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DU CODE D’ENSEIGNEMENT

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Tout enseignement sérieux doit reposer sur une méthode claire, précise et unique, enseignée par tous, et partout; c’est hélas! il faut le reconnaître, ce qui manque en équitation, chacun enseigne ça et là à sa guise, sans principes arrêtés et souvent aussi en sens inverse; il n’y a pas ce que l’on pourrait appeler de code d’enseignement pour l’équitation, alors qu’il en faudrait un qui, une fois établi et accepté par l’État, serait imposé à toutes les écoles du gouvernement et dans tous les manèges privés.

La chose serait facile, car il suffirait pour cela que le ministre de l’agriculture et du commerce, d’accord avec le ministre de la guerre, convoquât une assemblée de douze hommes de cheval civils et militaires, bien connus par leurs capacités équestres, pour les charger d’arrêter en conseil et à la majorité des voix, tant pour le cavalier que pour le dressage du cheval, un code d’enseignement, dont chaque principe aurait été discuté et rédigé sous forme de leçon; de la sorte, on arriverait à l’uniformité de l’enseignement. Il en résulterait un avantage immense, à savoir: que tout cavalier pourrait monter à priori n’importe quel cheval dressé d’après les principes arrêtés, sans avoir besoin de l’étudier préalablement avant de s’en servir, comme on est obligé de le faire habituellement, car l’un et l’autre, parlant en quelque sorte le même langage, s’entendraient immédiatement.

On objectera peut-être que la rédaction d’une méthode unique est difficile, et même impossible, attendu que chacun, en équitation, se croit dans le vrai, tient à son idée et est peu disposé à faire des concessions; c’est là, en effet, l’un des travers des médiocrités: car l’homme véritablement supérieur est d’ordinaire modeste, bienveillant et conciliant, il sait tout ce que lui a coûté de peines et de travaux l’expérience qu’il a acquise, et il est par cela même tout disposé à faire des concessions. D’ailleurs, que l’on nous permette de croire que la fibre patriotique est encore assez vibrante pour faire que devant un grand service à rendre à l’art équestre, ces hommes, qui en tiennent la tête, sauraient faire taire, leurs préférences personnelles pour discuter froidement, de bonne foi, et n’apposer leur signature d’approbation, sur chaque principe mis en question, qu’après avoir tout bien pesé.

Les hommes de cheval depuis Baucher

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