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III
NIEPÇOTYPIE

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En1847, M. Niepce de Saint-Victor, neveu du grand Niepce, eut l’heureuse idée de substituer le verre au papier dans la production des épreuves négatives, et créa la photographie sur verre, que M. Chevreul se chargea de présenter à l’Académie des sciences, dans la séance du25octobre.

Le premier enduit impressionnable qu’il employa fut un mélange d’amidon cuit et d’iodure de potassium; il substitua bientôt, et avec de très grands avantages, l’albumine à l’amidon: il sensibilisa la plaque albuminée au moyen d’acéto-nitrate d’argent, faisant venir l’épreuve au moyen de l’acide gallique et d’une solution faible d’argent, et fixant à l’hyposulfite de soude.

A cette même époque, M. Niepce avait essayé les gélatines adoptées plus tard par M. Poitevin, mais il les trouva bien inférieures à l’albumine; il conseillait l’emploi de l’albumine iodurée pour les positifs sur papier, sur pierre, sur bois, sur métal, dans le but de fournir aux graveurs des dessins qu’il leur serait facile de suivre avec le burin.

MM. Humbert de Molard et Constant imprimèrent bientôt à ce procédé naissant une impulsion nouvelle, et leur belle collection de clichés sur papier s’enrichit rapidement de superbes spécimens photographiques sur verre albuminé.–En1848, M. Constant envoyait de Rome des positifs magnifiques d’après des négatifs sur albumine, et ces positifs, que nous venons de voir, sont encore aujourd’hui aussi remarquables et ne craignent nullement la comparaison avec les plus belles épreuves des opérateurs de 1858.

Le12août1850, M. Humbert de Molard présenta à l’Académie des sciences une série de très belles épreuves sur albumine, et les portraits qui figuraient en grand nombre dans cette collection disaient assez combien ce procédé exaltait la sensibilité de la couche iodurée.

Quelques mois avant cette communication, M. Niepce de Saint-Victor avait, lui aussi, indiqué, dans un paquet cacheté, le miel comme agent accélérateur, mais cette invention était restée secrète, et nous avons pu dire avec raison que M. Humbert de Molard avait découvert la propriété des corps sacchareux, car du moins, quant à la publication, il a la priorité sur M. Niepce de Saint-Victor.

M. Humbert de Molard décrivit, en outre, un nouveau procédé de photographie sur verre, qui avait pour base la coagulation de l’albumine. Il obtint ainsi des épreuves à l’ombre en moins d’une minute.

Le18août1851, M. Bacot, sans révéler son secret, adressa à l’Académie des sciences des épreuves tirées de négatifs sur verre albumine, représentant la mer avec des vagues agitées et moutonnantes.

Le1er décembre1851, M. Talbot indiquait un moyen de rendre l’albumine tellement sensible qu’elle recevait l’empreinte d’un disque couvert de lettres, tournant avec une extrême rapidité, et instantanément éclairé par la lumière électrique. Son procédé consistait à recouvrir la plaque d’une pre mière couche d’albumine, à la plonger dans un bain très faible de nitrate d’argent, à étendre une seconde couche d’albumine, à sensibiliser d’abord par le pro toiodure de fer, puis par un bain de nitrate d’argent plus fort que le premier, et à exposer à la chambre obscure. Dans cette même communication, il décrivait les propriétés des nouvelles images appelées par lui amphitypes; négatives par transmission, positives par réflexion.

Compendium des quatre branches de la photographie

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