Читать книгу Règles sur la profession d'avocat explicatives - François-Étienne Mollot - Страница 120
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ОглавлениеNous entrons dans le sanctuaire de la famille.
Le premier devoir que nos traditions prescrivent au jeune avocat dans ses rapports avec ses confrères, est de porter de la déférence aux anciens et de les consulter sur toutes les difficultés qui se rencontrent dans l’exercice de la profession .
Pour lui, ce n’est point de la dépendance, c’est un noble patronage.
De leur côté, les anciens doivent aux jeunes confrères, dans la conduite de chaque jour, dans les causes dont ceux-ci peuvent être chargés, conseils, encouragements, appui . Et l’on comprend que cette obligation prend un caractère encore plus grave pour les anciens qui ont reçu l’honneur de les représenter au Conseil de l’Ordre .
C’est cet échange mutuel de dévouements, de bons exemples, de confraternité, qui a toujours fait l’honneur et le charme de la profession .
C’est lui, disons-le, qui réchauffera chez nous, malgré les tendances contraires, cet esprit de corps, autrefois si énergique, et si nécessaire aujourd’hui.
J’entends par esprit de corps, non pas un esprit de parti, non pas une vanité ridicule ou un système exclusif, mais un concert de sentiments vrais, unanimes, chaleureux, qui lie ensemble tous les membres d’une société particulière bien organisée sans les isoler de la société générale, qui les porte, par un principe d’honneur et d’intérêts communs, au respect de leurs règles, à la défense de leurs droits, aux belles et grandes actions, qui leur inspire le besoin de s’entr’aider mutuellement, qui fait la force, le bien-être, la gloire de tous .