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b) Ascenseurs Otis.

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Deux ascenseurs de ce système sont installés, l’un dans le pilier Nord, l’autre dans le pilier Sud. Le projet en a été établi par la Société américaine des ascenseurs Otis, qui a construit, dans ses ateliers de New-York, la presque totalité des pièces du mécanisme.

Fig. 2. — Pistons articulés au 1/10e.


L’ascenseur Otis présente la disposition générale des appareils hydrauliques à système funiculaire: c’est-à-dire que la cabine est mue par un palan relié à un piston hydraulique. La puissance est appliquée directement sur le moufle et la résistance sur le garant.

Ce dispositif a l’avantage de permettre la course très considérable de la cabine, soit 129,96 m, par un déplacement relativement faible du piston, soit 10,83 m en employant un palan à 12 brins; mais, en revanche, il nécessite un grand effort, lequel, abstraction faite des frottements, est égal à douze fois l’effort de traction sur la cabine. Cet effort est obtenu par de l’eau sous une pression de 12 kg environ.

Fig. 3. — Schéma de l’ascenseur.


A la partie inférieure des piliers Nord et Sud de la Tour, est disposé un long cylindre incliné de 0,965 m de diamètre intérieur et de 13 m de longueur environ, dans lequel se meut le piston; au-dessus de celui-ci agit l’eau emmagasinée dans un réservoir situé sur la seconde plate-forme. Deux tiges rattachent le piston à un chariot mobile, portant 6 poulies à gorge de 1,52 m de diamètre.

Le cylindre et la voie du chariot reposent sur deux poutres inclinées de 61°,20 sur l’horizontale et présentant une longueur de 40 m. A l’extrémité supérieure de ces poutres, sont installées 6 poulies fixes, en correspondance avec les poulies du chariot pour constituer un grand palan mouflé à 12 brins. Le dormant est fixé sur le sommet des poutres et l’extrémité du garant entraîne la cabine.

Pour diminuer l’effort de traction, on équilibre une partie du poids mort au moyen d’un contrepoids se déplaçant sur un chemin de roulement spécial, et on ne laisse à la cabine que l’excédent nécessaire pour qu’elle puisse descendre seule à vide, en entraînant le chariot des poulies mobiles et le piston; car, ainsi que nous l’avons dit plus haut, la pression d’eau n’est jamais introduite que par le haut du cylindre, qui travaille à simple effet.

Ces premières indications suffisent à expliquer le fonctionnement général de l’ascenseur. Lorsque l’eau sous pression est introduite au-dessus du piston, celui-ci tire le chariot de haut en bas, le garant passe sur un système de poulies de renvoi placées au deuxième étage et la cabine est entraînée en sens inverse (voir fig. 3).

Pour opérer la descente, on établit la communication entre le haut et le bas du cylindre: la cabine descend alors sous l’action de son poids en faisant remonter le chariot du palan et le piston. Dans ces deux mouvements les tiges du piston travaillent toujours à la traction, c’est-à-dire dans les meilleures conditions, en raison de leur grande longueur.

Pendant l’arrêt, l’eau ne circule ni ne s’introduit dans le cylindre.

La tour Eiffel en 1900

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