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AUX GRANDS SPORTSMEN

MEMBRES DU JOCKEY-CLUB

Tues à l’ennemi en1870

C’est à ces nobles martyrs du devoir que je dédie mon œuvre, où j’ai voulu montrer combien l’action vaut mieux que la parole, et combien, au jour du péril, la patrie peut mettre encore plus d’espoir dans les sportsmen de toutes les classes, qu’en ses autres enfants.

Leurs noms doivent figurer au livre d’or de la France; ils porteront, je l’espère, bonheur à cette étude écrite sous la forme du roman, mais prise d’après nature, et n’ayant d’autre but que de rendre hommage à la virilité et au patriotisme.

Ces noms, les voici:

Comte ROBERT DE VOGUÉ, capitaine au 1er spahis.–6août, bataille de Reischoffen.

GUY DUBESSEY DE CONTENSON, colonel du5 e cuirassiers.–30août, combat de Mouzon.

FRANÇOIS FIEVET, colonel du16e d’artillerie.–1er septembre, siège de Strasbourg.

Vicomte DE RAFELIS DE SAINT-SAUVEUR, capitaine au3e zouaves.–1er septembre, blessé mortellement à la bataille de Rcischoffen.

Louis LE SERGEANT D’HENDECOURT, capitaine d’état-major.–1er septembre, bataille de Sedan.

ANDRÉ PICOT, comte DE DAMPIERRE, commandant le 1er bataillon des mobiles de l’Aube.–13octobre, combat de Bagneux.

Vicomte DE GRANCEY, colonel du régiment des mo biles de la Côte-d’Or.–2décembre, bataille de Champigny.

CH. D’ALBERT, duc de Luynes et de Chevreuse, capitaine adjudant-major au 1er bataillon des mobiles de la Sarthe.–2décembre, combat de Loigny.

Honneur à eux!

Les glorieux blessés, membres du Jockey-Club sont trop nombreux pour que je les nomme. Ils m’en voudraient peut-être. Comme tous les vrais méritants, ils sont modestes: le sentiment du devoir accompli au moment du péril leur suffit. Ils seraient prêts encore à tout sacrifier, dans l’avenir comme dans le passé, pour cet idéal que rien ne saurait remplacer, pour la patrie.

EDOUARD CAVAILHON.

Les sportsmen pendant la guerre

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