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IX
LES RIVAUX

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Table des matières

Le comte Oscar de Livry était le dernier représentant d’une des plus grandes familles de France et possédait une fortune à peine moins considérable que celle du banquier van Balen. Malgré sa jeunesse, il avait été tour à tour auditeur au Conseil d’État, puis attaché d’ambassade, et une rosette versicolore ornait sa boutonnière. Grand, mince, vêtu à la dernière mode du temps, il avait des traits nobles et réguliers, auxquels une légère pâleur ajoutait une distinction extrême. Oscar de Livry enfin semblait un de ces êtres privilégiés auxquels la nature et la société ont prodigué leur dons.

Buffières l’avait connu à la légation de Hollande, où il avait rencontré aussi la famille van Balen, et s’était senti d’abord attiré par les manières affables du comte Oscar. Ils se voyaient souvent soit à l’ambassade, soit à l’hôtel van Balen, et leurs caractères, graves tous les deux, semblaient parfaitement s’accorder. Mais bientôt une cause de dissentiment s’était produite. Buffières aimait Frédérica et n’avait pas tardé à s’apercevoir que le comte l’aimait également; de plus, la charmante fille du banquier témoignait en toute occasion une préférence marquée pour Oscar. On comprend combien cette rivalité devait navrer le pauvre Georges. Dans sa modestie, il ne se croyait pas de force à lutter contre un pareil concurrent, et la jalousie lui déchirait le cœur. Aussi ses rapports avec le comte étaient-ils devenus insensiblement plus froids, et, quoique aucune explication n’eût été échangée, il se montrait avec lui réservé, contraint, presque hostile.

Quand Livry lui tendit la main, ce fut à peine s’il la toucha de l’extrémité de ses doigts, et il se contenta de s’incliner en silence.

L’accueil que Frédérica fit au nouveau venu n’était pas de nature à adoucir les sentiments secrets de Georges. L’enfant gâtée ne savait dissimuler aucune de ses impressions et laissa éclater la joie que lui causait cette visite.

–Vous arrivez à propos, Livry, dit le baron avec sa familiarité habituelle; vous savez peut-être déjà quelle insulte vient de recevoir notre chère petite, pendant qu’elle remplissait une mission de charité, et nous nous demandions ce que vous eussiez fait si vous vous étiez trouvé présent.

–J’aurais tué le misérable, répliqua le comte sans hésiter, et tandis que son œil noir lançait un éclair.

–A la bonne heure! s’écria le baron.

Mein Gott! voilà parler! murmura la baronne.

Frédérica n’avait pu retenir un sourire d’orgueil en voyant avec quelle chaleur le comte prenait son injure. Cependant, elle dit de son petit ton boudeur:

–Y pensez-vous, monsieur de Livry? Tuer un homme pour si peu de chose!. Quant à moi, lorsqu’un de mes oiseaux vient à mourir, je suis triste pendant quinze jours.

–C’est que vous êtes bonne autant que belle, répliqua M. de Livry avec une admiration passionnée.

–Je ne sais pas si je suis bonne, mais je n’aime pas qu’on tue. M. Buffières a été bien plus raisonnable en se contentant de chasser l’insolent.

–Et pourtant, mademoiselle, dit Buffières avec énergie, j’ai la prétention de ressentir autant que personne les outrages qu’on peut vous faire.

Georges et le comte échangèrent des regards ardents; mais presque aussitôt le comte, quoiqu’il fût naturellement fier et emporté, détourna les yeux avec une sorte de tristesse.

La conversation se prolongea pendant quelques instants et tout le monde y prit part. Frédérica, dans sa naïveté candide, ne faisait attention qu’à M. de Livry; elle l’écoutait avec complaisance, approuvait ses opinions, souriait à ses saillies. Le pauvre Georges ne perdait aucun de ces détails, et bientôt, n’y tenant plus, il se leva pour prendre congé.

–Monsieur le baron, dit-il à van Balen, peut-être n’aurai-je pas le plaisir de vous revoir de sitôt, ainsi que ces dames. Comme je crois l’avoir dit déjà, je vais être occupé d’une affaire très difficile, très épineuse, et je ne saurais prévoir quel temps elle me retiendra.

Le baron et la taciturne baronne elle-même exprimèrent avec politesse le désir que l’absence annoncée ne durât pas trop. Frédérica dit distraitement:

–J’espère que cette affaire n’est pas de nature à inquiéter vos amis?. Revenez-nous bientôt, monsieur Buffières, et présentez mes respects à votre excellente mère.

Puis, elle reprit avec le comte l’entretien interrompu.

–Mes amis se consoleront avec facilité de mon absence! soupira Georges.

