Читать книгу Règles sur la profession d'avocat explicatives - François-Étienne Mollot - Страница 121
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ОглавлениеLe bâtonnier, rendu à nos libres suffrages, est le chef de la famille, il est notre modèle, primus inter pares .
Si le bâtonnat est pour l’avocat l’honneur suprême, s’il lui est permis de s’en faire gloire, il comprendra que cette dignité lui impose de grands devoirs à remplir. Il ne lui suffit point d’offrir ses conseils et son appui à chacun de ses confrères, ni de leur ouvrir à tous des réunions qui resserrent et charment les liens de la confraternité, ni de leur montrer dans sa personne l’exemple le plus parfait de toutes les qualités qui distinguent la profession: des obligations publiques commencent pour lui. Comme chef de l’ordre, il doit veiller avec sollicitude, sans relâche, à ses intérêts généraux. Il doit, dans le sein du Conseil, presser l’expédition des affaires, réunir les commissions qu’il est appelé à présider toutes, faire exécuter les décisions rendues, lui communiquer son zèle et ses inspirations. En dehors du Conseil, il tient le gouvernail de notre petite république, c’est son œil vigilant qui en éclaire et dirige la marche, c’est sa prudente fermeté qui en prévient ou en règle les oscillations, c’est son influence morale qui en protège les droits. Pour lui, rien ne peut être indifférent ni excusable. Il se doit aux affaires de l’ordre, avant les siennes propres. Il est comptable du relâchement qui pourrait arriver, du bien qui ne se fait pas .