’empêchait de courir, inconvénient qui ne serait pas arrivé avec le pantalon de toile.

Son régiment n’avait pas tiré un coup de fusil, et on avait «travaillé à la baïonnette». Il faut avoir entendu cette expression dans la bouche d’un zouave pour bien s’en rendre compte.

Quelqu’un lui demanda des nouvelles de son lieutenant.

— Mon lieutenant?... Il a été tué par un boulet, loin de moi à peu près comme d’ici à ce gros arbre.

Borgo- Vercelli est le plus sale et le plus triste village qu’on puisse imaginer. Sans nos provisions, je mourais de faim. Nous partirons demain à quatre heures du matin, et nous serons à Novare vers dix heures.

L'envers d'une campagne : Italie 1859

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