Comme il allait se retirer, le comte de Livry, bien qu’absorbé en apparence par le gentil babillage de Frédérica, se retourna tout à coup, et dit d’une voix émue:

–Monsieur Buffières, avant que vous quittiez la maison, me permettrez-vous de vous dire un mot en particuier. là, dans le parc?

Il y eut un moment de surprise générale. Quoique Liry n’eût pas parlé sur un ton de menace, ce brusque rendez-vous pouvait avoir une signification fâcheuse. Le baron et la baronne se regardèrent avec inquiétude. Quant i Georges, un sourire amer effleura ses lèvres.

–Je suis à vos ordres, monsieur le comte, répliqua-–il; et je vais vous attendre dans l’allée du Cèdre.

Il salua les dames, pressa la main de van Balen et se diigea de nouveau vers la porte de la serre.

Il se mit à arpenter précipitamment les allées du parc et ne doutait pas que Livry ne l’eût retenu pour lui adresser une provocation. Mais cette idée ne semblait ni l’effrayer ni lui déplaire; il pinçait les lèvres avec opiniâtreté, comme s’il était prêt à tout événement.

Il errait dans une allée, plus vaste que les autres, qui tirait son nom d’un cèdre du Liban, contemporain de Jussieu, quand il se trouva encore face à face avec M. Whilelm. Il voulait l’éviter en faisant un mouvement d’impatience; le majestueux domestique l’aborda:

–J’espère, dit-il, que monsieur ne va pas sortir encore, et surtout sortir seul? Croiriez-vous que cet insolent, l’homme au béret, a eu l’audace de revenir pour réclamer son couteau? J’avais envie de l’échiner, de le livrer à la police; mais, comme je n’avais pas d’ordre, je me suis contenté de le rembarrer de la bonne façon.

–Vous avez bien fait.

–Oui, mais il a repris son poste sur la borne, à vingt pas de l’hôtel, et si monsieur sortait. Voyons! ne conviendrait-il pas d’aller chercher la garde au Val-de-Grâce et de faire coffrer cet obstiné coquin?

–Je vous le défends.

–Songez néanmoins, monsieur.

–Laissez-moi, dit brusquement Georges qui voyait le comte à l’extrémité de l’allée; M. de Livry a besoin de me parler, et nous voulons être seuls.

Whilelm, en valet bien appris, se tut et se hâta de se retirer.

Buffières s’était arrêté et regardait le comte s’avancer à pas rapides. Les beaux et nobles traits de Livry étaient profondément bouleversés et d’une extrême pâleur. Toutefois, ce bouleversement et cette pâleur semblaient moins provenir de la colère que d’une douleur sombre voisine du désespoir. Ne sachant que penser, George attendait d’un air calme.

En l’abordant, le comte, au lieu de l’interpeller vive ment, comme Georges pouvait le craindre, lui prit bras, d’une façon presque amicale, et dit d’une voi très altérée:

–Excusez-moi de vous avoir retenu, mon cher Bu fières; mais aux termes où nous en sommes, il est absolument nécessaire que nous ayons ensemble une explication.

–Je vous ai dit, monsieur, que j’étais entièrement à vos ordres.

Ils marchèrent un moment en silence; Livry paraissait de plus en plus agité.

–Buffières, reprit-il enfin, si bas qu’on l’entendait à peine, est-il vrai que vous aimez mademoiselle van Balen?

Georges essaya de se dégager.

–Monsieur, répliqua-t-il sèchement, je ne vous reconnais pas, je ne reconnais à personne le droit de m’adresser une semblable question. Mes secrets n’appartiennent qu’à moi.

–Eh! monsieur, dit Livry avec un accent mélancolique, il ne s’agit pas d’une vaine curiosité à satisfaire; il y va de votre bonheur, du mien, de celui de cette adorable enfant elle-même, que nous nous expliquions avec franchise.

Georges commençait à comprendre que cet entretien n’avait pas le but présumé, et l’air égaré, les paroles tristes du comte lui causèrent une vive impression.

–Je pense, monsieur, qu’il serait inutile de le nier. La passion que j’éprouve pour mademoiselle Frédérica se manifeste dans mes actions, dans mes paroles, dans mes moindres gestes, et vous, mieux que personne, avez dû vous en apercevoir.

–Oui, vous l’aimez, j’en étais sûr. Mais elle, Buffières, elle, croyez-vous qu’elle vous aime?

–Il est cruel, monsieur, de m’obliger à reconnaître qu’elle en aime un autre.

–Et cet autre c’est.

–Vous êtes impitoyable! Cet autre, vous ne pouvez ignorer que c’est vous-même.

Oscar tressaillit.

–Moi! balbutia-t-il, moi!… Comment le savez-vous? Est-ce qu’elle vous l’a dit?

–Ce n’est pas à moi qu’elle aurait pu faire cette confidence. Mais la préférence qu’elle vous accorde n’est-elle pas évidente comme l’indifférence que je lui inspire!

