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CHAPITRE VI
CINQUIÈME OPÉRATION
DÉSIODER, LAVER, FIXER L’IMAGE.

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Table des matières

En sortant de la boîte à mercure, l’image peut être regardée impunément à la lumière diffuse; il ne faudrait pas, cependant, en conclure qu’elle est fixée; une trop longue exposition à une lumière faible, mais surtout à la lumière directe, donnerait à la couche une couleur lie de vin, la noircirait même, et l’épreuve serait, sinon perdue, du moins altérée au point de n’être plus acceptable.

Le lavage à l’hyposulfite de soude a pour but de débarrasser l’épreuve de la, couche d’iodure libre; la solution de chlorure d’or dont on la couvre après, sert à diminuer le miroitage fatigant de la plaque, et à donner à l’image de la vigueur et de la netteté en la fixant à jamais.

De tous les perfectionnements apportés au procédé de Daguerre, le plus important a été sans doute l’application du chlorure d’or aux fixage des épreuves; cette application appartient à M. Fizeau.

C’est en vain qu’on a cherché à substituer à cette substance une nouvelle combinaison de sel d’or: ce sel est beaucoup trop riche en sel de soude et ne contient pas assez d’or. Aussi voit-on les noirs de l’épreuve se voiler aussitôt que ce liquide est soumis à l’action de la chaleur, et l’épreuve mal fixée s’efface sous le frottement du pinceau le plus fin. Le sel d’or ne peut guère être employé qu’à la proportion de1gramme sur750d’eau; le chlorure d’or, au contraire, agit à la dose de1gramme sur1,000. Avec le chlorure d’or on peut chauffer l’épreuve pendant dix minutes. Elle prend ainsi un éclat admirable, les blancs deviennent d’un beau mat, et l’image est si bien fixée qu’elle résiste au frottement du doigt.

Le sel d’or ne nous semble offrir qu’un seul avantage, bien mince assurément, celui de ne présenter aucune difficulté pour sa préparation; mais la solution de chlorure d’or de M. Fizeau est aussi facile à faire et réussit toujours parfaitement.

L’inexpérience des opérateurs a pu seule donner au sel d’or une vogue dont il a joui pendant si longtemps.

Un gramme de chlorure de sodium pur, ajouté à 100grammes de chlorure d’or en dissolution, a pour but de ramener au ton blanc certaines parties bleues ou solarisées de l’épreuve.

Après le fixage, la plaque peut être lavée à l’eau ordinaire; elle doit être rincée en dernier lieu avec de l’eau distillée.

Dans l’action du séchage, il ne faut pas laisser passer la flamme de la lampe sur la plaque; si la flamme atteignait même légèrement l’image, celle-ci se couvrirait d’une sorte de cendre fine, qui rendrait nécessaire un lavage avec une solution faible de cyanure de potassium.

Une pipette est indispensable pour puiser le chlorure d’or qui retient presque toujours en suspension, vers le fond du vase, une certaine quantité de soufre en poudre. Cette substance occasionnerait des piqûres noires sur la plaque, qui nécessiteraient aussi l’emploi du cyanure de potassium.

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