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LA FAMILLE AUGIER

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Nous empruntons à l’ouvrage de l’abbé Médéric Brodut sur Tonnay-Charente et le canton (Rochefort, 1901) la note suivante sur cette famille qui a fourni deux députés aux Etats-Généraux:

La famille Augier habitait Charente dès le commencement du XVIIe siècle. C’était la souche ou le rameau des Augier, de Cognac. Mais, tandis que ceux-ci persévéraient dans le protestantisme, Daniel, chef de la maison de Tonnay-Charente, abjurait en septembre 1668. Un de ses fils, Philippe, exerça les fonctions de magistrat à Saint-Jean-d’Angély; l’autre, Pierre, continua sur place l’important commerce d’exportation de vins et eaux-de-vie, céréales et bois, et fut père de deux enfants: 1° Anne-Augustine, qui épousa Simon Guérinet, de Pons, négociant à Charente, seigneur de la Petite-Forêt; 2° Etienne, auquel il laissa sa clientèle et qui épousa Marie Bernard.

La maison de commerce était alors des plus puissantes, et la Hollande, l’Angleterre, les Villes hanséatiques lui ouvraient leur marché. Le comptoir était sur le Quai. Les Augier possédaient aussi Chanteloube, le Jaguenaud, etc.

D’autre part, les petits-fils du magistrat angérien — Philippe, Charles, Pierre-Etienne, — cherchaient une situation lucrative. Etienne s’intéressa au premier et lui ménagea une situation à Tonnay-Charente.

Philippe était né le 22 avril 1758, fils de Philippe Augier, écuyer, exempt des gardes du maréchal de..., et de dame Magdeleine Drahonnet. On lui fit faire ses études au collège des Bénédictins de Sorèze, où le roi Louis XVI plaçait chaque année, un certain nombre d’élèves entretenus aux frais de l’Etat. Le surnom de La Sauzaie, dont il signa jusqu’à la Révolution, provenait d’une propriété située près de la Jallet, autre propriété de famille dont Pierre-Etienne prit le titre . Son parent lui fit épouser Marie-Félicité Hèbre, de Saint-Clément, fille de Pierre-André, contrôleur général des guerres, administrateur du département, et de Françoise Faurès.

Cependant, la situation de Philippe Augier et son intelligence l’eurent bientôt mis en vue. Délégué à Saintes, en 1789, il fut choisi comme député du Tiers à l’Assemblée Nationale, où il se montra un des plus ardents champions des réformes sociales. On le nomma successivement membre du Comité de liquidation, puis de la Section chargée des dettes de la guerre. Un de ses discours fit sensation, en révélant moins l’orateur disert que l’économiste distingué et le législateur sérieux...»

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