Livry éprouvait un désespoir inexplicable. Sa face était convulsée, des larmes brillaient dans ses yeux.

–Moi! moi! répétait-il; c’est donc vrai?… Je ne voulais pas y croire. Ah! voilà un grand malheur pour nous tous!

Il se laissa tomber sur un banc de gazon qui se trouvait à portée et, se cachant le visage dans ses mains, il éclata, en sanglots.

Buffières, debout devant lui, ne pouvait se défendre d’un sentiment de pitié pour une douleur si profonde, quoique incompréhensible.

–Ah çà! vous, monsieur de Livry, demanda-t-il, vous n’aimez donc pas mademoiselle van Balen?

–Si, si, je l’aime! s’écria le comte avec explosion; toute mon àme, au contraire, toutes mes pensées, tous les battements de mon cœur sont pour cette belle et pure enfant. Mais j’avais cru bien cacher jusqu’ici la passion qui me dévore, et j’espérais que Frédérica ne l’aurait pas soupçonnée.

–Une femme, si jeune et si naïve qu’elle soit, ne se trompe jamais en pareille matière. Mais, si vous aimez Frédérica, d’où vient donc votre chagrin? Qui, plus que vous, est digne de son affection? qui, mieux que vous, peut aspirer à sa main? Vous êtes jeune, riche, de grande naissance; vous avez toutes les qualités du corps et de l’esprit, tous les avantages que la société donne à ses privilégiés. Enfin, Frédérica vous aime, et n’avez-vous pas entendu le baron affirmer de la manière la plus précise que sa fille sera maîtresse absolue de son choix?

Ces consolations de Buffières étaient généreuses, mais le comte ne remarqua pas la magnanimité de son rival. L’œil fixe, la poitrine oppressée, il semblait en proie à une cruelle rêverie. Tout à coup il saisit la main de Georges:

–Buffières, reprit-il d’une voix solennelle, Buffières, je ne pourrai jamais être le mari de Frédérica. Jamais! jamais!

–Sans doute quelque engagement antérieur.

–Frédérica est mon premier, mon seul amour.

–Alors une opposition du côté de votre famille.

–Je suis le chef de ma maison; je n’ai d’ordres ni de conseils à recevoir de personne. Non, l’obstacle ne vient que de moi, de moi seul; mais il est si grand, si terrible, que je dois reculer devant lui.

–En aurez-vous la force, si l’obstacle ne provient que de votre volonté?

–Voilà ce que je crains! s’écria le comte avec une exaltation extraordinaire; et pourtant un acte de faiblesse ferait de moi un monstre. Je vous le répète, Buffières, je ne peux pas, je ne veux pas, je ne dois pas épouser Frédérica van Balen. Si j’étais capable de m’abandonner à cet amour, je mériterais tous les châtiments, tous les supplices; je serais un misérable, un scélérat! Vous, Georges, vous qui aimez aussi cet ange, sachez le défendre au besoin contre moi. Si vous me voyez fléchir, céder à un entraînement plus fort que ma volonté, tuez-moi sans hésitation; faites-moi sauter le crâne, écrasez-moi comme une vipère. et, en mourant, je vous remercierai!

Le malheureux comte paraissait en proie à une sorte de frénésie, des sanglots continuaient à soulever sa poitrine. Buffières le regardait avec stupeur et ne savait que penser.

Il y eut un nouveau silence. Enfin M. de Livry releva la tête.

–Excusez-moi, Buffières, reprit-il d’un ton plus calme; vous ne comprenez pas, vous ne pouvez pas comprendre. Tenez, parlons de vous, de vos projets, de votre avenir. Est-il bien vrai que, découragé par l’indifférence de mademoiselle Frédérica, vous prétextez d’une affaire pour ne plus venir à l’hôtel van Balen?

–A la vérité, Oscar, dit Buffières en reprenant le top amical qu’il avait autrefois avec le comte, l’indifférence que l’on ressent pour moi m’a jeté dans un cruel découragement; mais l’affaire dont il s’agit est très réelle, et peut-être, en effet, interrompra-t-elle mes assiduités à l’hôtel.

