Читать книгу Ethan Frome / Sous la neige - Edith Wharton - Страница 31
ОглавлениеII
As the dancers poured out of the hall Frome, drawing back behind the projecting storm-door, watched the segre-gation of the grotesquely muffled groups, in which a moving lantern ray now and then lit up a face flushed with food and dancing. The villagers, being afoot, were the first to climb the slope to the main street, while the country neighbours packed themselves more slowly into the sleighs under the shed.
“Ain’t you riding, Mattie?” a woman’s voice called back from the throng about the shed, and Ethan’s heart gave a jump. From where he stood he could not see the persons coming out of the hall till they had advanced a few steps beyond the wooden sides of the storm-door; but through its cracks he heard a clear voice answer: “Mercy no! Not on such a night.”
She was there, then, close to him, only a thin board between. In another moment she would step forth into the night, and his eyes, accustomed to the obscurity, would discern her as clearly as though she stood in daylight. A wave of shyness pulled him back into the dark angle of the wall, and he stood there in silence instead of making his pres-ence known to her. It had been one of the wonders of their intercourse that from the first, she, the quicker, finer, more expressive, instead of crushing him by the contrast, had given him something of her own ease and freedom; but now he felt as heavy and loutish as in his student days, when he had tried to “jolly” the Worcester girls at a picnic.
II
Les danseurs sortaient de la salle, Frome se rejeta en arrière de la double porte. De sa cachette il assista à la sépa-ration des groupes, emmitouflés de façon grotesque. De-ci, de-là, le reflet sautillant d'une lanterne éclairait un visage congestionné par la bonne chère et la danse. Les gens de Starkfield, venus à pied, étaient les premiers à gravir le raidil-lon qui menait à la Grande Rue, pendant que les fermiers des environs s'installaient dans leurs traîneaux.
— Vous ne voulez pas monter avec nous, Mattie ? — cria une voix de femme dans la foule, sous le hangar.
Le cœur d'Ethan sursauta dans sa poitrine.
De l'endroit qu'il occupait, il ne pouvait voir ceux qui sortaient de la salle avant qu'ils eussent un peu dépassé le tambour de la porte. Il entendit répondre une voix claire :
— Eh ! non, pas par une nuit pareille ! …
Mattie était donc là, tout à côté de lui : une planche mince les séparait. Dans un instant elle allait paraître, elle aussi, et les yeux de Frome, accoutumés à l'obscurité, la dis-cerneraient entre toutes, aussi aisément qu'en plein jour. Un mouvement de timidité le fit reculer, encore, dans l'ombre. Il demeura là en silence, invisible. Il était lui-même tout surpris de cette gêne subite. Généralement, au contraire, bien qu'elle fût la plus vive, la plus fine, la plus « en dehors », elle lui avait communiqué un peu de son naturel et de son aisance. Mais ce soir il se sentait aussi gauche, aussi emprunté qu'au temps de ses études, lorsqu'il hasardait quelques plaisanteries timid-es avec les jeunes filles de Worcester, au bal.