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CHAPITRE IV
TROISIÈME OPÉRATION
IMPRESSION DE L’IMAGE DANS LA CHAMBRE OBSCURE.

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Table des matières

Nous avons dit la manière dont on doit éclairer le modèle; nous avons traité la question des couleurs; ajoutons que ces dernières lignes sont principalement consacrées à la photographie proprement dite.

Les couleurs inertes viennent assez bien avec le procédé de Daguerre; et il n’est pas besoin de prendre, pour réussir, de très grandes précautions. Cependant, les soins qu’il faut avoir restent toujours les mêmes, quel que soit le procédé qu’on emploie, et l’on en est assez récompensé par de bonnes épreuves, ou par de véritables chefs-d’œuvre. On ne saurait déterminer d’avance le temps de la pose; il dépend essentiellement de plusieurs conditions simultanées et solidaires, peu susceptibles d’être exactement appréciées; la qualité et la quantité de la lumière, le degré de sensibilité de la couche, etc. Il faut une expérience de quelques jours pour apprendre à juger, même approximativemeut, de la quantité de lumière dont on dispose; quant à sa puissance photogénique, nous savons qu’elle est d’autant moindre que le soleil descend davantage vers l’horizon. L’image instantanée se produit sans difficulté dans de certaines conditions, et rien n’est si facile que de reproduire une mer calme ou tourmentée, avec son beau soleil levant, ses nuages amoncelés et ses vaisseaux à toutes voiles. Ici, la réussite dépend d’une plaque préparée dans la meilleure condition de succès, d’un objectif à verres combinés, de grand diamètre à court foyer, d’un ciel pur et matinal. Dans les mêmes conditions de lumière et d’objectif, une ou deux secondes suffisent pour la reproduction des monuments ou des sites champêtres, mais alors les nuages n’y sont plus, et sur un ciel d’une blancheur désespérante viennent se découper en silhouettes les derniers plans et le feuillage immobile. Pour une reproduction sur une grande échelle, en opérant avec un objectif ménisque à long foyer, muni d’un petit diaphragme, une minute de pose, et même plus, est indispensable à l’impression complète de la couche sensible.

Dans les conditions ordinaires d’un atelier vitré disposé pour le portrait, le temps de la pose varie de5à150secondes, suivant la grandeur de l’image, c’est-à-dire suivant la longueur focale de l’objectif.

En présence de données aussi variables, il serait inutile de grouper des chiffres, même approximatifs: un calcul simple fondé sur l’expérience vaudra mieux que toutes les règles possibles, et l’opérateur le moins habile aura bientôt déterminé le temps de la pose, dans son atelier, aux différentes heures du jour et dans les différentes saisons de l’année.

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