–Il ne faut pas qu’elles soient interrompues, Georges, s’écria le comte; au contraire, il faut que vous veniez ici souvent. tous les jours! Il faut que vous redoubliez de soins, de prévenances auprès de Frédérica. A son âge, les impressions sont vives, mais mobiles; il faut qu’elle vous aime, il faut que vous l’épousiez. Liguons-nous ensemble pour obtenir ce résultat. Moi, je m’abstiendrai le plus possible de paraître ici; j’ai promis tout à l’heure de revenir demain, mais je manquerai à ma promesse. si j’en ai le courage. Dans tous les cas, mes visites à la famille van Balen seront désormais très rares. Profitez de ces absences pour me dénigrer auprès des parents et de la jeune demoiselle. Calomniez-moi, s’il en est besoin; je vous y autorise, je vous en prie. Dites que je suis joueur, débauché. Et, par le ciel! je vous fournirai l’occasion de dire vrai. Je vais fréquenter les tripots, risquer des sommes énormes. Je vais prendre pour maîtresse quelque danseuse ou quelque actrice en renom, et je ferai pour elle les plus scandaleuses folies. Cette chaste enfant, en apprenant la vérité, n’éprouvera plus pour moi que de l’horreur, et son affection se tournera vers vous, qui la méritez à tous égards

Georges Buffières ne concevait rien à une abnégation si complète et dont pourtant il était impossible de suspecter la sincérité.

–Mais enfin, mon cher Oscar, reprit-il, pour quel motif renoncez-vous à un bonheur qui ne peut vous échapper, si vous le voulez sérieusement?

–Ne me le demandez pas, Buffières; je ne saurais vous le dire. Peut-être un jour l’apprendrez-vous et, alors, vous vous expliquerez sans peine. Souvenez-vous seulement de mes paroles: si une passion aveugle me poussait, en dépit de moi-même, à vouloir épouser Frédérica, tuez-moi, tuez-moi. et vous aurez fait acte d’honnête homme!

Il renouvela ses instances pour que Georges ne cessât pas ses visites à l’hôtel van Balen, et il ajouta avec accablement:

–Je me sens fort énervé, Buffières; et puis, s’il faut le dire, je redoute d’être seul. Soyez assez bon pour m’accompagner. Ma voiture est là dans la cour; quand nous nous séparerons, elle vous conduira où vous voudrez.

Georges ne pouvait refuser ce qu’on avait l’air de demander comme une faveur: les deux jeunes gens se prirent donc de nouveau par le bras et se dirigèrent vers la cour en causant à voix basse.

Au bout de l’allée, ils aperçurent le baron van Balen qui, appuyé sur une bêche, les observait depuis quelques instants avec une curiosité inquiète. Leur attitude paisible le rassura.

–Bien! bien! dit-il en souriant, j’aime mieux ça!

Et le bonhomme se remit à bêcher autour d’un dahlia d’espèce rare.

Les deux jeunes gens trouvèrent, en effet, dans la grande cour, la voiture qui attendait: c’était une calèche découverte, attelée de deux chevaux de prix, et un valet, à la vue de son maître, s’empressa de déployer le marchepied. Comme le comte et son ami venaient de prendre place, Whilelm accourut:

–Défiez-vous, monsieur, dit-il à Buffières; notre vaurien est toujours là, réclamant son couteau avec menaces.

–Allons! je le lui rendrai, répliqua Georges tranquillement.

On ouvrit la grille pour laisser passer la voiture. Au moment où les chevaux, qu’on avait peine à contenir, s’engageaient dans la rue, l’homme au béret s’élança d’une borne sur laquelle il était assis, et, le teint rouge, les yeux en feu, s’écria furieux:

–Ma navaja! ma navaja!

–La voici! dit Buffières en tirant de sa poche le couteau catalan et en le jetant sur le pavé.

L’homme au béret poussa un cri rauque, cri de colère et de menace. Prompt comme la pensée, il ramassa le couteau, l’ouvrit, et, courant après la voiture, il le lança contre Georges avec cette vigueur et cette dextérité dont font preuve certains Espagnols.

Heureusement, il n’avait pu viser avec soin, et l’arme massive, après avoir effleuré la poitrine de Georges, vint s’implanter en sifflant dans un panneau de la calèche.

Georges, sans s’émouvoir, l’arracha avec effort, la referma, et la jetant de nouveau devant l’homme au béret, qui suivait à distance, il lui cria:

–N’y revenez plus!

Puis, s’adressant au cocher:

–Fouettez, commanda-t-il.

Tout cela s’était passé si vite, que Livry, absorbé du reste par ses sombres méditations, s’en était à peine aperçu d’abord. Il finit par se redresser et dit avec indignation:

–Mais ce scélérat a tenté de vous assassiner!. Il faut le faire arrêter, le livrer à la justice.

–Bah! dit Georges avec une longanimité singulière, il devra avoir de bonnes jambes pour nous atteindre du train dont nous marchons. D’ailleurs, les gens de l’hôtel se sont mis à ses trousses, et maintenant qu’il est rentré en possession de ce qu’il réclamait, le voilà qui détale de son côté.

Comme le comte le regardait d’un air effaré, Georges ajouta en souriant:

–Que voulez-vous, Livry! c’est aussi un amoureux de Frédérica; et, quoiqu’il aime à la manière des sauvages et des bêtes fauves, vous et moi nous devons avoir quelque indulgence pour lui.

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