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4. Analyse

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À partir d’une première approche globale, on peut repérer dans le corpus sélectionné des tendances générales concernant l’incidence des éléments mentionnés ci-dessus : on constate que dans 716 (soit 54,5 %) des cas d’insertion d’une pausepause, il y a rupture dans la parole autrement liée et que cette rupture correspond directement ou indirectement à un contexte descriptif d’événements qui renvoient à des expériences traumatiquestraumatiques, fort chargées d’émotionémotions (comme la déportationdéportation d’un proche, des situations de risque, de violenceviolence ou autres) ; une telle correspondance directe a été soulignée. Que cela touche plus qu’un cas sur deux fait penser à l’existence d’une raison qui dépasse un résultat purement fortuit.

Tandis que les 592 cas de pausepause (ou 45 % du corpus) qui ne présentent pas de telles correspondances directes avec les faits racontés sont à attribuer, en partie, à d’autres facteurs, comme l’effort de formulation ou de planification du discours, le travail parfois pénible de la mémoiremémoire à la recherche des détails d’un souvenirsouvenir et, sans doute, l’âge avancé des témoins – dont la lucidité générale est pourtant remarquable –, le contexte des faits relatés, lui, vu l’atrocité et l’absurdité de nombreux détails, apparaît avec vraisemblancevraisemblance comme un facteur constant de ces silences, dans un discours par ailleurs très fluide1.

À ces premiers résultats quantitatifs, révélateurs de tendances globales, fera suite une brève illustration qualitative des phénomènes d’hésitationhésitation qui ressortent de l’analyse microstructurelle de quelques témoitémoignages choisis.

La parole empêchée

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