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CHAPITRE XII
QUATRIÈME OPÉRATION

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Table des matières

Objets et substances nécessaires à la formation de l’image dans la boite à mercure.

Un sablier.

Une boîte à mercure fixée au mur d’un cabinet très faiblement éclairé par une veilleuse.

500grammes à peu près de mercure distillé dans la cuvette de la boîte.

Un support à mécanisme pouvant être rapproché ou éloigné à volonté de la cuvette, et portant une petite lampe à alcool destinée à chauffer le mercure de la boîte.

Une bougie destinée à éclairer à travers le verre jaune l’intérieur de la boîte, afin de surveiller l’image en voie de formation.

Avant de poser le modèle, vous allumerez la lampe à alcool, mais vous tiendrez la mèche très basse pour éviter un feu trop vif, qui ferait éclater la boule du thermomètre et salirait la boîte; la température devra être élevée jusqu’à50ou 60o.

En enlevant la planchette porte-plaque du châssis, et dans le passage de ce dernier à la boîte à mercure, faites en sorte que la plaque ne puisse pas réfléchir un seul instant la flamme de la veilleuse, cette faible clarté pourrait jeter un voile sur la couche et s’opposer au développement complet ou à la limpidité de l’image.

Après trois minutes, c’est-à-dire avant que le sablier ne soit entièrement épuisé, regardez l’épreuve: si le temps de la pose a été dépassé, mais de peu, l’image sera assez venue, une ou deux minutes de trop la rendraient complétement blanche; en la retirant plus tôt, elle sera un peu plate, un peu brûlée, mais cependant acceptable.

Si le temps de la pose à la chambre noire n’a été ni trop long ni trop court, l’image aura acquis, en quatre minutes de mercurisation, tout son développement; on pourra alors la retirer.

Dans le cas où la couche sensible aurait reçu une impression insuffisante, ce dont on s’assurerait en regardant la plaque après trois minutes d’exposition dans la boîte à mercure, il faudrait éteindre la lampe et surveiller la formation de l’image; il n’est par rare de voir, par l’action lente des vapeurs mercurielles, se former souvent un modelé parfait, une image dont la rondeur, l’éclat et le relief ne le cèdent en rien à l’image obtenue dans les meilleures conditions de lumière et de pose. Après plusieurs heures d’attente, et en chauffant peu et souvent, on peut amener à bien une épreuve qui, après quatre minutes, paraissait à peine.

Nous insisterons donc sur ce point, que l’opérateur doit exiger une boîte portant une petite fenêtre en verre blanc en avant, munie de son volet, et une ouverture latérale fermée par un verre jaune, ces deux verres étant indispensables pour surveiller l’épreuve. Tant qu’il restera des inconnus dans le procédé de Daguerre, il sera toujours plus sage de surveiller la marche des opérations.

Si l’image, après une assez longue exposition aux vapeurs mercurielles, restait d’un ton rouge sourd, ce serait une preuve que la couche de mercure dans la capsule est trop profonde; il faudrait alors diminuer là quantité du métal, ou substituer à une cuve profonde une cuvette plus évasée.

A sa sortie de la boîte à mercure, regardez attentivement l’image, et voyez si elle mérite d’être fixée.

Compendium des quatre branches de la photographie

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