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CHAPITRE V
QUATRIÈME OPÉRATION
FORMATION DE L’IMAGE. DANS LA BOITE A MERCURE.

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Table des matières

L’action de la lumière sur la couche sensible, dans la chambre noire, ne se trahit par aucun indice extérieur. Il est certain, cependant, que, soumise à une très longue exposition, l’image finirait par se dessiner sur la plaque sans le secours d’un agent révélateur. Quelques savants ont pensé que l’action de la lumière a pour effet de désagréger la couche d’iodure, de permettre à la vapeur de mercure d’attaquer cette couche et la plaque qui la porte, et de s’y combiner en partie, là où la désagrégation s’est opérée, tandis que partout ailleurs la couche d’iodo-bromure, restée intacte, préserve l’argent de l’amalgamation mercurielle; en un mot, dans le cas d’une bonne épreuve, il y auraitformation d’une couche de iodure de mercure et d’argent sur les clairs avec amalgame de la plaque, tandis que les noirs seraient représentés par l’argent inaltéré et remis à découvert.

Nous ne dirons rien de la disposition de la boîte à mercure: qu’elle soit à rainures verticales, et disposée pour recevoir plusieurs plaques en même temps, ou qu’elle soit-disposée pour un seul châssis à plaque inclinée à45o, elle doit être profonde, à capsule plate, de manière à présenter une grande surface d’évaporation; et il faut qu’elle soit munie d’un thermomètre coudé plongeant dans le mercure.

Nous donnons la préférence à la boîte disposée pour une seule plaque inclinée à45o, munie d’un verre blanc en avant et d’un verre jaune latéral, condition essentielle pour surveiller l’image en voie de formation. Le procédé qui consiste à élever la température du mercure jusqu’à un certain degré, à laisser l’épreuve quatre ou cinq minutes dans la boîte et à l’ôter sans l’avoir regardée, nous paraît des plus compromettants pour l’épreuve ; il est facile de se convaincre que telle image qui, après cinq minutes serait à rejeter, devient une épreuve complète après quinze ou vingt minutes, si l’on a eu la précaution de laisser diminuer graduellement la température.

Dans tous les cas, il est essentiel de surveiller la marche de l’opération, en appliquant la bougie près du verre jaune et non pas du côté du verre blanc; car il se produirait, dans ce cas, un voile, ou le développement de l’image en serait tout au moins arrêté.

Il est assez difficile dans les commencements de bien juger de la perfection d’une image, il vaut mieux alors retirer la plaque, plus tôt que plus tard; un séjour trop prolongé dans la boîte à mercure pourrait amalgamer les noirs et donner à l’épreuve un aspect cendré désagréable.

Nous devons à M. l’abbé Laborde, habile professeur de physique, un petit tour de main qui permet de prolonger davantage la mercurisation à une température assez haute, sans crainte de ternir l’épreuve, moyen qui, par conséquent, permet d’obtenir avec une exposition moins longue une image présentant les détails, les profondeurs, les noirs, le blanc mat, les qualités, en un mot, qui distinguent une épreuve parfaitement réussie. Ce moyen consiste à introduire dans la boîte et pendant l’opération, par un petit trou pratiqué sur un de ses côtés, une petite tige de verre chargée d’une goutte d’éther sulfurique. Ce moyen, très bon du reste, peut aboutir cependant à de fâcheux résultats, et nous pensons qu’il y a quelque danger à faire plus de deux épreuves de suite par le même procédé. La boîte s’imprègne vite de vapeur d’éther, et lorsque cette vapeur y devient trop abondante, les épreuves n’offrent plus que des tons gris fort peu agréables qui en font des images manquées.

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