Читать книгу Ethan Frome / Sous la neige - Edith Wharton - Страница 32
Оглавление62
Ethan Frome ~Chapter II
He hung back, and she came out alone and paused within a few yards of him. She was almost the last to leave the hall, and she stood looking uncertainly about her as if wondering why he did not show himself. Then a man’s figure approached, coming so close to her that under their formless wrappings they seemed merged in one dim outline.
“Gentleman friend gone back on you? Say, Matt, that’s tough! No, I wouldn’t be mean enough to tell the other girls. I ain’t as low-down as that.” (How Frome hated his cheap banter!) “But look at here, ain’t it lucky I got the old man’s cutter down there waiting for us?”
Frome heard the girl’s voice, gaily incredulous: “What on earth’s your father’s cutter doin’ down there?”
“Why, waiting for me to take a ride. I got the roan colt too. I kinder knew I’d want to take a ride to-night,” Eady, in his triumph, tried to put a sentimental note into his bragging voice.
The girl seemed to waver, and Frome saw her twirl the end of her scarf irresolutely about her fingers. Not for the world would he have made a sign to her, though it seemed to him that his life hung on her next gesture.
“Hold on a minute while I unhitch the colt,” Denis called to her, springing toward the shed.
She stood perfectly still, looking after him, in an atti-tude of tranquil expectancy torturing to the hidden watcher. Frome noticed that she no longer turned her head from side to side, as though peering through the night for another figure. She let Denis Eady lead out the horse, climb into the cutter and fling back the bearskin to make room for her at his side; then, with a swift motion of flight, she turned about and darted up the slope toward the front of the church.
“Good-bye! Hope you’ll have a lovely ride!” she called back to him over her shoulder.
63
Sous la neige~ Chapitre II
Il hésita ; Mattie sortit seule, puis s'arrêta à quelques pas de lui. Elle avait été à peu près la dernière à quitter la salle. Elle regardait autour d'elle avec inquiétude, étonnée qu'Ethan ne se montrât pas. Un homme se rapprocha d'elle, si près que sous leurs manteaux informes le groupe ne faisait plus qu'une lourde et noire silhouette.
— Est-ce que monsieur votre ami est parti sans vous ? Dites, Mattie, ce serait un peu fort… Mais soyez tranquille, je ne le dirai pas à vos petites camarades : je ne suis pas assez méchant pour cela… Et puis, tenez, j'ai eu la bonne idée d'amener le cutter de mon vieux : il nous attend.
Frome était exaspéré par ce ton goguenard, mais la voix de la jeune fille répondit, incrédule et gaie :
— Bonté du ciel ! qu'est-ce que vient faire ici le cutter de votre père ?
— Mais il m'attend pour faire un tour. J'ai sorti le poulain rouan. Je me doutais bien que nous aurions à nous promener ce soir, — fit Eady, essayant de mettre une note sentimentale dans sa voix de jeune coq.
Mattie semblait balancer. Frome vit qu'elle roulait le bout de son écharpe autour de ses doigts. Pour rien qu monde il n'eût bougé, mais il sentait toute son existence suspendue au prochain geste de la jeune fille.
— Attendez une minute : je vais détacher le poulain, — lui dit Denis, se dirigeant vers le traîneau.
Elle demeura immobile, le regardant s'éloigner, dans une attitude si calme que Frome, dans sa cachette, en souf-frait profondément. Il observa que pas une seule fois elle ne tournait la tête, pour découvrir dans la nuit noire une autre silhouette. Elle laissa Denis Eady sortir le cheval, monter sur le traîneau et relever la peau d'ours pour lui faire place. Puis, brusquement, elle fit volte-face et courut vers la montée, dans la direction du portail de l'église.