Читать книгу Administration diocésaine - Charles-Marie Rebord - Страница 15
Article deuxième.–Travaux.
Оглавление1. Rédacteurs.–2. Discussion.–3. Disputes.
4. Durée des séances.–5. Procès-verbal.
6. Travaux pratiques.
1. Rédacteurs.–L’auteur des Constitutions de1668faisait à tous les membres de la conférence «un devoir de rapporter par écrit leur sentiment sur les sujets proposés».
Le règlement de1819n’empêche pas «de confier à un seul le soin de traiter plus amplement et plus spécialement un ou plusieurs sujets de conférences.»
Mgr Rey veut tout d’abord que l’Archiprêtre nomme trois rédacteurs, un pour chacune des matières à traiter; puis il «ordonne que tous les prêtres de l’archiprêté préparent le travail de la même manière, à moins que des infirmités ne leur servissent de légitime excuse.»
En1880, Mgr Isoard revint à l’ancien usage de ne charger que trois prêtres d’un rapport; il dispensa de ce travail les prêtres âgés de60ans révolus. Au conférencier de1888, il prie instamment MM. les Archiprêtres «à ce que chacune des rédactions porte: 1o le nom de son auteur; 20le nom de l’archiprêtré auquel il appartient».
Sous Mgr Rey, l’Archiprêtre n’était point dispensé de l’ honorable travail de rédaction par écrit; la dispense est venue de Mgr Isoard, par lettre du8septembre1891.
2. Discussion.–«Aussitôt qu’on aura fait la lecture du sujet, l’archiprêtre, qui présidera, ou l’adjoint, en son absence, évitant tout air de supériorité, priera successivement et avec politesse un chacun de dire son sentiment, en commençant, pour l’ordinaire, par les plus jeunes, ne méprisant le sentiment d’aucun, encourageant d’une manière honnête et affable ceux qu’il observera ne s’être pas assez préparés, redressant, sans blesser personne, les méprises qui pourraient échapper, prenant encore soin qu’on ne s’interrompe pas, et Que chacun parle avec toute la modération possible».
Ainsi parle Mgr Biord; ainsi parlaient ses prédécesseurs, ainsi parlèrent ses successeurs. Mgr de Thiollaz, en particulier, revient toutes les années sur cet article, qu’il regarde comme étant de la dernière importance.
3. Disputes.–Discussion et dispute ne sont pas synonimes. Mg de Granier invite les confrères qui se seraient un peu échauffés à se rappeler que les anges de paix ne sauraient être fauteurs de discordes. On devait lui signaler ceux qui auraient plus ou moins méconnu leur devoir sur ce point.
Pour les cas vraiment difficiles, dont la solution demeurait douteuse, le même Evêque voulait qu’on en réfêrat à l’Ordinaire.
4. Durée de la conférence.–«Chaque réunion devra durer deux heures au moins (1880), ou environ deux heures (1890).
«L’on n’omettra point de conférer pendant l’espace au moins d’un quart d’heure, sur le sujet de piété», 1773, 1819. Mgr Rey réduisit le quart d’heure de moitié, 1833.
Le conférencier de1845dit qu’on «continuera à lire, à la fin de chaque conférence, un chapitre du Manuale confessariorum».
Mgr Isoard avait d’abord prescrit la lecture de quelque livre de piété ou d’une vie de Saint; ensuite il imposa, pendant au moins dix minutes, la lecture des Constitutions diocésaines.
5. Procès-verbal.–C’est à l’archiprêtre, «ou à quelqu’un autre pour lui», qu’incombe le soin de dresser le procès-verbal de la conférence.
Secrétaire.–Mgr Rey parle ainsi du secrétaire, dont la fonction est de décharger l’archiprêtre du souci de la rédaction du procès-verbal: «A la première conférence, après avoir pris l’avis de tous les ecclésiastiques présents, on nommera pour secrétaire celui des confrères qui aura obtenu le plus de suffrages; à égalité de voix, celle de l’archiprêtre sera prépondérante.»
«Le secrétaire sera chargé de rédiger un procès-verbal sommaire de charme réunion, en le commençant toujours par la liste de tous les ecclésiastiques présents.»
«Il doit s’appliquer à rédiger avec clarté et brièveté le résultat des discussions sur chaque matière, et surtout les décisions qui auront été adoptées, principalement sur les questions de dogme et de morale. Si quelqu’ecclésiastique persévérait dans une opinion contraire à celle qui aurait été adoptée, il lui serait libre d’exiger du secrétaire qu’il en soit fait mention dans le procès-verbal.» 1833, No II.
Mgr Rey ne cesse de rappeler son ordonnance précitée; elle demeure en vigueur de nos jours. 1880, 5–1890, 203.
Mgr de Solle voulait que le procès-verbal fît aussi mention de la frugalité gardée pendant le repas. 1814, p.3.
Au commencement de chaque réunion, le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la conférence précédente.
Mgr Rey exigeait, au bas de ce procès-verbal, la signature de tous les membres; aujourd’hui, on se contente de celles de l’archiprêtre et du secrétaire.
Il est à noter qu’avant l’introduction du secrétaire dans les rouages de la conférence; un autre, qui n’est pas désigné, faisait la lecture dont il vient d’être parlé.
5. Travaux pratiques.–Mgr de Granier invite les prêtres réunis en conférence à mettre la paix, s’il y a lieu, entre curé et paroissiens, et paroissiens entre eux.
La fixation de la prochaine conférence se fait par les ecclésiastiques, avant de se séparer.
Invariablement, la séance se termine par la récitation du Sub tuum.