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Article premier.–Importance de la Conférence.
Оглавление1773.–«Comme le feu s’affaiblit et s’éteint si l’on n’a pas soin de le souffler et de le nourrir, l’esprit ecclésiastique, la piété, le zèle, les connaissances acquises ont aussi besoin d’aliments. Personne ne doit négliger la grâce reçue. Les jeunes ecclésiastiques doivent chercher la lumière qu’ils n’ont pas, et les plus avancés entretenir et perfectionner celles qu’ils ont acquises.
«Or, les conférences sont un moyen propre à produire ces heureux effets, comme encore à entretenir l’union entre les confrères. C’est dans ces vues que nos prédécesseurs les ont établies, et le bien qui en résulte est que les Ecclésiastiques, en conférant ensemble et se communiquant réciproquement leurs lumières, et leurs pieux sentiments, conservent le goût de l’étude et s’animent, par une sainte émulation, à se perfectionenr dans l’exercice du ministère.»(p.119).
Nosseigneurs de Solle, de Thiollaz et Isoard reproduisent mot à mot les paroles de Mgr Biord qu’on vient de lire. Les mêmes idées sont exprimées en termes presqu’identiques dans les Constitutions de Mgr d’Arenthon d’Alex.
L’ordonnance de Mgr Rey, du25avril1833, au jour anniversaire de son ordination sacerdotale il y avait40ans, débute ainsi: «Les articles de discipline qui ont le plus contribué jadis à inspirer et propager l’esprit d’union, le goût pour la science sacerdotale, ainsi que l’uniformité dans la direction des âmes et l’administration des paroisses, sont, sans contredit, ceux qui regardent les conférences ecclésiastiques. L’ancien diocèse de Genève doit à cette pieuse institution une Partie de la réputation si légitimement acquise dont il jouissait auprès des autres diocèses. Il a servi de modèle dans un temps, en cela comme en tant d’autres choses, et Nous avons connaissance des fruits admirables qu’ont produit les conférences dans quelques-uns des diocèses qui les ont imitées du notre. Il est donc de notre honneur, comme il est du devoir de notre ministère, de veiller à ce que cet établissement si utile, ou plutôt si nécessaire, ne dégénère point parmi nous.»
A toutes ces raisons, Mgr Isoard en ajoute une, pour lui d’un grand poids: «l’Evêque doit connaître ses Prêtres. Il doit pouvoir faire le discernement entre ceux qui sont le mieux doués et ceux qui le sont moins heureusement; il doit être mis à même de distinguer quels, parmi eux, peuvent être appliqués à des études plus éleveés et spéciales, comme aussi quels sont ceux qu’il y aurait avantage à placer dans telle Paroisse plutôt que dans telle autre.»