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IV

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—M'est avis, conclut le cordier, que l'histoire était un peu la sienne. Sur les routes abandonnées du Trô-Breiz, peut-être est-ce le spectre de quelque amour défunt qu'elle s'obstinait à poursuivre.

—Et elle, demandai-je, quelle fut sa fin?

Mystérieuse aussi. A partir de 1814, elle ne se présenta plus chez les Roparz. L'hiver de cette année-là avait été d'une rigueur exceptionnelle. Des bandes innombrables de loups que la croyance populaire disait accourus de Russie, à la suite des Alliés, infestèrent les chemins de la montagne, vinrent rôder autour des maisons isolées et jusque dans les rues des villages. Aux abords de Callac, on en massacra jusqu'à vingt-cinq dans une seule battue. Quand, à la Noël d'après, on ne vit point reparaître Nanna, il ne fit doute pour personne qu'elle n'eût péri sous la dent des fauves.

—Et cependant, murmura le chanvreur en hochant la tête, il y a vraiment des choses extraordinaires…

—Quoi donc?

Il hésita une minute, puis précipitamment:

—Eh bien! à toutes les veilles de Noël, sans exception, les sabots de quelqu'un d'invisible résonnent longtemps sur la «route verte», et je veux que cette corde serve à me pendre, si ce ne sont point les sabots de Nanna Trô-Breiz!

La terre du passé

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