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«Celui qui a vu peut prétendre à se faire lire.»

J’étais attaché à la Trésorerie de l’armée française, au quartier général du maréchal Baraguey- d’Hilliers, et j’ai suivi jour par jour, heure par heure, cette guerre au clocher, cette campagne au pas de course qui s’appelle la deuxième campagne d’Italie.

J’ai essayé de rendre ce que j’ai vu et senti avec sincérité, la sincérité étant la meilleure recommandation d’un récit comme celui que je présente au public.

Ceci n’est pas un guide et encore moins un livre d’histoire. Aussi je parlerai fort peu d’art et presque pas de la guerre, et si je me hasarde à faire gronder le canon entre une réflexion et une anecdote, c’est qu’une note grave et sourde fait bien dans un concerto de violon.

J’ai écrit mon Odyssée de la façon la plus amusante que j’ai pu, car je hais l’affectation et l’émotion factice. Voilà pourquoi on trouvera une grande légèreté d’allures dans ces pages intimes, feuillets épars, griffonnés à la hâte sous des impressions d’esprit bien diverses, auxquelles je laisse le ton de l’heure où elles sont nées.

Il appartient aux historiens d’assigner la part qui revient aux vainqueurs et aux vaincus, et je me bornerai au récit de mes impressions personnelles. J’espère que le lecteur aura pour moi une heure de bienveillance et ne trouvera pas mon «moi» trop odieux. J’avais d’abord écrit pour conserver mes souvenirs. Si le public y trouve quelque délassement et quelque intérêt, j’aurai la récompense des voyageurs, qui sont assez payés d’être écoutés volontiers.

CHARLES JOLIET.

L'envers d'une campagne : Italie 1859

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