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III

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Alors que, de tous côtés, on regardait l’agglutination comme une fonction de l’immunisation complète, un agrégé de la Faculté de médecine de Paris, Widal, s’avisait de faire réagir le sang d’un malade atteint de fièvre typhoïde sur des émulsions de bacilles d’Eberth, agent producteur de cette affection.

Contrairement à toute attente, ce sang détermina l’agglutination des bacilles. Widal multiplia ses essais et, en peu de temps, acquit la certitude qu’un pouvoir agglutinant spécifique apparaît dans le sérum sanguin des typhisants au cours de la période d’infection.

Widal eut immédiatement l’idée d’utiliser cette particularité pour établir d’une manière certaine le diagnostic assez souvent indécis de la fièvre typhoïde au début.

Le séro-diagnostic de la fièvre typhoïde, dont il fut question pour la première fois au mois de juin 1896, est couramment employé aujourd’hui, dans tous les cas où un ensemble de symptômes fait redouter cette affection sans permettre d’en affirmer sûrement l’existence.

Un de nos élèves, Paul Courmont, dans une étude consacrée à la vérification du séro-diagnostic, montra que le procédé était assez délicat pour asseoir le pronostic, le cas échéant.

Le parti que Widal sut tirer de l’agglutination est très précieux. Il est presque de connaissance banale aujourd’hui que la fièvre typhoïde est sérieusement combattue par les bains froids, à la condition que la balnéothérapie soit entreprise de bonne heure. Or cette thérapeutique, en raison de ses désagréments, est ajournée tant que le diagnostic n’est pas posé avec certitude.

En permettant d’établir ce diagnostic pour ainsi dire prématurément et dans les cas douteux, la séro-agglutination rend donc un très grand service au médecin et au malade.

L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon

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